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Un mal pour un bien

Revue de presse

Marc Brassard, Le Droit, le 16 mars 2013

Phillippe Aumont Pour Phillippe Aumont, c'est probablement un mal pour un bien que le Canada ait été éliminé la semaine dernière de la Classique mondiale de baseball et qu'il soit de retour au camp des Phillies de Philadelphie.

Le grand droitier de Gatineau était loin des yeux, loin du coeur pendant qu'il était en Arizona avec la formation canadienne, plutôt qu'à Clearwater, en Floride, à travailler jour après jour devant le gérant Charlie Manuel, et ce, même si l'organisation des Phillies avait donné sa bénédiction pour qu'il endosse le chandail unifolié.

À son retour dans la Ligue des Pamplemousses jeudi, le hasard a fait qu'il a été envoyé au monticule contre les Pirates de Pittsburgh, le nouveau club du receveur québécois Russell Martin, que plusieurs joueurs d'Équipe Canada, incluant Aumont en entrevue avec RDS. ca, ont critiqué pour ne pas s'être rapporté au gérant Ernie Whitt.

Les deux Québécois ayant des racines dans l'Outaouais la mère de Martin habite toujours à Chelsea n'ont pas eu l'occasion de discuter de leurs divergences d'opinions, cependant, vu que Martin n'a pas joué et n'était pas à Clearwater. «Il y avait plusieurs gars qui étaient frustrés de sa décision de ne pas venir et j'ai juste dit ce que j'en pensais... C'était un peu bizarre qu'il ait demandé de jouer à l'arrêt-court, c'est comme si moi, qui jouais au champ centre ou au premier but avec les Ailes du Québec, je demandais de jouer dans le champ au lieu de lancer. C'était décevant un peu, mais c'est correct, il est assez vieux pour prendre ses propres décisions. On va espérer qu'il va être là avec nous dans quatre ans», me confiait Aumont lorsque je l'ai joint après le match contre les Pirates.

Jeudi, Aumont a alloué un premier point mérité en trois sorties au camp des Phillies, sur un coup sûr, un frappeur atteint et un mauvais lancer. Il avait été parfait à ses deux autres présences avant de quitter pour l'Arizona, où il a connu une sortie difficile contre l'Italie avant de blanchir les États-Unis lors du match décisif de dimanche dernier, que le Canada a perdu 9-4 (son équipe menait 3-2 quand il a lancé en septième).

«J'ai toujours du fun quand je joue pour Équipe Canada, on est une grosse famille qui s'amuse ensemble. Perds ou gagne, c'est toujours un fait saillant de l'année. Le match contre les Américains a été probablement le plus intense auquel j'ai participé. De la première manche à la huitième, il y avait de la pression comme pour un match de la Série mondiale, j'imagine», a-t-il souligné.

La bataille générale
Impossible de parler à Aumont de son expérience à la Classique sans discuter de la bataille générale qui a marqué le match de samedi dernier contre le Mexique. Un amorti déposé par le Canadien Chris Robinson en neuvième manche, alors que c'était déjà 9-3 Canada, a mis le feu aux poudres.

« Les Mexicains n'ont pas aimé ça, mais ils ne connaissaient pas les règlements. Ça aurait été mal vu dans un match pro, mais dans un tel tournoi, le différentiel aurait pu être important pour briser une égalité. C'est la première fois que je me retrouvais au milieu d'une telle mêlée, mais quand on est arrivé (de l'enclos des releveurs), ça commençait à se calmer », raconte-t-il.

Dans la mêlée, il y avait deux coéquipiers des Phillies: le receveur Sebastian Valle et le lanceur Rodrigo Lopez. « J'ai été un peu frustré de voir Valle swinger quelques gars avec son masque de receveur, mais avec les Latinos, on ne sait jamais à quoi s'attendre. Je suis arrivé face à face avec Lopez dans la bataille et on s'est fait un petit sourire, puis on a essayé de séparer les gars. C'est certain que j'ai pensé qu'il ne fallait surtout pas que je me blesse «, a-t-il ajouté.

Effectivement, les Phillies n'auraient pas aimé voir leur espoir de 24 ans perdre le contrôle de ses émotions dans une telle situation, lui qui s'était déjà cassé une main en frappant un casier après une mauvaise sortie du temps où il était dans l'organisation de Seattle.

Le favori...
Aumont, qui a fait ses débuts dans les majeures en août et septembre dernier, serait le favori d'un groupe de six releveurs qui luttent pour trois places dans l'enclos au camp qui prendra fin dans deux semaines.

«En général, ça va bien, mes tirs sont pas mal à point, je lance des prises avec ma rapide, ma courbe et ma split. J'ai quelques ajustements à faire pour arriver à synchroniser ma mécanique et être encore plus constant avec mes lancers. C'est une bataille (pour un poste) cependant, il faut que les résultats soient là en même temps. Il y a un peu de pression», avoue-t-il.

La saison des Phillies débutera le 1eravril au Citizens Ball Park de Philadelphie, avec la visite des Braves d'Atlanta. Auparavant, ils y joueront deux derniers matches hors-concours contre les Blue Jays de Toronto, les 29 et 30 mars. Je parie un p'tit 2$ que Phillippe Aumont y sera.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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