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Juin/12
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Le CaixaForum : une ancienne «manufacture» transformée en superbe musée!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 18e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France au printemps 2012!

Arbre de Arata Isozaki, Caixa Forum, Barcelone, Espagne

Barcelone, Espagne, samedi 28 avril 2012 – La ville de Barcelone est belle et elle le doit, en grande partie du moins, au génie créateur de quelques architectes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, des hommes tels Lluís Domènech i Montaner, Antoni Gaudí et Puig i Cadafalch, pour ne nommer qu’eux. Ceux-ci, les maîtres du mouvement du modernisme catalan, ont imprimé un élan de modernité et d’élégance à l’architecture de Barcelone.

Ce matin, nous sommes de retour au pied du Montjuïc, sur la Plaça d’Espanya et sur la superbe Avinguda de la Reina Maria Cristina, mais, rapidement nous bifurquons vers l’ouest et nous nous retrouvons devant une ancienne usine, un complexe superbe de style moderniste, transformée en centre culturel qui offre aujourd’hui, entre autres, un espace accueillant des expositions majeures.

Photo ci-dessus : Un arbre de métal et de verre accueille les visiteurs à l’entrée du « Caixa Forum », un autre superbe musée de Barcelone. Cet arbre est une réalisation des années 1990 de l'architecte japonais Arata Isozaki!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Matinée de paresse ce matin. Il est déjà 8 h 30 lorsque nous nous décidons à sortir du lit. Malgré cette toute relative grasse matinée, nous quittons notre douillette chambre d’hôtel à 10 h 15.

La gare de Sants
Nous nous dirigeons directement à la gare de Sants, la gare principale de Barcelone, histoire d’acheter nos billets de train pour notre prochaine destination, Avignon, dans le sud de la France.

Nous partirons de la gare de Sants et filerons jusqu’à Figueres, dernière gare espagnole avant la frontière française. De cet endroit, nous emprunterons un TGV vers Nîmes, d’où nous transférerons pour un court trajet vers Avignon! Pour toute cette route, un peu plus de 430 km, il nous en coûte 64€ chacun. Une véritable aubaine.

Barcelone-Avignon

Photo ci-dessus : Un trajet où nous voyagerons dans trois trains différents pour franchir les 433 km qui séparent Barcelone en Espagne d’Avignon en France.

Une architecture époustouflante… pour une usine
Nos billets de train achetés, nous reprenons le métro jusqu’à la station Plaça Espanya, où nous descendons. Nous sortons à l’extérieur et revoyons avec plaisir les anciennes arènes transformées récemment en un immense centre commercial et de loisirs, ainsi que l’Avinguda de la Reina Maria Cristina dominée au loin par deux superbes tours vénitiennes.

Nous prenons la direction de l’ouest et arrivons rapidement au cœur d’un complexe aux bâtiments de brique, le « Caixa Forum »!

Ce grand centre culturel occupe les locaux d’une ancienne usine de textile construite en 1908, la Fàbrica Casaramona, un superbe bâtiment imaginé par l’architecte moderniste Puig i Cadafalch.

Caixa Forum, Barcelone, Espagne

Caixa Forum, Barcelone, Espagne

Caixa Forum, Barcelone, Espagne

Caixa Forum, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : La couleur des briques du « CaixaForum », tout comme le style des bâtiments, nous semble très semblable à celui de « l'Hospital de la Santa Creu i de Sant Pau », dont nous avons fait la découverte hier.

Arbre de Arata Isozaki, Caixa Forum, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : L’entrée principale du CaixaForum est décorée d’un arbre de métal et de verre, une réalisation des années 1990 de l'architecte japonais Arata Isozaki!

Les bâtiments, qui furent achetés en 1963 par la Caisse d'épargne et de retraite de Barcelone « La Caixa », ne seront transformés en centre culturel qu’en 1998. À compter de cette date, le « CaixaForum », abritera l’importante collection d’art contemporain du groupe financier « La Caixa ».

Caixa Forum, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Mais pour l’heure, le « CaixaForum » accueille trois expositions. Nous en verrons deux, une exposant des œuvres de Francisco Goya et l’autre des réalisations d’Eugène Delacroix!

Nous y entrons à midi. C’est gratuit et il y a beaucoup de monde. À noter toutefois que les photos sont interdites.

Nous commençons notre visite par les salles consacrées à Francisco Goya (1746-1828). L’exposition se nomme « Ombre et lumière ». C’est en fait une grande anthologie des œuvres de premier peintre espagnol. La grande majorité des toiles présentées proviennent du Musée du Prado à Madrid.

Au total, une centaine d’œuvres, des peintures des dessins et des gravures, prennent place sur les cimaises, et ce, en ordre chronologique de réalisation.

Quelques-unes attirent particulièrement notre attention, dont :

« El para-sol » (1777);
« La Fira de Madrid » (1779);
« La Gallina ciega » (1788);
« Maja vestida » (1802-1805);
« La duquesa de Abrantes », (1816);
« Leocadia Zorrilla (1819-1823);
« Fira de desgraciès »;
« San Joan Baptista nen en el Disert » (1812);
et « Las Santas justa y rufina » (1817).

Grâce à la grande toile, nous pouvons en revoir quelques-unes.

El para-sol, Goya, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : El para-sol de Francisco Goya.

La Gallina ciega, Goya, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : La Gallina ciega de Francisco Goya.

Leocadia Zorrilla, Goya, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Leocadia Zorrilla de Francisco Goya.

Puis, nous entrons dans la salle consacrée à Eugène Delacroix (1798-1873). L’exposition met en valeur quelque 130 œuvres provenant de toutes sortes de collections et de musées, dont ceux du Louvre, de la Galerie des Offices de Florence, de la National Gallery de Londres, du Metropolitan Museum of Art de New York, du musée d’Orsay de Paris, de l’Art Institute of Chicago, du British Museum de Londres et du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux!

D’entrée de jeu, nous pouvons admirer deux autoportraits de l’artiste. Puis, les œuvres suivantes nous interpellent :

Duc d’Orléans montrant sa maîtresse…;
Portrait d'Aspasie, dit Aline la Mulâtresse(1824);
Hamlet et Horatio au cimetière (1835);
Portrait of Madame François Simon (1829);
La confession publique;
La Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826);
La Noce juive au Maroc;
Médée furieuse (1836-1838) deux toiles, en deux formats différents qui sont l’une à côté de l’autre;
Et « la solitude du Christ », représentée par plusieurs tableaux.

Et tout comme pour Goya, Internet nous a permis de retracer quelques toiles.

 La Grèce expirant sur les ruines de Missolonghi, Delacroix, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : En 1826, Delacroix peint « La Grèce expirant sur les ruines de Missolonghi ». Le tableau montre la souffrance de la Grèce représentée par la figure d’une femme au désespoir qui se résigne au sacrifice.

Hamlet et Horatio au cimetière, Delacroix, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Hamlet et Horatio au cimetière.

Noce juive au Maroc, Delacroix, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Lors d’un périple en Afrique du Nord, Delacroix emplit son carnet de voyage de notes et de croquis qui lui permettront de perfectionner sa technique de l’aquarelle. Ceci donnera entre autres « La Noce juive au Maroc ».

Nous terminons notre visite à 12 h 55.

Nous sortons et prenons la direction du « Poble Espanyol » tout près.

Comme partout dans le monde, ou presque, Barcelone est victime de tagueurs. Un des œuvres de ces artistes de rue que nous avons aperçue en marchant vers le « Poble Espanyol » nous a toutefois impressionnés!

Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Une oeuvre haute en couleur!

À suivre…
« Poble Espanyol » !

Poble Espanyol, Barcelone, Espagne.

Photo ci-dessus : « Poble Espanyol », un village espagnol construit pour l'exposition Universelle de 1929... attire toujours en 2012 son lot de touristes! Il s'agit de la reconstitution de certains monuments et paysages les plus caractéristiques des différentes régions d'Espagne. D'ailleurs, c'est une reproduction de la porte principale de la vieille ville d'Avila qui tient lieu d'entrée sur le site.

Bibliographie
Atlas en fiches, Barcelone, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Barcelone, Las Ramblas, Antoni Gaudí, Îlot de la discorde, Antoni Tàpies et une foule d’autres pages;

Guide Lonely Planet, Barcelone, Damien Simonis, Lonely Planet, 2011, 308 pages;

Barcelone Viva, Géocolor, 2011, 128 pages.

Casa Batlló , Dos de Arte Ediciones, 2010, 111 pages.

Gaudì, toute l’architecture, Taschen, 2005, 238 pages.

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