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Juin/12
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Toulouse : l’École des beaux-arts, Notre-Dame la Daurade et l’ensemble conventuel des Jacobins!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 56e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés, au printemps 2012, à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France, tout d’abord à Avignon, puis à Arles, à Nîmes, au pont du Gard, à Toulouse…

Clocher de l’église des Jacobins, Toulouse, France

Toulouse, France, samedi 19 mai 2012 – La ville rose, Toulouse, compte vraiment sur un patrimoine architectural impressionnant.

Après avoir découvert au cours des derniers jours le Capitole, le musée des Augustins, l’hôtel Assézat, l’église Notre-Dame-du-Taur et la basilique Saint Sernin, voilà que lors de notre seule matinée, nous avons la chance d’admirer la basilique Notre-Dame la Daurade et le superbe ensemble conventuel des Jacobins!

Photo ci-dessus : Le clocher de l’église du couvent des Jacobins de Toulouse culmine à 45 mètres!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Nous quittons l’appartement à 9 h 40 ce matin, avec dans notre mire une autre belle journée de visites.

Nous marchons en direction de la Garonne, qui, soit dit en passant, est le troisième plus important fleuve de France, et ce, tant pas son débit que par sa longueur. « Pour l’heure, nous ont précisé quelques Toulousains, son niveau est très élevé, ce qui limite la navigation ». Il en sera d’ailleurs ainsi durant tout notre séjour à Toulouse, situation qui nous empêchera d’y aller d’une petite croisière qui était inscrite à notre programme!

Chemin faisant, nous traversons le Pont-Neuf, sur lequel, de chaque côté, deux larges trottoirs sont mis à la disposition des piétons.

Pont-Neuf, Toulouse, France

Photo ci-dessus : En longeant la Garonne, nous avons une vue superbe sur le Pont-Neuf que nous venons tout juste de traverser.

« Le Pont-Neuf, peut-on lire dans l’encyclopédie libre Wikipédia, est, en dépit de son nom, le plus vieux pont de la ville encore debout qui enjambe encore la Garonne. Les autres ont été emportés par les crues du fleuve. »

Puis, nous longeons la Garonne vers l’ouest. Nous sommes sur le quai de la Daurade.

Quai de la Daurade, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Une belle promenade a été aménagée sur le quai de la Daurade le long de la Garonne… et les Toulousains y profitent du soleil.

L’École des beaux-arts de Toulouse
Nous nous arrêtons devant l’École des beaux-arts de Toulouse, qui a été rebaptisée « Institut supérieur des Arts de Toulouse », depuis l’an dernier.

L’école des beaux-arts s’est installée dans cet édifice en 1892. Auparavant, cette bâtisse abritait une manufacture de tabac, l’ancienne usine de Boyer-Fonfrède. Ce n’est qu’en 1895 toutefois que fut ajoutée la superbe façade que nous avons la chance d’admirer.

École des beaux-arts de Toulouse, Toulouse, France

École des beaux-arts de Toulouse, Toulouse, France

École des beaux-arts de Toulouse, Toulouse, France

École des beaux-arts de Toulouse, Toulouse, France

École des beaux-arts de Toulouse, Toulouse, France

École des beaux-arts de Toulouse, Toulouse, France

Photos ci-dessus : La façade de l’École des beaux-arts de Toulouse est très intéressante. Y apparaissent quatre statues allégoriques représentant la «Peinture», la «Sculpture», la «Gravure» et l'«Architecture». De plus, les noms de plusieurs artistes célèbres qui ont fait leur classe ici sont gravés dans la pierre.

École des beaux-arts de Toulouse, Toulouse, France

Photo ci-dessus : La porte d’entrée, plutôt austère, de l’École des beaux-arts de Toulouse.

La basilique Notre-Dame la Daurade
Jouxtant l’École des beaux-arts de Toulouse, la basilique Notre-Dame la Daurade ne paie pas de mine vue de l’extérieur. À l’intérieur, par contre, nous découvrirons de véritables trésors!

Soulignons que notre guide Lonely Planet de Toulouse nous suggérait de prendre place sur l’autre rive de la Garonne pour bien observer l’architecture extérieure de la basilique. Peut-être tard à l’automne quand les arbres ont perdu leurs feuilles, mais certes pas aujourd’hui, à la mi-mai!

L’érection de cette église s’est amorcée en 1761, et ce, après qu’une église du Ve siècle y eut été démolie, mais les travaux de construction furent interrompus par la Révolution, de sorte qu’elle ne fut réellement terminée… qu’en 1833!

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Six colonnes décorent la façade de la basilique Notre-Dame la Daurade.

Nous y entrons.

Ce qui frappe lorsque l’on se retrouve dans la nef centrale de l’église de la Daurade est qu’il y a deux autels, l'un derrière l’autre, à quelques mètres de distance!

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Photo ci-dessus : L’intérieur de l’église Notre-Dame la Daurade.

Dans le chœur, il y a deux anges, sculptés en bois dorés, qui encadrent le deuxième autel.

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Photos ci-dessus : Deux magnifiques statues d’anges en bois décorent le chœur de l’église Notre-Dame la Daurade.

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Le plafond est en arc sur fond bleu décoré d’étoiles dorées.

La basilique Notre-Dame la Daurade est réputée pour la «Vierge noire» qu’elle abrite, et c’est dans une chapelle latérale que nous la découvrons. C’est une magnifique statue vêtue de beaux habits en tissus!

Cette statue n’est toutefois qu’une copie. En fait la deuxième copie d’une originale déjà mentionnée dans des écrits au Xe siècle. L'original fut tout d'abord volé au XIVe et reproduit à l'identique. Puis, la copie fut brûlée en lors de la Révolution. Une nouvelle statue fut sculptée en 1807 par le sculpteur toulousain Jean-Louis Ajon, lui qui avait connu l’ancienne statue détruite.

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Photos ci-dessus : La statue de la Vierge noire mesure environ deux mètres de hauteur. Les vêtements qui l’habillent proviennent des plus grandes maisons de haute couture françaises.

La Vierge noire de la Daurade est particulièrement invoquée par les femmes enceintes, car elle serait la protectrice de la maternité, et ce, de la conception à la délivrance!

Notre visite de l’église se réalise au son des chants grégoriens. Vraiment agréable!

À la lecture de grands encarts explicatifs, nous apprenons que lorsqu’un fléau s’abattait sur la cité, comme le feu, la sécheresse, une inondation ou une épidémie, les Capitouls sollicitaient, des moines de la Daurade, une «descente» de la statue de la Vierge noire pour une procession dans les rues de la ville. Entre 1627 et 1790, la statue a été la tête d’affiche de 37 processions!

Basilique de la Daurade, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Tout au fond de la basilique Notre-Dame-de-la-Daurade, nous avons pu admirer une toile réalisée par le peintre toulousain Pierre-Théodore Suau en 1843. L'oeuvre rappelle que la statue de la Vierge noire était promenée en procession dans la ville lorsque la cité était victime d'un fléau.

Nous sortons.

L’ensemble conventuel des Jacobins
Nous poursuivons notre promenade en prenant la rue Malbec, puis la rue Lakanal. Nous arrivons devant l’ensemble conventuel des Jacobins... datant du XIIIe siècle. C’est une bâtisse des plus imposante, dont la construction a été entreprise à la fin de la croisade en 1229.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : La première image que nous avons de l'ensemble conventuel des Jacobins, son clocher haut de 45 mètres, qui a été construit entre 1275 et 1298.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : L'ensemble conventuel des Jacobins, qui est composé d'une église, d'un cloître et d'un couvent, en impose par sa taille. L'encyclopédie libre Wikipédia mentionne que « Ces bâtiments entièrement faits de brique sont considérés comme des joyaux de l'art gothique languedocien en matière de construction monastique des XIIIe et XIVe siècles ».

Nous entrons tout d’abord dans l’église du couvent. L’intérieur impressionne par sa hauteur et ses grosses colonnes en plein centre. Il s’agit toutefois d’une église particulièrement dépouillée! D’ailleurs, il n’y a aucun banc.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : L'église des Jacobins est haute de 22 mètres et s'allonge sur 80 mètres, ce qui la rend des plus impressionnante.

L'église abrite depuis 1369 le corps de saint Thomas d'Aquin, un ancien dominicain qui est le saint patron des lieux depuis 1385.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Tout au centre de l’église, il y a une châsse contenant les restes de Saint-Thomas d'Aquin.

Près de l’autel, il y a un immense miroir en rond à nos pieds. Nous y regardons et nous voyons le plafond de l’église et les vitraux! C’est de toute beauté.

Les Jacobins, Toulouse, France

Les Jacobins, Toulouse, France

Photos ci-dessus : Le plafond de l’église, comme un énorme palmier… vu dans un miroir placé au sol!

Puis, nous entrons dans le cloître qui est superbe et majestueux. Au centre, il y a sept cyprès entourés d’arbustes bien taillés.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Les cyprès au centre du cloître.

Le sol du cloître, celui sur lequel nous marchons, est bien restauré. Le soleil éclaire le centre de la cour. Les salles tout autour mériteraient, quant à elles, la visite des restaurateurs!

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Le cloître est entouré d’une rangée de colonnes doubles, dont les motifs des chapiteaux sont tous différents.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Vu de l’intérieur du cloître, le clocher de l’ensemble conventuel est encore plus beau.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Un des murs monumentaux de l’église du couvent des Jacobins.

Il y a une affiche annonçant le festival de la photographie de Toulouse 2012, une exposition qui présente quelques-unes des meilleures photos du «Festival de photojournalisme de Perpignan 2011». Nous reconnaissons certaines photos de guerre que nous avons déjà vues à Barcelone, il y a quelques semaines. Elles sont de Yuri Kozyren.

Les Jacobins, Toulouse, France

Photo ci-dessus : Une des photos de Yuri Kozyren que nous avons déjà admirée à Barcelone.

Nous sortons, il y a plusieurs gargouilles tout en haut de l’édifice.

Tout juste en face de l’église du couvent des Jacobins, il y a l’ancien hôtel particulier de Bernuy. L’ancien capitoul avait doté son hôtel d’une tour capitulaire. Aujourd’hui, l’édifice abrite le collège et le lycée Pierre-de-Fermat.

Hôtel de Bernuy, Toulouse, France

Photo ci-dessus : La tour capitulaire de l’Hôtel de Bernuy, aujourd’hui le collège Pierre-de-Fermat.

À suivre…
À la recherche de beaux édifices toulousains!

Maison Lamothe, Toulouse, France

Photo ci-dessus : La maison Lamothe est située sur la place de la Trinité, derrière une belle fontaine, la fontaine des trois femmes ailées.

Bibliographie
Atlas en fiches, Ville de Toulouse, Région Midi-Pyrénées, la Garonne, les canaux de France et le tourisme en France, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre WikipédiaToulouse et plusieurs autres pages;

Guide Lonely Planet, Toulouse en quelques jours, Hervé François, Lonely Planet, 2010, 160 pages;

Toulouse, Éditions MSN, 2003, 32 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.

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