Vestiges de la Barcelone… romaine!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 16e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France au printemps 2012!

Barcelone, Espagne, vendredi 27 avril 2012 – D’un site superbe du début du XXe siècle, l'Hospital de la Santa Creu i de Sant Pau, nous y allons d’un grand bond en arrière de quelque 2 000 ans…, pour découvrir la Barcelone romaine exposée au Museu d’Història de la Ciutat de Barcelona, un musée qui prend place dans le sous-sol de l’ensemble monumental de la Plaça del Rei, au cœur du quartier Barri Gòtic d’aujourd’hui!

Photo ci-dessus : Au « Museu d’Història de la Ciutat de Barcelona », un mur dans lequel une pierre porte une inscription en latin!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Quelques minutes à peine après être sortis du très impressionnant site de l’Hospital de la Santa Creu i Sant Pau, nous entrons pour déjeuner dans un restaurant, le «SQ-47».

Céline opte pour une crème de légumes et du poulet servi sur un lit de riz, tandis que je me laisse tenter par un poisson pané avec frites! Un bon repas sans plus que nous terminons par un flanc et une salade de fruits, le tout pour la modique somme de 20€.

Les Barcelonais en état de choc!
Le restaurant « SQ-47 » en est un du type « Cage aux sports »… avec des écrans de télévisions sur tous les murs. Impossible de ne pas y jeter un coup d’œil, même si nous ne comprenons pas trop trop ce qui s’y dit. Soudain, durant le repas, on annonce un bulletin spécial. Puis, on nous amène au stade Nou… où nous étions hier.

Puis, apparait Josep Guardiola, l'entraîneur-chef du FC Barcelone, qui annonce, en direct, sa démission! Les gens dans le restaurant sont estomaqués! Il faut dire que c’est un peu comme si chez nous, alors que le Canadien est sur une lancée victorieuse, l’entraîneur-chef démissionnait. Plus personne ne mange, tout le monde fixe le petit écran en silence, bouche bée!

Photo ci-dessus : Dès l’annonce de la démission de Josep Guardiola, l'entraîneur-chef du FC Barcelone, le mythique club de football (soccer) de la capitale catalane, plus personne ne mangeait dans le restaurant. Pour eux, il n'y avait plus que l'écran de télévision qui existait.

Le Museu d’Història de la Ciutat de Barcelona
Nous quittons le restaurant à 14 heures et reprenons le métro en direction de la station Jaume, où nous nous mettons à la recherche du musée d’histoire de Barcelone, le Museu d’Història de la Ciutat de Barcelona.

Celui-ci est situé dans l’ensemble monumental de la Plaça del Rei, endroit que nous trouvons facilement. Cet ensemble est composé du Palau del Lloctinent, d'une tour mirador construite en 1555 dans laquelle se trouve le Saló del Tinell, une splendide salle du trône datant du XIVe siècle, et de la chapelle Santa Àgueda (Sainte-Agathe), et constitue l'ensemble médiéval le plus visité de Barcelone.

Photo ci-dessus : Museu d’Història de la Ciutat de Barcelona.

Nous y entrons à 14 h 30. Avec notre « Barcelona Card », c’est gratuit et on nous remet de plus deux audio-guides en français!

Le musée nous propose de voir les vestiges du vieux Barcelone romain, découvert sous la Plaça del Rei. Le site s’étire sur 4,000 mètres carrés et montre des trésors archéologiques d’une ville fondée par l’empereur Auguste vers l’an 10 avant Jésus-Christ!

D’entrée de jeu, nous regardons une courte vidéo d’une dizaine de minutes qui nous explique l’évolution de la cité de Barcelone depuis sa fondation.

Barcelone aurait été baptisée "Barcino" ou "Barci Nova" par Hamilcar Barca, le père d'Hannibal, nom qui fut confirmé par Auguste César lorsqu'il prit la ville et arrêta les Carthaginois en 218 avant Jésus-Christ! À cet époque, Barcino comptait sur quelque 5 000 habitants.

Puis, on y apprend, qu’en 1939 il y avait un million d’habitants à Barcelone. En 2010, la ville compte sur une population de 1,620,000, tandis que le grand Barcelone, lui, accueille quelque 3,400,000 personnes!

Les fouilles ont été entreprises dans les années 1930 et ont été interrompues durant la guerre civile, puis reprises par la suite. Quant à lui, le musée a été inauguré en 1943.

Photo ci-dessus : Des tunnels très bien aménagés où sont présentés des artefacts datant d’avant Jésus-Christ!

Nous prenons un ascenseur pour descendre au sous-sol où ont été réalisées les fouilles archéologiques et où le musée a été aménagé.

Au cours de notre circuit, nous voyons un mur de pierre provenant d’une tour de guet. Dans ce mur, des têtes de statues et des pierres tombales ont été réutilisées pour construire le mur.

Photo ci-dessus : Un mur dans lequel une pierre pour une inscription en latin!

Nous voyons des mosaïques, des murs peints, des tombes, des trous dans le sol, une piscine… et des pierres, beaucoup de pierres! Et comme pour tout site archéologique, il faut faire preuve d’une imagination débordante pour se représenter mentalement ce que le tout pouvait bien avoir l’air.

Photo ci-dessus : Le site est fort bien aménagé, comme le montre cette photo retrouvée sur la grande toile. (http://frontrange.ca/blog/)

Nous voyons une salle représentant une demeure de nobles! Une grande famille et ses esclaves ont vécu à cet endroit. Nous pouvons admirer une murale de mosaïques retrouvée dans une villa du même style.

Des vitrines présentent des objets trouvés dans les différentes pièces des habitations.

Nous voyons différents ateliers, par exemple une laverie. Notre audio guide nous apprend qu’à cette époque on recueillait l’urine pour l’utiliser comme agent de blanchissement! On versait même des redevances à la ville lorsque celle-ci installait des urinoirs!

Nous entrons dans une pièce où, nous dit-on, des teinturiers teignaient les étoffes, puis dans une salle où on préparait le poisson! Je crois que nous manquons d’imagination… où est-ce que nous avons visité trop de sites archéologiques au cours des dernières années?

Puis, nous entrons dans une pièce où les vestiges seraient ceux d’une église et de sa nécropole.

Dans une autre salle, les Romains auraient fabriqué du vin, nous raconte-t-on à l’oreille.

Nous terminons la visite du site archéologique dans une salle où il y a une immense maquette en bois. Elle représente Barcelone au XVe siècle.

Photo ci-dessus : Barcelone au XVie siècle.

Le Palau Reial Major et la Capella Reial de Santa Agata
Nous remontons au rez-de-chaussée. Nous nous retrouvons dans Palau Reial Major qui a été construit entre les XIVe et XVe siècles.

Puis, nous entrons dans une chapelle par une porte attenante au musée. Il y a de beaux plafonds en bois tout décorés, de remarquables vitraux et un magnifique retable.

Photo ci-dessus : Les vitraux de la Capella Reial de Santa Agata.

Photo ci-dessus : Dans l’abside de la Capella Reial de Santa Agata, nous pouvons admirer un magnifique retable créé en 1465 par Jaume Huguet.

Il n’y a aucun banc et tout le tour des panneaux de plexiglas affichent des photos d’une exposition temporaire.

La salle attenante à la chapelle servait de salle du trône. C’est ici qu’on recevait les hôtes de marque… dont Christophe Colomb qui fit rapport de ses découvertes en Amérique aux Rois Catholiques, Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille.

Nous terminons notre visite à 15 h 50. Il faut sortir à l’extérieur de l’immeuble, sur la Placa del Rei, pour revenir à l’édifice principal et récupérer nos effets gardés en consigne.

Photo ci-dessus : De la Plaça del Rei, la vue sur le Palau Reial Major est impressionnante!

Photos ci-dessus : Les murs, tant du « palau » que ceux de la tour, ont été construits en réutilisant toutes sortes de matériaux.

À suivre…
L’église Santa Maria del Mar… et le cimetière des « mûres »!

Photo ci-dessus : Sur le côté de l'église Santa Maria del Mar, un arc métallique se dresse dans les airs, avec à son sommet une flamme éternelle qui brûle. Ce monument se nomme «El fossar de les moreres», ce qui signifie «Cimetière des mûres», et ce, parce qu'il se dresse sur un terrain où jadis des mûriers fleurissaient. Le monument vise à rendre hommage aux résistants catalans qui ont été tués après leur défaite lors du siège de Barcelone en septembre 1714.

Bibliographie
Atlas en fiches, Barcelone, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Barcelone, Las Ramblas, Antoni Gaudí, Îlot de la discorde, Antoni Tàpies et une foule d’autres pages;

Guide Lonely Planet, Barcelone, Damien Simonis, Lonely Planet, 2011, 308 pages;

Barcelone Viva, Géocolor, 2011, 128 pages.

Casa Batlló , Dos de Arte Ediciones, 2010, 111 pages.

Gaudì, toute l’architecture, Taschen, 2005, 238 pages.