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Juin/12
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Le Montjuïc et son « Anneau olympique »!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 12e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France au printemps 2012!

Stade olympique Lluís Companys, Barcelone, Espagne

Barcelone, Espagne, mercredi 25 avril 2012 – Pour le retour à notre appartement après notre longue visite au Museu Nacional d’art de Catalunya, nous conjuguons l’utile à l’agréable. En effet, nous optons pour revenir par le funiculaire du Montjuïc, ce qui nous amène à traverser l’Anneau olympique.

Fascinants, les équipements construits pour les Jeux olympiques de Barcelone 1992 sont encore tous présents, superbes et surtout… utilisés! Un magnifique stade, un palais qui présente aujourd’hui surtout des spectacles, deux piscines, une artistique tour de communications… et même un terrain de baseball!

Photo ci-dessus : Réalisée au début du XXe siècle, la fort belle façade du Stade olympique de Barcelone, une œuvre de style néoclassique de l’architecte Pere Domènech i Roure… le fils du célèbre architecte moderniste Lluis Domenech i Montaner.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Il est 16 heures, lorsqu’après avoir déambulé dans le Museu Nacional d’art de Catalunya durant tout près de quatre heures, nous décidons de quitter les lieux. Nous utilisons la porte opposée à celle par où nous y sommes entrés ce matin, et ce, histoire d’amorcer le chemin du retour en traversant le Parc olympique en direction du funiculaire, moyen de transport qui mène directement au métro.

Jardins de Joan Maragall
Dès notre sortie du Palais national, nous arrivons face à une grille derrière laquelle il y a un magnifique jardin et où nous apercevons une belle fontaine. Il s’agit des « Jardins de Joan Maragall ». Toutefois, aucune entrée ne nous permet d’y accéder. Dommage.

Jardins de Joan Maragall, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Derrière la clôture des « Jardins de Joan Maragall » nous apercevons cette superbe fontaine.

Nous poursuivons notre chemin sans savoir ce qui se cache derrière ces grilles.

Toutefois, lors de nos recherches visant à rédiger ce texte, nous avons découvert que les «Jardins de Joan Maragall» sont en fait ceux du «Palais Albéniz», la résidence officielle du roi et de la reine d'Espagne lors de leurs visites à Barcelone!

À lire la description qui en est faite sur Internet, il nous apparaît évident que nous avons raté là une visite qui nous aurait ravis.

« Les jardins de Joan Maragall sont une invitation à la détente lors d'un séjour à Barcelone. Ils sont un lieu imprégné de sérénité, un monde à part où on ne perçoit que le chant des oiseaux et le bruit de l'eau qui jaillit des fontaines ornementales entourées de parterres fleuris et de magnolias. »

Plus nous grimpons sur le Montjuïc et meilleure est notre vue sur le palais national que nous venons de quitter.

Museu Nacional d’art de Catalunya, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Une des deux tours partie intégrante du Palais national!

Hommage à Francisco Ferrer Guardia
En poursuivant notre route, nous arrivons devant une statue de bronze d’un homme nu portant bien haut un flambeau. Nous en déduisons qu’il s’agit d’un athlète portant la flamme olympique!

Erreur! Encore une fois, lors de nos recherches nous apprenons que la signification de ce monument est tout autre de ce que nous pensions.

Monument hommage à Francisco Ferrer Guardia, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Monument hommage à Francisco Ferrer Guardia, ou plutôt Francesc Ferrer i Guàrdia en catalan, un libre penseur et un pédagogue libertaire espagnol qui a été condamné à mort et exécuté par un tribunal militaire.

Le monument, placé à cet endroit en 1990, rend plutôt hommage à Francisco Ferrer Guardia, fusillé sur le Montjuïc le 13 octobre 1909!

L’histoire de cet assassinat, racontée sur une des pages de l’encyclopédie libre « Wikipédia » est particulièrement troublante :

« En 1909, le rassemblement syndical Solidaridad Obrera, dont Ferrer est un des fondateurs, et le syndicat socialiste UGT proclament une grève générale pour protester contre la guerre du Rif que livre l’Espagne au Maroc.

Quelques jours plus tard, le 29 juillet, le gouvernement de Madrid envoie des renforts militaires pour réprimer, dans le sang, les grévistes insurgés.

Francisco Ferrer Guardia est alors arrêté et accusé d'être l'instigateur de cette semaine tragique. Il est condamné à mort lors d’un simulacre de procès et fusillé sur le Montjuïc le 13 octobre 1909. »

La sculpture en bronze que nous avons vue est une réplique d’une statue identique érigée en 1911 en Belgique face au rectorat de l'Université libre de Bruxelles. Elle a été conçue par le sculpteur belge Auguste Puttemans et représente un homme dressé nu, tenant un flambeau à bout de bras.

Sous la sculpture, une inscription en catalan provenant de la mairie de Barcelone indique que la statue vise à mettre fin aux années d’oubli de Francisco Ferrer Guardia.

« Barcelone répare avec ce monument de nombreuses années d'oubli et d'ignorance d'un homme, mort pour défendre la justice sociale, la fraternité et la tolérance. » - Mairie de Barcelone, 13 octobre 1990.

Monument hommage à Francisco Ferrer Guardia, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Monument hommage à Francisco Ferrer Guardia.

La tour Calatrava
Nous arrivons sur le site de l’«Anneau olympique de Montjuïc », le centre névralgique des Jeux olympiques de 1992. Évidemment, ce qui attire notre regard en tout premier lieu est une immense tour moderne, c’est la tour Calatrava, du nom de l’architecte qui l’a imaginée. C’est une tour de télécommunications qui s’élève à 136 mètres de haut qui a été construite spécifiquement pour les Jeux olympiques de 1992 par la compagnie de téléphone Telefonica.

Tour Calatrava, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Sur le Montjuïc, tout près des installations olympiques de 1992, nous retrouvons cette tour de télécommunications construite spécifiquement pour les Jeux par la compagnie de téléphone Telefonica. D'ailleurs, on la surnomme la « Torre Tefefonica ». La tour agit également comme un cadran solaire, projetant l’ombre de l’aiguille centrale sur la Plaza de Europa.

Le Palao San Jordi
Puis, voici le joyau de l’« Anneau olympique de Montjuïc », le Palau San Jordi un édifice multifonctionnel conçu par l’architecte japonais Arata Isozaki pour les Jeux olympiques de 1992.

D’une capacité de 17,000 spectateurs, il sert aujourd’hui de cadre à des spectacles et à des concerts de toutes sortes.

 Palao San Jordi, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Le Palau San Jordi a été inauguré deux ans avant la célébration des Jeux et il est considéré comme un chef-d'œuvre de l'architecture et de l'ingénierie moderne.

Tour Calatrava, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Sur le site de l'Anneau olympique, nous pouvoir voir cette énorme cloche, dont nous n'avons pas pu expliquer la présence.

Le Stade olympique
Nous contournons le Palao San Jordi et arrivons devant le « Stade olympique », un édifice qui a été rebaptisé en 2001 du nom de Estadi Olímpic Lluís Companys, pour rendre hommage au président de la generalitat de Catalogne exécuté par les autorités franquistes en 1940.

Le stade a accueilli les Jeux olympiques de 1992. Toutefois, la construction de ce stade avait été entreprise en 1935 en vue des Jeux olympiques de 1936. Mais, en raison de la guerre civile qui faisait rage en Espagne en ces années troubles, Barcelone n’a pu accueillir les Jeux, c’est plutôt Berlin qui les a accueillis.

Les travaux ont donc été repris et la construction du stade terminée pour les Jeux de Barcelone de 1992. Toutefois, soulignons qu’étant donné l’état d’abandon du stade avant le début des travaux, pratiquement tout le stade a été refait, sauf la façade de l’édifice, une œuvre de style néoclassique de l’architecte Pere Domènech i Roure!

Stade olympique Lluís Companys, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : La superbe façade néoclassique du Stade olympique Lluís Companys.

Nous y entrons.

Stade olympique Lluís Companys, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Le Stade olympique Lluís Companys peut accueillir un peu plus de 55,000 spectateurs. En 2010, la piste d’athlétisme a été refaite en bleu à l'occasion des championnats d'Europe d'athlétisme. Cette piste a été fabriquée par Mondo, la même firme qui avait conçu la piste pour les Jeux olympiques de 1976 de Montréal !

Anneau olympique, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Vue aérienne de l’Anneau olympique du Montjuïc... Il y a même un terrain de baseball, le « Campo Municipal de Béisbol Carlos Pérez de Rozas ». (Photo provenant du livre «Barcelone Viva».)

Avinguda de l'Estadi
En sortant du Stade olympique Lluís Companys, nous nous retrouvons sur l’Avinguda de l'Estadi où il y a un monument intéressant, dont malheureusement l’emplacement n’est pas entretenu. Il s’agit d’un monument, cadeau de la Corée du Sud, pour honorer un de leurs athlètes, Hwang Young-cho, qui, en 1992, a remporté la médaille d’or lors du marathon olympique.

Hommage à Hwang Young-cho, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Monument symbolique, don de la province de Kyonggi en Corée du Sud. L’œuvre a été conçue par le coréen Dae-Chul-Kang pour rendre hommage à Hwang Young-cho, l'athlète coréen qui a remporté le marathon olympique de 1992.

Toujours sur l’avenue du Stade, nous croisons un immense arbre qui doit être très âgé.

Avinguda de l'Estadi, Barcelone, Espagne

Avinguda de l'Estadi, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : Un arbre aux racines impressionnantes!

Le funiculaire du Montjuïc
C’est sous un ciel nuageux et avec un vent qui soufflait avec force que nous atteignons finalement l’entrée du funiculaire, un moyen de transport qui est partie intégrante du réseau de transport en commun de Barcelone et qui nous amènera directement à la station de métro Paral-lel.

La ligne du funiculaire a été ouverte en 1929 pour l’Exposition universelle. Toutefois, elle fut pratiquement reconstruite à neuf pour les Jeux olympiques de 1992. Ses wagons, qui se déplacent, mus à l'électricité, sur une distance de 750 mètres, peuvent transporter quelque 400 passagers à la fois.

Avinguda de l'Estadi, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Le funiculaire du Montjuïc.

Nous arrivons à l’hôtel à 17 h 05, nous sommes épuisés!

En soirée, lorsque nous sortons pour aller prendre une bouchée, il pleut sur Barcelone!

À suivre…
Le Palau de Pedralbes et le musée de la céramique!

Musée de la céramique, Barcelone, Espagne.

Photo ci-dessus : Une des nombreuses superbes céramiques que nous avons pu admirer au musée de la céramique du Palau de Pedralbes, une céramique qui envoie un message fort de l'époque : « Cette cuisine m'appartient! »

Bibliographie
Atlas en fiches, Barcelone, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Barcelone, Las Ramblas, Antoni Gaudí, Îlot de la discorde, Antoni Tàpies et une foule d’autres pages;

Guide Lonely Planet, Barcelone, Damien Simonis, Lonely Planet, 2011, 308 pages;

Barcelone Viva, Géocolor, 2011, 128 pages.

Casa Batlló , Dos de Arte Ediciones, 2010, 111 pages.

Gaudì, toute l’architecture, Taschen, 2005, 238 pages.

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