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Les officiels et moi

Revue de presse

Propos de Russell Martin recueillis par Nicolas Dupont, avec la collaboration d’Ivan Naccarata, RDS.CA, le 8 juin 2012

Russell Martin Dans le baseball majeur, la relation entre les receveurs et les officiels est généralement très bonne. Compte tenu du fait que nous côtoyons à longueur d’année, nous tentons de bien nous entendre.

Cependant, la semaine dernière, j’ai eu une prise de bec avec l’officiel au marbre Laz Diaz, qui m’a fait sortir de mes gonds.

Photo ci-dessus : En général, les officiels et les receveurs s'entendent très bien. (Photo Getty)

En gros, je n’aimais pas la façon qu’il gérait la zone des prises en début de match et je lui ai fait savoir. Il s’est fâché et il s’est mis dans l’idée de me faire payer la note. Ainsi, à un certain moment dans ce match important face aux Angels, Diaz ne voulait plus que je redonne moi-même la balle au lanceur. Or, ma routine, au cours de laquelle je tente de maintenir un rythme soutenu en relançant la balle à mon lanceur, a été quelque peu perturbée.

C’était la première fois qu’une telle situation m’arrivait au cours de ma carrière. Plus tard dans la rencontre, il m’a glissé dans l’oreille des mots que je n’ai pas du tout appréciés. En effet, il m’a mentionné que je devais mériter le droit de lancer la balle à mon lanceur. Honnêtement, ça m’a vexé. Depuis que je suis dans la MLB, j’ai toujours joué avec ardeur et ça m’a rapporté un Gant d’or, un Bâton d’argent, en plus d’avoir pris part à trois matchs des étoiles. De plus, j’ai participé aux séries d’après-saison en quatre occasions. Je crois que j’ai amplement mérité ce droit.

À la suite de cet incident, j’ai dû expliquer ma version des faits avec mon ancien gérant avec les Dodgers, Joe Torre, qui est aujourd’hui le vice-président de la MLB. Ce fut une très brève conversation où seul le sujet de l’altercation a été abordé. En fin de compte, personne n’a été mis à l’amende et c’est bien ainsi. J’ose croire que l’officiel Diaz regrette toute cette histoire et je ne m’attends pas à ce qu’il y ait de problèmes la prochaine fois qu’il arbitrera un match des Yankees. Les officiels prennent leur boulot très au sérieux et je respecte ce qu’ils font. Tout le monde peut avoir une mauvaise journée dans le corps de temps à autre.

Cela dit, ce n’était pas la première fois que je me disputais avec un officiel. La saison dernière, j’ai été expulsé du match après avoir reproché à la blague une décision de l’arbitre au marbre Paul Schrieber. Je lui avais demandé s’il s’étirait avant un match, car je trouvais que sa zone de prises trop étroite (if he streched before a game because his zone was tight). Il m’avait aussitôt montré la porte de sortie.

Ma situation au bâton
Bien que ma moyenne au bâton ne soit toujours pas à la hauteur de mes attentes, j’estime avoir fait beaucoup de progrès au cours des dernières semaines. Lorsque tu éprouves des difficultés au marbre, tu dois revenir à la base. C’est la seule et unique solution pour retrouver la touche.

Dans la cage des frappeurs, j’ai même ressorti le bon vieux tee. Honnêtement, ça m’a beaucoup aidé et je vois la lumière au bout du tunnel. Lors des derniers matchs, j’ai cogné la balle avec autorité et c’est bon signe. Il reste encore quatre gros mois de baseball à jouer et je vais continuer de travailler d’arrache-pied afin de terminer la saison avec aplomb.

Je dois me sentir confortable et relaxe au bâton et c’est le cas à l’heure actuelle. D’ailleurs, c’est ce qui s’est passé plus tôt cette semaine alors que j’ai frappé un grand chelem face aux Rays de Tampa Bay. Je dois avouer qu’il s’agit d’un feeling très spécial que de vider les sentiers d’un seul élan. Et frapper un grand chelem au champ opposé, c’est encore plus satisfaisant.

Les Yankees éprouvent de la difficulté cette saison avec les buts remplis – en 26e position de la MLB en date du 30 mai avec une moyenne au bâton de ,151 – alors que par les années passées, nous étions redoutables. La saison dernière, nous avons cogné dix grands chelems et produit un grand total de 146 points lorsque les coussins étaient bondés. Je suis heureux d’avoir donné un peu d’espoir à notre équipe sur cette facette de jeu.

Néanmoins, nous avons quand même trouvé le moyen de gagner et c’est le plus important. Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes en tête de la division Est de la Ligue américaine et nous en sommes très satisfaits.

Enfin de bonnes nouvelles
Joba Chamberlain lance à partir d’un monticule modifié depuis déjà un certain temps. Il se rapproche d’un retour au jeu, mais pour le moment, il est encore trop tôt pour déterminer la date de son retour. De son côté, Robertson est de retour avec nous à New York, mais il faudra encore attendre une dizaine de jours avant qu’il puisse renouer avec un monticule.

Ce sont des nouvelles encourageantes pour notre équipe, qui a subi son lot de mauvaises nouvelles au cours des dernières semaines.

Quant à lui, Phil Hughes semble avoir retrouvé toute son étoffe. Il est franchement impressionnant depuis quelques matchs. Il n’a plus peur de défier les frappeurs avec sa balle rapide. Je suis heureux de le revoir en aussi grande forme, car il a mis beaucoup d’efforts pour revenir. Il mérite ce qui lui arrive.

Enfin, je ne peux pas terminer cette chronique sans vous parler de notre légende vivante, Mariano Rivera, qui passe la majorité de son temps en réhabilitation tout en restant dans l’entourage de l’équipe. Actuellement, il se déplace avec l’aide de béquilles. C’est donc difficile pour lui d’être avec nous sur une base régulière lorsque nous sommes sur la route.

Son focus est de se sentir mieux de jour en jour et de demeurer positif lors de cette épreuve. Il est toujours disponible si quiconque a besoin d’un conseil, et ce, à propos de n’importe quel sujet.

Baseball Empire
En terminant, je voudrais profiter de l'occasion pour vous mentionner que c'est à la fin du mois qu'aura lieu le premier camp estival de Baseball Empire au parc Rabastalière de Saint-Bruno. Il est encore temps de s'inscrire.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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