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Ferrare : un château aux impressionnantes prisons!

Texte et photos de Céline et Jacques

Voici le 27e d’une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.

Castello Estense, Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Ferrare et Bologne, Émilie-Romagne, Italie, samedi 20 octobre 2012 – Pour terminer la visite de la ville de Ferrare que nous avons entreprise ce matin, nous y allons en après-midi d’une incursion dans l’imposant château de la famille d’Este, une visite qui est suivie d’une belle promenade sur une des plus belles avenues «Renaissance» de la ville qui nous mène au palais des Diamants. Finalement, nous faisons route jusqu’à Bologne où nous arrivons en pleines festivités du samedi soir!

Photo ci-dessus : Le château de la famille d’Este, le Castello Estense à Ferrare, possède plusieurs cellules, dites « oubliettes », où effectivement quelques membres de la famille ont été oubliées.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après nos belles visites de la matinée et après que notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, eu décrété « pause dîner », Céline et moi revenons quelque peu sur nos pas et nous nous attablons sur la terrasse d’un petit restaurant nommé « Pizzeria Woodpecker »!

Nous commandons un demi-litre de vin blanc « frizante » comme apéritif et la serveuse nous offre d’accompagner notre vin d’une assiette de légumes grillés! Nous acceptons et la remercions, car c’est succulent.

Puis, nous savourons un excellent repas : des tagliatelles ragù pour Céline et une pizza diavolo pour moi.

Quartier médiéval, Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Chemin faisant vers le lieu de rendez-vous avec notre groupe, nous avons aperçu une petite boutique avec cette belle affiche… rendant hommage aux « orecchiettes », ces délicieuses pâtes que nous avons tant appréciées au cours des derniers jours!

Nous rejoignons le groupe et notre guide locale à Ferrare, Emmanuella, à 13 h 45, comme entendu et nous amorçons une promenade vers le château.

Le Castello Estense
Pour y accéder, nous empruntons un antique pont-levis!

« Le château abrite dans une partie de ses locaux le siège du gouvernement de la province de Ferrare », nous apprend notre guide.

Nous entrons dans une cour intérieure où il y a des échafaudages qui ont été installés pour réparer des fissures survenues suite au récent tremblement de terre.

Château de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Nous sommes dans la cour intérieure du château de Ferrare… à côté d’une empilade de boulets de canon en pierre!

Château de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Au centre de la cour, il y a un ancien puits!

Dans un coin de la cour intérieure, il y a un grand escalier en spirale. « Du temps des d’Este, les cavaliers pénétraient dans le château avec leurs chevaux et utilisaient cet escalier! », nous précise notre guide.

Nous entrons.

Nous voyons d’abord l’arbre généalogique de la famille d’Este. Puis, dans la salle dite «Gothique», nous pouvons observer une maquette en bois géante représentant le château en 1385. On y voit les fortifications, la forteresse avec ses créneaux, les fossés, les ponts-levis et les tours.

Château de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Une maquette du château comme il était en 1385!

Notre guide nous rappelle qu’à l’origine le château était partie intégrante des murs de fortifications de la ville.

Nous entrons dans la grande cuisine, l’endroit où l’on préparait des repas pour les quelque 100 habitants du château. Nous y voyons des répliques de fours d’époque.

« La famille d’Este était spécialisée dans les « chefs d’œuvres éphémères », c’est-à-dire dans les grands banquets… qui pouvaient durer plusieurs jours.

Le chef cuisinier qui servait les d’Este était à ce point talentueux et apprécié, qu’il s’est mérité un titre de noblesse, celui de comte », lance Emmanuella.

Notre guide nous mène vers la tour des lions, là où se trouvaient les prisons pour les personnages importants.

Nous entrons dans une cellule. « Il y a des graffitis sur les murs qui datent du XVIe siècle », nous affirme notre guide.

Château de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Voici quelques membres du groupe dans une cellule « de luxe » du château de Ferrare!

C’est une sorte de donjon avec une salle des tortures.

« C’est ici que Giulio et Ferrante d’Este ont été emprisonnés », nous mentionne Emmanuella, avant de nous raconter le pourquoi de leur emprisonnement :

« En 1502, Alphonse Ier a marié Lucrèce Borgia. Lorsqu’elle est arrivée ici au château de Ferrare, pour son troisième mariage, elle était accompagnée de sa cousine, Angela Borgia. Les deux frères d’Alphonse I sont tombés amoureux de la jeune fille. Celle-ci a porté son choix sur Giulio! Une bataille entre les deux frères s’ensuivit et Giulio y perdit un œil. Alphonse I les punit pour leur forfait en les enfermant dans cette cellule… jusqu’à leur mort, à 30 ans pour le premier et à 53 ans pour le second! »

Château de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Une vie presque entière dans une cellule comme celle-ci!

Puis, nous descendons dans une oubliette. Une moitié du groupe à la fois, car c’est très exigu.

Le plafond est bas et les passages étroits. Une vieille porte en fer, toute rouillée, ferme le tout. Il n’y avait pas de lumière à l’époque! Dans un coin, nous voyons un trou dans la pierre… pour les besoins naturels. Vraiment lugubre!

« Des deux oubliettes que nous avons visitées, nous précise Emmanuella, une a été occupée par Parisina Malatesta, l’épouse adultère de Nicolas III d’Este, et l’autre par son amant, Ugo, un des fils illégitimes de l’époux cocu. » Ouf, pas reposante la famille d’Este!

Nous remontons et sortons quelques instants dans les jardins où il y a des orangers. C’est superbe, surtout sous le soleil.

Mais, nous rentrons rapidement dans ce que notre guide nomme «le couloir des bacchanales». Il y a de superbes fresques.

Puis, nous entrons dans la petite chapelle des appartements d’Alfonso II. Les parois sont en marbre polychrome, ce qui était typique des églises protestantes de l’époque.

« La cour de Ferrare était devenue la cour protestante de l’Italie », nous lance notre guide.

Château de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Au plafond, il y a une fresque affichant les quatre évangélistes.

Nous sortons et entrons dans une autre salle, la salle Aurora, sise dans la tour des lions. Il y a de belles fresques. Toutefois, plusieurs ont été endommagées par le récent tremblement de terre. Nous remarquons que quelques-unes sont décorées de bout de papier japonais pour indiquer les fissures à réparer.

Nous voyons une série de fresques intitulées « Le temps qui passe », de Ludovico Settevecchi. Un miroir grossissant a été installé au sol pour que nous puissions mieux apprécier les détails des fresques.

Nous arrivons dans la petite chambre des jeux, le Salone dei Giochi, où il y a d’autres fresques.

Château de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Une fresque du « Salon des jeux », qui doit être restaurée, comme l’indiquent les papiers japonais.

Nous sortons, il est 15 h 15. Il fait encore très beau, le ciel bleu est sans nuages.

Ferrare et son quartier Renaissance
Nous repassons le pont-levis et poursuivons notre promenade.

Il y a de l’eau dans les fossés, les douves, qui entourent le château. «Cette eau provient du Pô», nous indique notre guide.

Nous quittons la cité médiévale de Ferrare et nous prenons la direction de la cité Renaissance.

Nous arrivons sur l’avenue des Anges. «Cette avenue était la plus belle d’Europe jusqu’à l’arrivée des Champs Élysées», lance fièrement notre guide.

« Nous sommes dans le quartier noble, ajoute-t-elle, ici, il n’y a pas de magasins. Nous passons devant le palais de Giulio d'Este, lui qui n’en a que peu profité, en raison de son long emprisonnement. Aujourd’hui, le palais abrite le Ufficio Territoriale del Governo di Ferrara

Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Un palais avec des fenêtres en trompe-l’œil au troisième étage.

Nous poursuivons notre balade et arrivons devant le Palazzo dei Diamanti, le palais des Diamants, un autre édifice ayant appartenu à la famille d’Este. «Le palais a été construit en 1492 par l’architecte Biagio Rossetti. La façade comporte 12 000 pierres blanches taillées en facette diamant», nous laisse entendre Emmanuella.

 Palazzo dei Diamanti, Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : La façade du palais des Diamants.

Le palais des Diamants est aujourd’hui un lieu d’expositions temporaires.

 Palazzo dei Diamanti, Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Certains endroits de la façade du palais des Diamants sont magnifiquement travaillés.

En face, il y a un bâtiment plus sobre. « C’est un édifice abritant une faculté de l’université. La sobriété de cette bâtisse, avance notre guide, contrebalance la richesse du palais des Diamants devant. Tout est conçu pour être en dialogue, en équilibre, ombre et lumière. »

Nous entrons dans la cour intérieure du palais des Diamants. Au centre, il y a un puits. Nous voyons les traces d’un grand escalier magistral qui permettait d’accéder à la salle de réception située au-dessus des arcades.

 Palazzo dei Diamanti, Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : La cour intérieure du palais des Diamants.

 Palazzo dei Diamanti, Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Une publicité assez impressionnante qui est affichée dans la cour intérieure du palais des Diamants.

D’où nous sommes, nous apercevons un peu plus loin un édifice, qui même s’il a l’air abandonné semble comporter un beau portail. Nous nous en approchons.

Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photos ci-dessus : Un édifice avec un balcon soutenu par de petits enfants sculptés!

Notre accompagnateur, Jean-Marc Lechat, communique par téléphone avec le chauffeur de notre autocar, qui s’amène avec son véhicule pour nous reprendre.

Nous remontons dans le car à 16 h 00. Nous sortons de la vieille ville et filons sur un boulevard d’où nous pouvons bien voir les murailles entourant Ferrare. « Elles ont été érigées en 1492 et elles s’étendent sur 9 km », souligne notre guide.

Emmanuella attire notre attention sur une porte médiévale. « Il s’agit de la porte des Anges, dit-elle, c’est la seule qui reste de l’époque médiévale ».

À gauche, nous voyons un grand parc. «C’est l’ancienne réserve de chasse de la famille d’Este», lance notre guide.

Nous croisons la tour Saint-Jean sur la via Palestro, puis nous voyons un monument avec le buste d’Aristote posé sur une colonne.

Il est 16 h 15, lorsque nous nous retrouvons devant le château. Le car s’immobilise. Jean-Marc remercie Emmanuella pour la superbe visite de Ferrare qu’elle nous a offerte. Elle nous quitte après que nous l’ayons chaudement applaudie.

En route pour Bologne
Le car reprend sa route. Jean-Marc nous mentionne que notre guide détenait un doctorat en histoire de l’art. Wow!

Nous filons vers le Sud, en direction de Bologne, qui selon notre accompagnateur est à environ une heure de route.

Jean-Marc distribue à chacun des voyageurs une petite mignardise au chocolat de Ferrare.

Mignardise de Ferrare, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Délicieux!

Le brouillard se lève à l’horizon.

« L’hôtel où nous nous rendons, souligne Jean-Marc, est situé sur une rue piétonne, la Via Independenza. Nous serons à quelques pas du centre des activités de la ville de Bologne. »

Et il ajoute : « C’est un hôtel cinq étoiles de luxe. C’est le lieu d’hébergement le plus raffiné de la ville. Il est situé dans un ancien palais du moyen-âge. »

Il précise également que Bologne est une ville étudiante très importante, où il y a beaucoup d’effervescence, surtout dans le quartier de notre hôtel et encore plus les samedis soir, comme aujourd’hui.

« Demain, nous visiterons Bologne et pour le repas du midi, nous serons reçus dans un restaurant typique pour déguster du jambon, des saucissons et des fromages locaux. Puis, en après-midi nous visiterons une tour médiévale appartenant à un propriétaire privé. Nous grimperons au sommet pour apprécier de haut la ville de Bologne. »

Puis, en fin d’après-midi nous prendrons la route pour Lucques, quittant ainsi l’Émilie-Romagne pour la Toscane.

Nous approchons de la ville. La circulation est lourde et les rues complètement congestionnées. Il y a des files de voitures en attente pour entrer dans les stationnements souterrains.

« La plupart des rues du quartier historique sont piétonnières les week-ends », nous annonce Jean-Marc. « Le car devra donc s’immobiliser à quelque 200 mètres de l’hôtel. »

Il est 17 h 25 lorsque nous descendons de notre confortable véhicule. Surprise, deux employés de notre hôtel, en habit cravate, nous accueillent sur la rue. De plus, une dame de l'hôtel remet à Jean-Marc, un panier de friandises qu’il nous distribuera demain.

Il y a une foule bigarrée dans la rue où se situe notre hôtel, une avenue qui est effectivement piétonne. Nous nous frayons un chemin, tant bien que mal, avec nos bagages à main en suivant les employés qui nous ont accueillis.

L’hôtel est grand et superbement bien décoré.

Notre accompagnateur procède à la remise des clés et nous filons vers notre chambre.

Hôtel Majestic, Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Hôtel Majestic, Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Hôtel Majestic, Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Hôtel Majestic, Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Photos ci-dessus : Le court trajet nous menant à notre chambre nous fait découvrir un magnifique hôtel.

Wow! Nous avons une grande chambre superbe. Tout le confort nécessaire y est et bien plus.

Hôtel Majestic, Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Notre chambre à l’Hôtel Majestic!

Nous sortons une vingtaine de minutes plus tard, pour nous mêler à la foule. Il y a de nombreux magasins, des restaurants, des bâtiments superbes. Il y a un spectacle musical.

Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Photos ci-dessus : Via Independenza à Bologne… un samedi soir.

Nous revenons à la chambre pour nous préparer pour le souper.

Nous rejoignons les membres du groupe dans le hall à 19 h 30.

Nous prenons un excellent souper au restaurant de l’Hôtel, le I Carracci Ristorante ! Au menu, une entrée de pâtes avec brocoli, des strozzapreti, du jambon fumé servi avec un fromage en crème, du taleggio, filet de porc rosé au poivre noir et choux fleur en purée! Pour dessert, une tarte à la noix de coco avec crème glacée au chocolat… dans une sauce au rhum avec en prime quelques petites mignardises. Vin et eau à volonté et surtout un superbe service. Très agréable.

Nous revenons à la chambre à 21 h 30 où une autre surprise nous attentait! La femme de chambre est revenue après notre départ pour préparer la chambre pour le coucher! Époustouflant.

Elle a relavé le bain, remis des serviettes et des débarbouillettes propres, ajouté de nouveaux produits de toilette de luxe, placé un linge en descente de lit et installé les pantoufles sur celui-ci! Elle a défait en partie le lit, en plus de placer nos pyjamas sur l’oreiller!

Hôtel Majestic, Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Un service aux chambres d’un luxe exceptionnel!

Et comble du bonheur, elle a posé une boîte cadeau de mignardises (une autre) sur la table de chevet. Les draps sont de superbe qualité. Ouf!

Méli-mélo
En cours de trajet en direction de Bologne, Jean-Marc nous donne quelques « points saillants » relativement à la ville que nous visiterons demain :

Bologne est une ville universitaire de 380 000 habitants.

C’est ici que fut fondée la première université en Europe, avec la Sorbonne.

C’est une ville « savante », « anti-aristocratique », « rouge », « communiste » et «de brique».

C’est la ville des arcades.

Elle fut fondée par les Étrusques et appelée Bononia du temps des Romains.

Au XVIe siècle, la ville est tombée sous la tutelle des papes… et ce, jusqu’à la signature des accords du Latran, en 1929.

C’est la ville de Saint-Dominique, lui qui a fondé l’ordre des Dominicains en 1216.

Saint-Dominique est toujours représenté avec un chien, le symbole de fidélité.

Le tombeau de Saint Dominique a été réalisé par Pizano.

La cathédrale est dédiée à Saint Pétrone. Elle a été le lieu de couronnement de Charles Quint en 1530.

À suivre
Bologne, sa place Maggiore sur laquelle nous avons découvert la cathédrale Saint-Petronio, le palais du Podestat, la fontaine de Neptune, elle qui a été sculptée en 1566 par Jean de Bologne, le Palazzo Comunale et sa statue du pape Grégoire XIII, celui qui a institué le calendrier grégorien!

Bologne, Émilie-Romagne, Italie.

Photo ci-dessus : Un superbe édifice de l'immense piazza Maggiore de Bologne.

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, régions du nord et du Sud, Mezzogiorno, le Pô, l’Adige et les Apennins), Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, régions d’Italie, villes d’Italie et de nombreuses autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Mantoue et ses trésors d’art, Rosella Vantaggi, Casa Editrice Perseus, 127 pages.

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Les Pouilles, civilisation, art et histoire, Edizioni Kina Italia, 96 pages.

 

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