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Russell Martin courtisé par au moins six équipes

Revue de presse

Marc-Antoine Godin, La Presse, le 23 novembre 2012

Ce n'est pas tous les jours que les équipes du baseball majeur font la cour à un joueur qui vient de frapper pour ,211. C'est pourtant la situation dans laquelle se retrouve Russell Martin.

Photo ci-dessus : Le receveur québécois Russell Martin travaille fort pour maintenir la forme en attendant de signer un contrat avec une équipe des ligues majeures. (Photo: Martin Chamberland, La Presse)

Le receveur québécois est devenu joueur autonome après que les Yankees de New York eurent refusé de lui soumettre une offre qualificative de 13,3 millions en vue de la saison prochaine. Cela ne veut pas dire qu'ils ne souhaitent pas son retour - au contraire. Mais les Yankees espèrent en arriver à une entente quelque part au-delà des 7,5 millions que Martin empochait cette année.

En attendant, Martin peut offrir ses services à tout le monde. Et au moins six équipes ont déjà manifesté de l'intérêt pour lui.

Rares sont les receveurs réguliers sur le marché des joueurs autonomes. Il y a A.J. Pierzynski, un vétéran de 36 ans, ainsi que Mike Napoli, qui est en train de devenir receveur à temps partiel. Au jeu de l'offre et de la demande, Martin est bien placé, même s'il vient d'afficher sa pire moyenne au bâton en carrière.

«C'est ma meilleure chance d'obtenir un contrat à long terme», a convenu le Québécois de 29 ans lorsque La Presse l'a rencontré cette semaine.

Il n'y a pas de doute que sa préférence serait de demeurer dans le Bronx. Mais encore faut-il que l'offre des Yankees soit compétitive. Son agent Matt Colleran continuera d'écouter les offres jusqu'aux assises du baseball majeur, après quoi Martin sera plus à même de prendre une décision.

Russell Martin aimerait prouver qu'il peut aussi jouer à l'arrêt-court.

Intéressé par l'arrêt-court
Quelle carte de visite Russell Martin va-t-il présenter aux Yankees et au reste du baseball majeur? Celle du joueur qui peut redevenir un frappeur de ,280 ou celle du receveur défensif ayant très bonne réputation?

Force est d'admettre qu'à la lumière des dernières années, c'est son rendement derrière le marbre qui convainc le plus. Le hic, c'est qu'au point de vue physique, le prix à payer ne pardonne pas. Et Martin ne l'acceptera pas indéfiniment.

«Je ne me vois pas rester receveur pour le reste de ma carrière, ça c'est certain, prévient-il. Pour quelques années de plus, d'accord. Mais je crois que je suis assez bon athlète pour pouvoir jouer à n'importe quelle position.»

Au mois de mars prochain aura lieu la Classique mondiale de baseball. Martin a déjà indiqué au gérant de l'équipe canadienne Greg Hamilton qu'il comptait y participer. Et ça pourrait bien ne pas être à titre de receveur.

«Le Canada compte déjà sur George Kottaras, un receveur des majeures, tandis qu'il n'y a personne à l'arrêt-court», explique Martin, qui a déjà évolué à l'inter quand il était plus jeune. «C'est ma position la plus naturelle.»

Hamilton se serait montré ouvert à l'idée et entend prendre ses décisions pour le bien de l'équipe.

«Mon objectif à la Classique sera de montrer au monde que je suis capable de le faire, a indiqué Martin. Mais si je veux réussir ce genre de transition dans ma carrière, il va absolument falloir que je retrouve mon attaque.»

Des circuits et des flèches
Martin est arrivé dans les majeures en 2006 avec les Dodgers de Los Angeles. Il s'est vite imposé comme l'un des meilleurs receveurs offensifs du baseball. Mais à mesure que son rendement à l'attaque a décliné, lors des quatre dernières saisons, un cheminement mental l'a mené à revoir sa contribution.

«Autrefois, on me reprochait d'être trop concentré sur l'attaque et de délaisser l'aspect défensif. Aujourd'hui, je suis reconnu comme un receveur qui dirige bien ses lanceurs et qui est bon en défense. C'est la somme des points que tu produis et ceux de l'adversaire que tu arrives à prévenir qui révèlent vraiment ton utilité.»

Cette année, Martin a profité du Yankee Stadium pour claquer 21 circuits, un sommet en carrière. Mais il s'est surtout battu jusqu'à la fin pour porter sa moyenne à ,211.

«Je ne comprends pas ce qui s'est passé cette année, avoue-t-il. Je faisais contact, mais toutes les flèches que je frappais se transformaient en retraits. Mais là, je veux mettre un terme à ce déclin. Enough is enough.»

Attention au surentraînement
Remis de l'effondrement des Yankees en séries éliminatoires, Martin est de retour au gymnase. Pas surprenant de la part de ce maniaque de l'entraînement.

Or, le Québécois soupçonne qu'il doit mettre la pédale douce à l'entraînement s'il veut retrouver son synchronisme au bâton.

«Avant, j'arrivais au camp d'entraînement avec la silhouette d'un gars de l'UFC. Je me donnais trop, et à la mauvaise place. C'est bien d'être fort, mais il faut aussi faire des mouvements fluides. J'ai donc pris la résolution de prendre beaucoup plus d'élans au bâton.

«Pour l'instant, je travaille ma puissance, mais à mesure qu'on va approcher du camp d'entraînement, j'entends faire de plus en plus de yoga.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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