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Pérouse : une escapade médiévale à saveur de chocolat!(2e partie)

Texte et photos de Céline et Jacques

Voici le 41e d’une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.

Pérouse, Ombrie, Italie. Pérouse, Ombrie, Italie, vendredi 26 octobre 2012 – Nous avons dormi à Pérouse trois nuits au superbe hôtel « Brufani Palace »! Mais, notre programme n’incluait qu’une toute petite demi-journée de visites pour cette ville, qui dit-on abrite les trésors médiévaux les mieux conservés d’Italie. Nous en avons découvert plusieurs : la Rocca Paolina, la Porta Marizia, le Palazzo dei Priori, la Fontana Maggiore, la Cattedrale di San Lorenzo, la Porta Etrusco, etc. Et surtout, nous avons découvert les délicieux chocolats Baci perugina.

Photo ci-dessus : Sur la « Piazza du IV Novembre », au cœur du centre historique de Pérouse, se dresse la « Fontana Maggiore »… sculptée au XIIIe siècle par Nicola et Giovanni Pisano!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Pour lire la première partie de ce texte, cliquez sur le lien suivant : Pérouse : une escapade médiévale à saveur de chocolat!(1ière partie)

La Fontana Maggiore
Nous sortons du palais des Prieurs et nous nous retrouvons au cœur de la Piazza IV novembre devant son imposante fontaine, la Fontana Maggiore.

Fontana Maggiore, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : La fontaine majeure a été dessinée par Fra Bevignate, un moine bénédictin, et elle a été réalisée avec de la pierre provenant d'Assise. Les sculptures sont de Nicola et Giovanni Pisano.

« La fontaine a été construite entre 1275 et 1278 », nous précise notre guide. Elle est jolie et elle fonctionne. Malheureusement, il pleut légèrement!

Mais, malgré la pluie, Sara nous explique toutes les sculptures se trouvant sur la fontaine… et il y en a beaucoup! Des signes du zodiaque, des personnages de l’Ancien Testament, d’autres de la fondation de Rome et encore d’autres reliés aux arts libéraux.

Fontana Maggiore, Pérouse, Ombrie, Italie.

Fontana Maggiore, Pérouse, Ombrie, Italie.

Fontana Maggiore, Pérouse, Ombrie, Italie.

Fontana Maggiore, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photos ci-dessus : La « Fontana Maggiore » est constituée de trois vasques, deux, celles des niveaux inférieurs, sont en en marbre blanc et rose, la troisième, celle du sommet, est en bronze. Tout en bas, on peut admirer 50 bas-reliefs, attribués à Nicola Pisano, représentant les mois de l'année et des figures allégoriques. La partie centrale est ornée de 24 statues de Giovanni Pisano représentant des personnages bibliques et mythologiques. Le point culminant de la fontaine est composé de trois porteuses d'eau sculptées par Giovanni Pisano. (source : encyclopédie libre « Wikipédia »)

Fontana Maggiore, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Lors de notre passage devant la « Fontana Maggiore » un petit groupe d’enfants d’une garderie jouait devant la belle fontaine… Il semblait plus impressionnés par notre groupe de touristes que par la beauté de la fontaine.

La Cattedrale di San Lorenzo et l’anneau nuptial de la Vierge Marie
Derrière la fontaine se trouve le duomo de Pérouse, une cathédrale dédiée à Saint-Laurent, un des patrons de la ville. L’édifice a été construit entre 1345 et 1490!

Cattedrale di San Lorenzo, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Devant la cathédrale de San Lorenzo se dresse une statue du pape Jules III et tout à côté une chaire d’où prêcha Saint-Bernardin.

Cattedrale di San Lorenzo, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : La statue du pape Jules III.

Nous y entrons.

Nous voyons un beau vitrail représentant le martyr de Saint-Laurent, lui qui a été brûlé vif.

« D’ailleurs, souligne notre guide, les trois saints patrons de Pérouse sont des saints martyrs. San Lorenzo a été brûlé vif, San Ercolano, qui a protégé la ville quand elle fut assiégée par les Goths au Ve siècle de notre ère, a été décapité, tandis que San Constanzo, qui fut le premier évêque de Pérouse, a été martyrisé lors des persécutions des chrétiens sous le règne de Antonin le pieux et de Marc Aurèle. »

« La cathédrale abrite de nombreux trésors, dont l’anneau de la Vierge… qui a été volé par un religieux dans une église de Chiusi en 1473 », affirme Sara. On se souviendra que notre guide locale à Chiusi, Anne-Claire, nous avait mentionné que l’anneau nuptial de la vierge avait été retrouvé dans la nécropole de Sainte-Mustiole.

Une petite recherche sur Internet nous a permis de retrouver un texte relatant la légende de l’anneau nuptial de la Vierge, un texte rédigé en italien. Voici notre traduction « libre » du dit texte :

« Selon la légende, l’anneau nuptial ayant uni la Vierge Marie et Saint-Joseph a été vendu à un orfèvre de Rome en 989 de notre ère, et ce, par l’épouse d’un marquis de Toscane. Au fil des ans, de nombreux miracles furent attribués à l’anneau, si bien qu’il se retrouva « en garde à vue » dans la Basilique de Santa Mustiola de Chiusi. Toutefois, en 1473 un moine, Vinterio di Magonza, le déroba avec l’intention d’aller le vendre en Allemagne. Mais, il ne parvint pas à quitter la région… en raison de l’apparition soudaine d’un épais brouillard, certainement une intervention divine due à l’anneau. Le voleur à soutane se retrouva à Pérouse où il offrit l’anneau en cadeau au duomo de la ville… fort probablement pour libérer sa conscience de son larcin! »

Et que d’histoires à raconter à nos petits-enfants, rapportons-nous dans nos bagages !

Anneau nuptial de la Vierge Marie, Cathédrale San Lorenzo, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Annuellement, l’anneau nuptial de la Vierge peut être vu de très près à la cathédrale San Lorenzo de Pérouse. Sur cette photo, retrouvée sur Internet, Maria Rosi, une diacre de la cathédrale San Lorenzo présente la relique sainte aux journalistes.

Justement, nous nous retrouvons devant la Cappella del Santo Anello, la chapelle du saint anneau, où l’on peut voir, au travers de la grille qui ferme l’entrée, un reliquaire renfermant le bijou. Selon notre guide, l’anneau serait en onyx, tandis que selon d’autres lectures que nous avons réalisées sur le sujet, il serait en agate.

Nous voyons également la chapelle de San Bernardino de Sienna, un orateur franciscain. La chapelle expose une belle toile représentant la déposition du Christ de la croix, une œuvre de Federico Barocci da Urbino qui date de 1567. De nombreux personnages entourent le Christ alors que la Vierge s’est évanouie.

Puis, nous déambulons devant la chapelle du baptême de Jésus et devant celle de San Stefano, lui qui a été lapidé. Il y a un tableau Giovanni Baglione le représentant.

Nous apercevons une colonne débordant d’ex-voto et un monument colossal dédié à Léon III, et ce, avant de nous recueillir devant la chapelle du martyr de Saint-Laurent.

Nous sortons de la cathédrale et arrivons dans un cloître dont les murs, de toute évidence, ont été rénovés récemment.

Cloître de la cathédrale de San Lorenzo, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Le très joli cloître de la cathédrale de San Lorenzo.

Puis, nous rentrons de nouveau dans la cathédrale, qui est une église à trois nefs, dont l’autel est de style renaissance. Il y a une statue de la vierge en « Mater Gracia ».

Nous sortons par la porte principale et constatons qu’effectivement la construction de la façade n’a jamais été terminée.

Pérouse : la ville fortifiée!
Nous poursuivons notre balade.

Nous passons devant la bibliothèque municipale et nous arrivons à la Porta Sole, d’où nous avons une magnifique vue sur la vallée. Le spectacle aurait certes été encore plus prenant si «Galarneau» avait brillé de tous ses feux!

Pérouse, Ombrie, Italie.

Pérouse, Ombrie, Italie.

Pérouse, Ombrie, Italie.

Pérouse, Ombrie, Italie.

Photos ci-dessus : Panorama de la ville de Pérouse.

Au loin, nous apercevons les murs d’enceinte. Notre guide nous indique que derrière ces murs il y a le quartier de l’Université, une institution qui compte onze facultés.

Sara attire notre attention sur le toit de l’église Saint-Michel Archange, un édifice datant de l’époque paléochrétienne.

Nous descendons un grand escalier. À notre gauche, nous pouvons observer l’Arco Etrusco, une porte datant du IIIe siècle avant Jésus-Christ.

Arco Etrusco, Pérouse, Ombrie, Italie.

Arco Etrusco, Pérouse, Ombrie, Italie.

Arco Etrusco, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photos ci-dessus : La porte nommée « Arco Etrusco » et les imposantes murailles qui l’entourent.

Nous voyons l’ancien aqueduc, aujourd’hui devenu un pont pour piétons.

Il y a plusieurs vestiges du Moyen-Âge sur les bâtiments, tant sur les maisons d’habitation, que sur les commerces et sur les monuments.

Pérouse, Ombrie, Italie.

Pérouse, Ombrie, Italie.

Photos ci-dessus : Un plaisir pour les yeux que ces pierres omniprésentes à Pérouse.

Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Nous nous arrêtons sous une arche de pierre et notre guide nous parle de la cité universitaire. Elle mentionne que de nombreux jeunes provenant du sud de l’Italie sont venus ici pour étudier et qu’il se sont installés définitivement à Pérouse, car ils se sont bien intégrés.

« Ici, nous apprend notre guide, l’université est réputée pour ses facultés de droit et de littérature. Elle est également populaire pour son enseignement de la langue italienne. D’ailleurs, de nombreux étrangers sont ici pour apprendre cette langue. »

Le Collegio del Cambio
Nous revenons sur la Piazza IV Novembre et remontons sur le corso Vannucci. Nous nous retrouvons de nouveau devant le palais des Prieurs, là où est abrité le Collegio del Cambio, l’ancien collège de la corporation des changeurs de monnaie.

Collegio del Cambio, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Impossible de rater la bannière du « Collegio del Cambio »… son bleu attirant immanquablement le regard.

C’est un chef d’œuvre d’ébénisterie, nous voyons, entre autres, des stalles sculptées, la magnifique salle d’audience de style renaissance datant du XVe et XVIe avec des fresques peintes par le Pérugin, le maître du grand Raphael, entre 1498 et 1500!

Notre guide nous fait remarquer que le Pérugin est allé à Rome à la fin du XVe siècle et qu’il a travaillé à la chapelle Sixtine y laissant quelques chefs-d’œuvre.

Collegio del Cambio, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : De magnifiques meubles en bois décorent les « Collegio del Cambio ».

Sara explique une à une toutes les fresques. L’une d’elles représente la nativité dans un temple à colonnes, et non dans une petite étable comme nous sommes habitués de voir cette scène.

La Nativité, Le Pérugin, Collegio del Cambio, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : La Nativité, d’après le Perugin, une fresque peinte dans la « Sala delle Udienze del Collegio del Cambio ».

Perugino, Collegio del Cambio, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : L’artiste-peintre s’est auto-immortalisé en se peignant en trompe-l’œil sur une colonne de la « Sala delle Udienze del Collegio del Cambio ».

Dans une des salles, il y a une collection de monnaies avec des petites balances d’époque. La salle est dédiée à Saint-Jean Baptiste et il y a également de belles fresques de Giannicola di Paolo, des oeuvres datant de 1528.

Nous sortons à 11 h 30.

Une petite gâterie : des chocolats « baci perugina »!
Notre accompagnateur, Jean-Marc Lechat nous distribue de petits chocolats Baci qu’il a achetés pour nous. Ils sont délicieux et il y a des petits mots d’amour sur le papier d’emballage!

Puis, il nous informe que nous sommes libres pour le dîner. Il fixe l’endroit du rendez-vous pour le départ devant notre hôtel, le « Brufani Palace », à 13 heures.

Nous entrons tous les deux, Céline et moi, dans un petit resto du nom d’« Enoteca ». Un endroit où nous choisissons notre repas au comptoir. Céline opte pour un panini jambon fromage, tandis que je commande un sandwich au saumon. Très bon.

Nous sortons sur le coup de midi et nous nous promenons sur le corso Vannucci, nous arrêtant pratiquement à tous les kiosques de chocolats.

Il nous est impossible de résister à l'appel de la friandise. Nous profitons donc du kiosque de Baci, une maison qui fabrique ses petits « baisers » en forme de mamelon depuis maintenant 90 ans, pour acheter quelques « baci perugina»!

Baci perugina, Pérouse, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Nos magnifiques petits chocolats « baci perugina »… que nous avons retrouvés quelques semaines plus tard, à notre grande surprise, sur les étals de la pâtisserie «du coin»… à Laval!

Nous rejoignons le groupe à 13 heures et grimpons dans l’autocar qui va prendre la route en direction d’Orvieto!

Dans les rues de Pérouse, il y a de plus en plus de monde. Nous sommes vendredi et les Pérugins vont envahir le site de l’Eurochocolate qui en est à ses derniers jours.

Méli-mélo
Pérouse est la capitale de l’Ombrie et compte sur une population de tout près de 170 000 habitants.

Pérouse abrite depuis 1927 une importante école de langue italienne. Il y aurait annuellement 5 000 étrangers qui s’y inscrivent.

En Ombrie, le « pecorino », un fromage au lait de brebis a la cote. « D’ailleurs, il n’y a pas de parmesan ici », nous indique notre accompagnateur.

Il y a un mini métro à Pérouse. Il a été dessiné par l’architecte français Jean Nouvel. Les sept stations, dont deux souterraines, sont regroupées sur une seule ligne.

Comme nous avons pu le remarquer, Pérouse est le haut lieu du chocolat en Italie.

L’usine de chocolat qui produit les Baci Perugina a été fondée en 1907 par Giovanni Buitoni et Luisa Spagnoli. Aujourd’hui, elle appartient à la compagnie suisse internationale Nestlé.

Deux vins importants sont produits en Ombrie, le vin de Montefalco et celui de Lungarotti.

Notre guide dans la région de Pérouse, Anne-Claire, nous a mentionné qu’on a retracé des vestiges de la culture de la vigne datant de 6000 ans avant Jésus-Christ en Iran.

Le président de la France, Valéry Giscard d'Estaing a déjà séjourné à notre hôtel à Pérouse.

Assise n’est qu’à 24 km de Pérouse.

À suivre
Orvieto et sa magnifique cathédrale!

Cathédrale d’Orvieto, Ombrie, Italie.

Photo ci-dessus : Le duomo d'Orvieto... un édifice remarquable. Tant par sa façade très élaborée que par ses magnifiques chapelles intérieures dans lesquelles, malheureusement, les photos sont interdites.

Bibliographie

Atlas en fiches (Italie, régions du nord et du Sud, Mezzogiorno, le Pô, l’Adige et les Apennins), Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, régions d’Italie, villes d’Italie et de nombreuses autres pages;

Les Étrusques (1), Collection Les voyages d’Alix, Jacques Denoel et Jacques Martin, Casterman, 2004, 56 pages;

Les Étrusques (2), Collection Les voyages d’Alix, Jacques Denoel et Jacques Martin, Casterman, 2007, 56 pages;

Guide illustré de Gubbio, Éditions Sanipoli, 96 pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Mantoue et ses trésors d’art, Rosella Vantaggi, Casa Editrice Perseus, 127 pages.

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Les Pouilles, civilisation, art et histoire, Edizioni Kina Italia, 96 pages.

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