L’église Santa Maria del Mar et le cimetière des mûres…

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 17e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France au printemps 2012!

Barcelone, Espagne, vendredi 27 avril 2012 – Nous voilà maintenant devant la plus belle église gothique catalane de Barcelone, l’Església Santa Maria del Mar, un lieu saint datant du XIVe siècle… saccagée par les anarchistes au XXe siècle, deux fois plutôt qu’une! L’impressionnante structure a été érigée à l’origine, comme une église du peuple, c’est sans doute ce qui justifie son surnom de « Cathédrale de la Ribera »! Y allant du tour extérieur de l’église, nous découvrons sur son côté sud un monument aux morts qui se dresse sur une petite place nommée el Fossar de les Moreres, le cimetière des mûres!

Photo ci-dessus : Du dédale de petites ruelles du quartier de la Ribera, nous apercevons soudain une des deux tours de l’église Santa Maria del Mar.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

À notre sortie du Museu d’Història de la Ciutat de Barcelona, nous empruntons la rue de l’Argenteria, une avenue très animée, puis toute une série de venelles médiévales. Nous nous dirigeons vers l’église Sainte-Marie de la Mer, l’Església Santa Maria del Mar, un monument phare de l’architecture gothique catalane.

Photo ci-dessus : Dans le quartier de la Ribera, du haut d’un balcon sur une petite rue étroite, deux mannequins regardent déambuler les passants!

L’Església Santa Maria del Mar a été construite entre 1329 et 1383. Elle affiche une façade sobre, décorée d’un beau portail et d’une rosace, tous deux encadrés de deux tours octogonales.

Photo ci-dessus : Les deux tours et la rosace de l’església Santa Maria del Mar!

Le portail de l’église est fort intéressant. Nous pouvons y voir deux petites sculptures représentant des paroissiens transportant sur leur dos des pierres nécessaires à la construction de l’église. À l’époque, les habitants du quartier consacraient une journée par semaine à l’érection de leur lieu de prière. Cette situation n’est certes pas étrangère au fait que l’église a été construite en un temps record pour le moyen-âge, soit moins de 60 ans.

Photos ci-dessus : La porte de l'église Santa Maria del Mar est particulièrement intéressante. On y remarque deux toutes petites sculptures représentant des travailleurs transportant des pierres lors de la construction du lieu de culte.

Photos ci-dessus : Le portail de l'église Santa Maria del Mar est encadré de deux statues!

Mais à 16 h 15, à notre arrivée devant l’église, celle-ci est fermée. Elle rouvrira de nouveau à 16 h 30.

En attendant, nous décidons de faire le tour de cet immense bâtiment.

Monument aux morts de la place el Fossar de les Moreres
Ainsi, nous nous retrouvons sur le côté sud de l’église où, à l’ombre de l’imposante bâtisse, se dresse un arc métallique au sommet duquel brûle une flamme éternelle. Ce monument s'élève sur une petite place qui se nomme el Fossar de les Moreres, ce qui signifie «Cimetière des mûres», et ce, parce que sur ce terrain, jadis un cimetière romain, des mûriers fleurissaient.

Le monument vise à rendre hommage aux résistants catalans qui ont été tués après leur défaite lors du siège de Barcelone en septembre 1714, défaite qui a mis un terme à la Guerre de Succession d'Espagne.

Photos ci-dessus : Sur le côté sud de l'église Santa Maria del Mar, un arc métallique se dresse dans les airs, avec à son sommet une flamme éternelle qui brûle.

Photo ci-dessus : Et une affiche en français explique le monument!

Nous continuons notre tour de l’église et nous nous retrouvons sur la carrer de Montcadat, une avenue aux immeubles huppés où une foule des plus animée déambule. C’est sur cette rue que nous voyons une affiche indiquant le Musée Picasso, un endroit inscrit à la liste de nos visites!

L’intérieur de l’église Santa Maria del Mar
Nous revenons devant l’église. Il est tout près de 16 h 30 et de nombreux touristes font le pied de grue en attendant l’ouverture des portes.

Photo ci-dessus : De nombreuses personnes attendent l’ouverture des portes de l'église Santa Maria del Mar.

Nous y entrons. C’est une belle église. Il y a plusieurs colonnes octogonales, plus minces que ce que nous voyons d’habitude, ce qui laisse plus d’espace.

Photo ci-dessus : L’intérieur de l’église Santa Maria del Mar donne une impression de grand espace!

Dès le XIVe siècle, l’église Maria del Mar affichait une abside décorée sobrement… puis en 1909 et en 1936 des anarchistes ont saccagé les lieux. Aujourd’hui, on peut y voir quelques vitraux et un autel bien modeste.

Photo ci-dessus : Tout juste avant de sortir de l’église, nous apercevons cette jolie réplique d’un des bateaux de Christophe Colomb, la Santa Maria.

Nous sortons à 16 h 45 et retournons à notre hôtel où nous arrivons une trentaine de minutes plus tard.

Une autre soirée sur la carrer Asturias
Après nous être reposés un peu, nous ressortons à 20 h 15 pour le dîner. Ce soir, nous retournons sur la carrer Asturias, qui tout comme hier fourmille de Barcelonais.

Nous entrons dans un resto-bar, le SMS Delicies Barcelona. Il est 20 h 25 et les repas ne sont servis qu’à compter de 21 heures. Nous y allons donc d’un apéro, un verre de vin blanc pour Céline et une margarita pour moi.

Photo ci-dessus : Le petit bistro SMS Delicies niché sur la carrer Asturias.

À 21 heures, nous commandons. Céline opte pour une brochette de poulet et moi pour un tournedos de bœuf. Nous accompagnons le tout d’un plat de Patata Brava “SMS” et d’une bouteille de vin.

Finalement, nous retrouvons notre chambre… et notre lit à 23 heures.

À suivre…
Un édifice étonnant de Barcelone, le CaixaForum!

Photo ci-dessus : Le CaixaForum, un édifice étonnant de Barcelone! Il s'agit d'une galerie d'art installée dans une ancienne manufacture de textile, dont l'architecture pourtant n'a rien de celle des manufactures habituelles. Probablement parce que son architecte n'est autre que l'illustre Josep Puig i Cadafalch.

Bibliographie
Atlas en fiches, Barcelone, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Barcelone, Las Ramblas, Antoni Gaudí, Îlot de la discorde, Antoni Tàpies et une foule d’autres pages;

Guide Lonely Planet, Barcelone, Damien Simonis, Lonely Planet, 2011, 308 pages;

Barcelone Viva, Géocolor, 2011, 128 pages.

Casa Batlló , Dos de Arte Ediciones, 2010, 111 pages.

Gaudì, toute l’architecture, Taschen, 2005, 238 pages.