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Juin/12
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Avignon, nous voici!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 25e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés, au printemps 2012, à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France tout d’abord à Avignon!

Tour de l’Horloge, Avignon, France.

Barcelone, Espagne, Avignon, France, mercredi 2 mai 2012 – C’est une grande anxiété qui nous habitait ce matin avant de quitter Barcelone en direction d’Avignon. Premièrement, nous en serons à notre baptême du chemin de fer en Europe. Et malgré tous les commentaires positifs que nous avons lus et entendus quant à ce moyen de transport, avouons qu’un trajet de plus de 400 kilomètres où deux correspondances sont requises pourrait tout de même réserver quelques surprises! Puis, arrivés à destination, trouverons-nous facilement l’hôtel où nous avons réservé une chambre… par Internet. Et celle-ci sera-t-elle à la hauteur de nos attentes?

Finalement, tout se déroulera à merveille et après une nuit de sommeil réparatrice nous serons fins prêts à découvrir Avignon, la cité des Papes, son pont, etc.

Photo ci-dessus : La fameuse tour de l'Horloge, celle qui donne son nom à une importante place de la ville d'Avignon, place où se trouve justement notre hôtel dans cette cité. Aujourd'hui, la tour est partie intégrante de l'édifice de l'Hôtel de Ville, mais au Moyen-Âge, elle était la tour du palais Jacquemart. De ce palais, il ne reste que la tour de l'Horloge.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après un agréable dernier petit-déjeuner dégusté dans notre chambre de «l’Aparthotel Silver» de Barcelone, nous bouclons nos valises. Notre séjour dans la ville de Gaudi et des architectes modernistes est maintenant terminé. Ce matin, nous quittons la capitale de la Catalogne pour nous rendre dans le sud de la France, plus précisément à Avignon.

Touchons du bois! La journée s’annonce magnifique pour voyager. Outre quelques rares petites boules de ouates blanches, le ciel est d’un bleu céruléen.

Dès 10 h 30 sous descendons à la réception de l’hôtel pour régler notre note. Puis, le préposé offre gentiment de nous appeler un taxi. À peine dix minutes plus tard, nous grimpons dans un des nombreux véhicules noirs et oranges des taxis de Barcelone. Nous filons en direction de la gare de Sants, Estació de Sants en catalan, où nous arrivons tout au plus une dizaine de minutes plus tard. Nous réglons notre course, une modique somme de 13€, bagages et pourboire compris.

Train de la RENFE, Barcelone, Espagne.

Photo ci-dessus : Une voiture taxi aux couleurs distinctives des taxis de Barcelone. En Espagne, la couleur des véhicules taxis est uniforme et fixée par la mairie dont ils dépendent.

Ouf! Il est à peine 11 heures… et notre train ne doit amorcer sa course sur les rails espagnols qu’à 12 h 22! « Mieux vaut être en avance… », me lance Céline, sans doute pour calmer mon impatience.

Nous prenons place sur un banc de la salle des pas perdus! Après un peu de lecture, nous passons au comptoir d’embarquement. Il est 12 h 10 et nous nous mettons à la recherche du quai numéro 12… que nous trouvons très rapidement.

Nous grimpons, avec nos deux lourdes valises, dans un superbe train de la RENFE, la Red nacional de los ferrocarriles españoles, soit le Réseau national des chemins de fer espagnols, qui s’élance sur les rails à l’heure prévue, 12 h 22!

Nous avons des sièges réservés dans un wagon moderne et climatisé et surtout dans un train qui roule tout en douceur… à 130 km/heure!

Train de la RENFE, Barcelone, Espagne.

Photo ci-dessus : Céline bien installée dans le train de la RENFE qui nous conduira à son ultime arrêt en Espagne, la gare de Figueres-Vilafant.

Lorsque le train quitte la gare, le mercure culmine déjà à 25 degrés Celsius!

Nous traversons un long tunnel… ce qui nous prend au moins 10 minutes. Wow! À 130 km à l’heure, c’est plus qu’un long tunnel!

Après 32 minutes de route, le train y va d’un premier arrêt à la gare de Gérone. Nous repartons rapidement et traversons cette petite ville où nous pouvons apercevoir une grande cathédrale.

Finalement, au terme d’un trajet d’à peine 1 h 30, le train entre en gare à Figueres-Vilafant. Il est 14 h 02 et c’est très précisément l’heure qui est inscrite sur nos billets!

Nous descendons, car pour nous il s’agit d’une gare de correspondance. Nous allons maintenant voyager à bord d’un train français… dont le quai d’embarquement est situé tout juste devant nous. Voyager en train en Europe semble être d’une simplicité étonnante.

Et si cela avait été plus compliqué, pas de problème, sur place, il y a des préposés prêts à répondre à nos interrogations! Nous sommes vraiment heureux d’avoir opté pour ce moyen de transport, et ce, même si le trajet Barcelone-Avignon compte deux correspondances.

Barcelone-Avignon

Photo ci-dessus : Pour effectuer notre trajet, nous voyagerons dans trois trains différents qui franchiront la distance de 433 km qui séparent Barcelone en Espagne, d’Avignon en France. Maintenant, de Figueres nous roulerons en TGV vers Nîmes, d’où nous transférerons pour un court trajet vers Avignon! Le tout pour une somme de 73€ chacun. Une véritable aubaine.

En TGV… pour la première fois de notre vie
Nous montons dans le TGV! Wow!

Le convoi est composé de wagons à deux étages. Au départ, dans le nôtre, il y a plusieurs places libres, mais nous prendrons certainement d’autres passagers en route, car ce train file ultimement en direction de Paris.

Encore une fois, le train se met en branle à l’heure précise prévue pour le départ, soit 14 h 20.

Nous allons beaucoup plus vite qu’avec le train précédent, mais il n’y a pas d’indicateur de vitesse. C’est vraiment un roulement des plus doux.

Premier arrêt, Perpignan, à 14 h 45. Comme nous l’avions supposé, de nouveaux passagers se joignent à nous. Nous repartons après un court arrêt d’une dizaine de minutes.

Des deux côtés de notre route, il y a des champs de culture, notamment des vignes qui s’étendent à perte de vue. Un peu partout nous apercevons des coquelicots. La végétation est drôlement avancée. Quand on pense qu’au Québec, c’est à peine le début des semailles. Ici, tout est déjà vert!

Nous longeons parfois des étendues d’eau! Sont-ce des lacs, des rivières ou bien la mer Méditerranée?

Nous roulons durant quelque 45 minutes avant de voir le train s’immobiliser pour une deuxième fois. Nous sommes maintenant à Narbonne et il est 15 h 22.

Avant d’arriver à Nîmes, nous y allons d’un troisième arrêt, cette fois-ci à Montpelier. Il est 16 h 15 et nous repartons moins de dix minutes plus tard.

Soudain, un contrôleur coiffé d’une casquette à la française, exactement comme dans les films français, vérifie et poinçonne nos billets de train.

Finalement, encore une fois exactement à l’heure prévue, le train entre en gare à Nîmes.

Il est 16 h 49 lorsque nous descendons. Nous nous mettons à la recherche du comptoir de la SNCF, la Société nationale des chemins de fer français, où nous devons acheter nos billets pour la portion de trajet Nîmes-Avignon, les billets pour ce trajet n’étant pas en vente en Espagne.

Nous descendons un long escalier avec nos grosses valises…, puis en remontons un identique pour arriver à la billetterie!

Céline prend place dans la file de personnes qui attendent pour le comptoir, pendant que je demeure en retrait avec les valises. Elle procède à l’achat de deux billets de TER - un acronyme qui signifie « Transport Express Régional » - pour Avignon, et ce, au coût total de 18€!

Avignon, France.

Photo ci-dessus : Le train qui nous a menés de Nîmes à Avignon!

Le départ est prévu pour 17 h 24 et comme nous sommes convaincus que le train prendra le départ à l’heure dite, nous regagnons le quai.

Effectivement, à 17 h 24 précise, le convoi ferroviaire entre en gare et repart presque immédiatement en direction d’Avignon où nous arrivons après de très courts arrêts à Manduel, à Beaucaire et à Tarascon.

Avignon!
Nous descendons et sortons de la gare. Il fait très beau. Nous décidons de marcher pour nous rendre à notre hôtel qui est situé sur la place de l’Horloge… en droite ligne à quelque 400 mètres de la gare nous a-t-on dit.

Et c’est probablement la distance que nous avons franchie! Mais avec nos deux valises et nos bagages à main… ce ne fut pas une partie de plaisir, surtout qu’il faisait particulièrement chaud et que l’avenue de la République, qui nous mène directement à la Place de l’Horloge, est une artère fort occupée!

Nous arrivons finalement sur la Place de l’Horloge, une immense place des plus achalandée. Nous trouvons notre hôtel, l’Hôtel Kyriad, qui est à l’opposé d’où nous arrivons!

Avignon, France.

Photo ci-dessus : Tout juste devant notre hôtel sur la place de l’Horloge à Avignon, un endroit très animé, il y a ce magnifique carrousel.

Notons que pour ce périple, toutes nos réservations d’hôtel ont été réalisées par Internet. Avouons-le donc, durant tout notre séjour, nous vivrons toujours de longues minutes d’anxiété lorsque nous nous présenterons pour prendre possession de nos chambres

À l’Hôtel Kyriad, tout comme à Barcelone, on nous attendait! La tension baisse d’un cran. Après les formalités d’usage, nous montons à notre chambre. Elle est minuscule, mais, il y a un bain.

Céline est heureuse… nous pouvons maintenant penser à aller souper.

Hôtel Kyriad, Avignon, France

Photo ci-dessus : Notre chambre à l’hôtel Kyriad d’Avignon.

Durant le trajet de la gare à notre hôtel, nous avons croisé plusieurs restaurants qui nous ont semblé intéressants. Nous revenons donc sur nos pas et nous nous arrêtons à « La taverne de maître Kanter ».

Nous y prenons un excellent repas. Pennes aux tomates cerises pour Céline et carpaccio au boeuf tenant lieu de steak tartare pour moi. Nous arrosons le tout d’une bouteille de vin blanc et je termine le tout par une assiette de fromage, un plat dégusté avec un verre de porto. Céline s’offre quant à elle un dessert glacé au café.

Nous sommes de retour à l’hôtel à 21 heures… et malgré l’animation de la Place de l’Horloge nous nous endormons rapidement!

À suivre…
Premières découvertes à Avignon, dont le pont d’Avignon, de son vrai nom le pont Saint-Bénézet!

Pont d’Avignon, Avignon, France.

Photo ci-dessus : Le célèbre pont d'Avignon, de son vrai nom le pont Saint-Bénézet. Il a été construit de 1177 à 1185 sur le Rhône. Les puissantes crues du fleuve provençal ont souvent, au fil des ans, détruit des parties du pont. Chaque fois, les Avignonnais reconstruisaient, et ce, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, moment où ils ont lancé la serviette!

Bibliographie
Atlas en fiches, Provence-Alpes et Côte d’Azur, le Rhône et le tourisme en France, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, la RENFE, la SNCF, Avignon et plusieurs autres pages;

Guide Lonely Planet, Provence, Élodie Rotham, Isabel Ros et als, Lonely Planet, 2011, 520 pages;

Avignon, Éditions Bonechi, 2012, 65 pages.

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