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Le mot du jour : marivaudage

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Marivaudage

Jeudi 31 janvier 2013

Source de la recherche :
Le titre suivant, chapeautant un texte de Philippe Couture, publié dans le quotidien Le Devoir du 24 janvier 2013 : « Pour en finir avec les marivaudages »

Pour la mise en contexte, voici les trois premiers paragraphes du texte :

«Voici une autre de ces mises en scène convenues d’un texte du répertoire, qui se limite aux évidences et se contente de reproduire l’action dramatique sans la revisiter : un spectacle qui sent la naphtaline à plein nez.

Pourquoi diable croit-on, au théâtre Denise-Pelletier et au sein de la Société Richard III, qu’il faille présenter aux adolescents des classiques dans cette forme muséale, avec un unique souci de lisibilité, sans jamais oser les investir d’un regard particulier, d’une véritable pensée ? Pourquoi faut-il que ne soient dévoilés que les enjeux de base, comme si ces grands textes n’étaient pas assez foisonnants ? Je me l’explique mal. Le théâtre a le devoir de fournir une expérience plus approfondie que ce qu’offre la simple lecture du texte ; il a le devoir de combler les trous de l’écriture dramatique. Qu’il s’adresse ou non à des ados.

Même si les personnages de Marivaux reviennent toujours à l’ordre social normal après leurs travestissements, Le jeu de l’amour et du hasard était certes à son époque un texte avant-gardiste. Les prémisses d’une société individualiste, qui valorise plus que tout la liberté de pensée et d’action, y étaient finement anticipées. La jolie Silvia, féministe avant l’heure, cherche un amour pur, ce que son père, le conciliant Monsieur Orgon, est prêt à lui consentir. Peut-être est-ce en s’appuyant sur cette conviction de la grande modernité du texte que le metteur en scène Carl Poliquin a jugé inutile d’en rajouter.»

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française propose la définition « courante » suivante du nom masculin marivaudage : « Propos, manège de galanterie délicate et recherchée. »

Pour bien comprendre le terme, le Grand Robert propose le synonyme suivant : badinage.

Dans un registre historique ou encore littéraire, le grand format du Robert définit marivaudage comme suit : « Préciosité, recherche dans le langage et le style, et dans la stratégie des rapports sentimentaux (comme dans les pièces de Marivaux). »

Le Robert définit le mot préciosité comme étant « l’ensemble des traits qui caractérisent les précieuses et l'esprit précieux du XVIIe siècle; le mouvement, le courant précieux. »

Le dictionnaire de l’encyclopédie libre Wikipédia, le Wiktionnaire, précise que le mot marivaudage provient « du nom de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, célèbre pour être l’auteur de pièce légère sur les bonheurs et malheurs amoureux. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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