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La vengeance des Capitales!

Revue de presse

Maurice Dumas, Le Soleil, le 13 septembre 2011

Pierre-Luc Laforest et Patrick Scalabrini(Québec) Les Capitales ont tout balayé sur leur passage, cette saison dans la ligue Can-Am de baseball indépendant, pour remporter un quatrième championnat d'affilée, un cinquième dans les sept dernières années. Ils en étaient à une septième participation à la finale du circuit du commissaire Miles Wolff depuis 2005.

Photo ci-dessus : Pierre-Luc Laforest, accompagné de son fils Pierre-Olivier, pose ici avec le gérant Patrick Scalabrini. Ce dernier a accompli une besogne colossale dans ses fonctions de gérant comme en témoignent ses trois championnats en trois ans. (Photo Le Soleil, Yan Doublet)

Ils ont le droit de s'exprimer, ceux qui affirment que ce quatrième championnat perd un peu de son lustre parce qu'il a été réalisé à l'intérieur d'un circuit de cinq équipes seulement. Ils n'ont peut-être pas complètement tort, même s'ils banalisent les embûches rencontrées par les joueurs du gérant Patrick Scalabrini dans les derniers mois.

Dans la seule série éliminatoire de la Can-Am, les Capitales ont triomphé des Jackals du New Jersey, une excellente équipe. Des Jackals qui tentent vainement de les détrôner depuis un bon bout de temps déjà.

Dès la fin de la saison 2011, les Jackals manoeuvraient déjà pour mettre fin à la domination de leurs rivaux de Québec. Quelques jours avant les repêchages de dissolution des formations de Pittsfield et de Brockton, ils se permettaient quelques entorses aux règlements pour mettre la main sur de jeunes lanceurs.

La Can-Am ne regroupait que cinq équipes cette saison, mais les Capitales ont disputé une vingtaine de matchs aux formations de l'American Association, l'autre circuit indépendant dirigé par Miles Wolff. Ils ont notamment affronté les puissants Goldeyes de Winnipeg et les Saints de St. Paul.

Des préjugés
Les joueurs de Patrick Scalabrini ont également combattu des préjugés. À leur arrivée à Winnipeg, des porte-couleurs des Goldeyes ont mis leurs capacités en doute. Ils ne pouvaient croire que des orignaux (les joueurs canadiens) pouvaient exceller au baseball. Les orignaux leur ont fermé le clapet dans le temps de le dire.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les Goldeyes n'alignaient aucun joueur de nationalité canadienne. Depuis les événements de Winnipeg, les joueurs des Capitales mimaient le panache d'orignal chaque fois qu'ils frappaient un coup sûr. Une façon de répondre à leurs dénigreurs.

Plus de la moitié des joueurs des Capitales viennent du Canada, dont plusieurs du Québec. Ce concept de continuité et d'identité rapporte des dividendes depuis qu'il a été instauré et accentué au milieu des années 2000. Il ne serait pas aussi efficace s'il n'intégrait pas des baseballeurs de l'extérieur. D'ailleurs, ils sont nombreux à s'établir à Québec après une saison dans l'uniforme des Capitales. Pensez aux Eddie Lantigua, Goefrey Tomlinson, T.J. Stanton et plusieurs autres.

Avant même l'ouverture de la présente campagne, les Capitales ont perdu les services de deux gros morceaux en Mark Minicozzi et Billy Mottram. Sans oublier que Pierre-Luc Laforest serait confiné au rôle d'instructeur des frappeurs. Le recrutement de Patrick Scalabrini a vite dissipé les doutes. Il a accueilli Jonathan Malo et Josué Peley et rapatrié Josh Colafemina.

Si Patrick Scalabrini a accompli une besogne colossale dans ses fonctions de gérant comme en témoignent ses trois championnats en trois ans, on oublie trop souvent ses talents de recruteur. Il ne chôme pas pendant la saison morte. Il ne faut pas attendre au mois de mai pour bâtir une équipe dans le baseball indépendant.

Jeff Duda a été élu le lanceur de l'année dans la Can-Am, mais Nick Giarraputo et Joe Calfapietra, des Jackals, ont été préférés à Sébastien Boucher et à Patrick Scalabrini aux scrutins du joueur et du gérant de l'année. La victoire des Capitales en finale a partiellement corrigé ces deux injustices.

Des oubliés
Jonathan Malo et Jamie Richmond rejoindront l'équipe canadienne pour participer au tournoi de qualification de la Classique mondiale de baseball du printemps prochain. Malo a sans doute été réinvité en raison de ses succès de l'automne dernier.

Comme l'équipe canadienne a l'habitude de snober le baseball indépendant, Sébastien Boucher, Josué Peley, Jeff Duda et Karl Gélinas n'ont pas été conviés. Je ne dis pas qu'ils méritaient tous d'être là, mais ils répondaient sûrement à quelques critères de sélection.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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