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Santo Domingo: la 1re ville européenne d’Amérique

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le premier de trois reportages relatifs à un périple d’une journée au cœur de la capitale de la République dominicaine, Santo Domingo de Guzmán.

Christophe Colomb et son fils!

Santo Domingo de Guzmán, République dominicaine, 28 décembre 2011 – Nous nous sommes rendus souvent, très souvent même, en République dominicaine, toujours dans le but de profiter du soleil, de la mer et des longues plages de sable blanc qui s’étendent à l’infini! Nous y étions encore pour fêter le dernier Noël. Mais, contrairement à nos précédents périples au soleil, cette fois-ci nous avons décidé de visiter la capitale, Santo Domingo de Guzmán, et ce, même si celle-ci est située à plus de trois heures de route de Punta Cana où nous étions. Une décision que nous n’avons pas regrettée.

Photo ci-dessus : Cheval et soldat en armure, justement dans la salle des armures du Château royal, l'El Alcazar de Colón, à Santo Domingo de Guzmán en République dominicaine.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Un autocar doit passer nous prendre à notre hôtel de Punta Cana à 6 heures ce matin. La raison d’un départ aussi tôt est que le trajet à accomplir pour nous rendre dans la capitale de la République dominicaine, Santo Domingo de Guzmán, est long.

Donc, le réveil a sonné aux aurores ce matin et dès 6 heures, Céline et moi étions dans le hall d’entrée de notre hôtel.

Punta Cana, république dominicaine.

Photo ci-dessus : Céline dans le hall d’entrée de notre hôtel à Punta Cana au petit matin!

Le trajet nous mènera sur la côte sud de l'île d'Hispaniola, une île qui abrite Haïti et la République dominicaine.

Santo Domingo fut la première ville des Amériques peuplée par les Européens. En 2008, elle comptait sur une population de plus de 2, 250,000 habitants.

Notre guide pour ce périple se nomme Muchi. Il est Dominicain et parle assez bien le français.

Punta Cana, république dominicaine.

Photo ci-dessus : Notre guide Muchi!

Le car est presque à l’heure. C’est un tout petit autocar d’une quinzaine de places, particulièrement déglingué. Nous sommes les premiers à y prendre place. Nous en sommes quittes pour la tournée des hôtels. Notre guide nous précise que nous serons douze pour l’expédition.

Après avoir récupéré tous nos compagnons de voyage, nous filons plein sud et arrivons rapidement dans la ville d’Higüey. En fait le vrai nom de la ville est Salvaleón de Higüey. Elle compte environ 120 000 habitants.

Le car s’arrête devant la cathédrale de la ville pour un court arrêt photo.

La cathédrale se nomme « Nuestra-Señora de la Altagracia » et elle est dédiée à la sainte patronne de la République dominicaine. C’est une église dotée d’une architecture moderne de béton et de métal.

Elle fut construite entre 1954 et 1972 au coût de 35 millions de dollars américains! Et ce, dans un pays où la pauvreté est criante.

Cathédrale Nuestra-Señora de la Altagracia, Higüey, République dominicaine.

Photo ci-dessus : La cathédrale Nuestra-Señora de la Altagracia est celle qui apparaît sur les billets de 50 pesos dominicains.

Nous reprenons la route et constatons rapidement que la ville n’est pas très propre. Il y a beaucoup de détritus, et ce, des deux côtés du chemin. Notre guide est d’avis que cette malpropreté est une question de mauvaises habitudes, une situation qui ne peut se corriger que par l’éducation de la population.

Lorsque nous passons devant une école, notre guide nous mentionne que : « Les écoles accueillent trois groupes d’élèves par jour : un groupe le matin, un groupe l’après-midi et un groupe le soir, ce dernier groupe permettant aux jeunes qui doivent absolument travailler le jour de tout de même avoir accès à l’éducation! »

Ici, l’essence coûte 6,04 dollars américains le gallon! Ce qui est très cher… surtout en fonction des salaires que les habitants du pays reçoivent.

L’essence est importée du Mexique et du Venezuela.

Notre guide attire notre attention sur des champs de cannes à sucre à perte de vue des deux côtés de la route. « La canne à sucre est la principale industrie de l’île, après le tourisme », nous précise-t-il.

Il ajoute que pour l’avenir la canne à sucre sera de plus en plus en demande, entre autres, pour la fabrication de l’éthanol.

Il nous informe que l’élevage du bœuf est également très présent sur l’île. « Ces animaux sont exportés en grande quantité au Canada. En échange, le Canada envoie du bois d’érable, une matière première essentielle pour la confection des barils servant au vieillissement du rhum. »

Il mentionne que l’industrie de la construction est florissante en République dominicaine. Les ouvriers y sont payés à l’heure et à bon prix. Toutefois, il n’y a aucune mesure de sécurité pour protéger les travailleurs des accidents et des blessures. Il ajoute qu’ici, le système de santé est privé… et très dispendieux.

Nous arrivons dans la région de « La Romana », un secteur qui attire de nombreux cinéastes américains.

La ville de La Romana a été bâtie initialement pour loger les travailleurs des plantations de cannes à sucre. Mais, depuis quelques années, le tourisme est devenu le principal gagne-pain des habitants de la région.

Son aéroport est l'aéroport international « Casa de Campo », et comme pour celui de Punta Cana, il est privé.

Un peu dépassé « La Romana », le car s’arrête pour une pause santé dans un petit centre commercial tout à fait désert.

J’en profite pour savourer un expresso et pour prendre quelques clichés de la nature.

République dominicaine.

République dominicaine.

République dominicaine.

Photos ci-dessus : De belles fleurs, un arbre gigantesque.

Nous repartons et longeons la mer des Caraïbes.

Nous passons tout près du village de San Pedro de Macoris, la capitale dominicaine du baseball.

Nous voyons un beau pont à hauban. Il traverse la rivière Higuamo. Le pont se nomme «Puente Mauricio Baez». Il a été construit entre 1999 et 2007.

Nous arrivons aux portes de Santo Domingo vers 10 heures.

Notre guide nous informe que ce n’est pas ici que fut fondée la ville de Santo Domingo, mais un peu plus au nord, là où il était plus facile de combattre les envahisseurs. « Ce n’est qu’en 1504 que la ville a pris naissance à son emplacement actuel. »

Il ajoute que le nom officiel de la ville est Santo Domingo de Guzmán, et ce, depuis peu. Un nom donné en l’honneur d’un ancien président assassiné en 1972. Toujours selon notre guide, ce président était considéré comme le meilleur de toute l’histoire du pays, car il avait entrepris le partage des terres avec les pauvres!

Ce n’est toutefois pas ce que l’on peut lire sur les pages de l’encyclopédie libre Wikipédia traitant de la capitale dominicaine! En effet, on y apprend que la ville a été baptisée en l'honneur de Santo Domingo de Guzmán, le fondateur de l'ordre dominicain, car elle fut fondée le 4 août 1496, jour où l'on fêtait le saint à cette époque.

Selon Wikipédia, la ville a été baptisée initialement Nueva Isabela, en hommage à la reine Isabelle de Castille. Elle prendra le nom de Santo Domingo de Gúzman après avoir été détruite par un cyclone en 1502.

Notre guide nous mentionne que le taux de chômage à Santo Domingo est très élevé. Beaucoup plus que dans les villes touristiques.

« D’ailleurs, précise-t-il, de nombreux habitants de Santo Domingo quittent la ville pour aller travailler dans les hôtels selon des horaires du type 12 jours de travail et 3 jours de congé. »

L’autocar amorce un court tour de ville. Nous voyons les bâtiments de la marine dominicaine.

Assez curieusement, notre guide nous apprend que c’est Napoléon, qui aurait écrit la première constitution de la République dominicaine. « Depuis, dit-il, les Dominicains ont le droit de la modifier, mais toutes les modifications doivent être rédigées en français, car le texte original est en français. »

Le car s’arrête devant un immense monument qui rend hommage aux ouvriers de la canne à sucre. On y voit des fermiers tirant des bœufs.

Monument à la canne à sucre, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Le monument à la canne à sucre à Santo Domingo.

Santo Domingo est une ville coloniale fortifiée. « Emmuraillée », selon notre guide! « Les murs ont été érigés il y a 600 ans », ajoute-t-il.

« Et ils sont solides, car ils ont résisté aux attaques de sir Francis Drake. »

Fortifications, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Les fortifications.

Nous descendons du car à 10 h 15 à la porte principale de la ville coloniale.

La vieille ville est construite en face de la rivière. Dans celle-ci, il y a un énorme cargo stationné et il nous est alors possible de constater à quel point le niveau de l’eau dans la rivière est bas.

« Les pertes sont terribles, car elles sont assumées par la ville… Tant et aussi longtemps que la pluie ne fera pas monter le niveau de l’eau, les bateaux sont pris au piège! », précise notre guide, qui avoue n’avoir jamais vu de sa vie le niveau de la rivière être aussi bas.

El Alcazar de Colón
Nous sommes tout juste devant le Palais royal… El Alcazar de Colón, un édifice datant du XVIe siècle, construit par Diego Colomb, le fils de Christophe Colomb, lui qui était marié à Maria de Tolède.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Le Palais royal.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Le drapeau dominicain flotte au vent.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Des vestiges des fortifications de la ville.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : …et du château.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Une des poètes les plus célèbre de la République dominicaine, Salomé Unèna de Henriquez.

Nous entrons dans le palais.

Un « guide local » nous remet des écouteurs et nous accompagne durant la visite.

« D’entrée de jeu, il annonce que Christophe Colomb n’a jamais vu ce palais. Celui-ci a été construit de 1511 à 1516 et Christophe Colomb est mort en 1506…

Nous visitons plusieurs salles, la première étant celle des armures.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photos ci-dessus : La salle des armures du Palais royal.

Puis, nous voyons la salle à manger des dames où il y a tables et chaises d’époque ainsi que de la vaisselle de Valence. C’est une cuisine typiquement espagnole.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photos ci-dessus : La salle à manger des dames.

Nous montons au deuxième étage. Nous apercevons le lieu où a été célébrée la première messe.

Nous entrons dans la chambre de Maria de Tolède. Il y a un lit à baldaquin de style baroque.

Nous passons ensuite à la chambre de Diego Colomb. Il y a un bureau avec trois longs fusils.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photos ci-dessus : La chambre de Diego Colomb.

Dans une autre salle, nous voyons un tableau de Christophe Colomb et de son fils Diego. Nous voyons aussi la maquette du bateau, la Santa Maria.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Diego Colomb et son père Christophe.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Un format réduit de la Santa Maria, un des trois bateaux de Christophe Colomb, les deux autres étant la Niña et la Pinta.

Nous voici maintenant dans une salle de réception où l’on peut admirer des tableaux de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Il y a des objets magnifiques.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Wow! Des stalles provenant de la cathédrale de Tolède, que nous avons visitée lors de notre voyage en Espagne.

Après la salle de réception, nous pénétrons dans la salle de musique où nous pouvons voir une harpe, une mandoline et une statue de Sainte-Cécile, patronne des musiciens.

Il y a un tapis au mur qui représente le couronnement de Jeanne de Castille, dite “Jeanne la folle”. Il y a également une sculpture représentant la dormition de la Vierge Marie. C’est la plus importante sculpture du palais.

Nous sortons sur un petit balcon où nous avons une belle vue sur la cour, ses terrasses et sur le chemin des dames. Nous voyons le musée Atarazana.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Un petit balcon.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Il y a des gargouilles comme celle-ci aux plafonds. Elles seraient là pour chasser les mauvais esprits.

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : La cour vue du palais.

Nous terminons la visite du palais à 11 heures.

Nous sortons et constatons qu’il fait de plus en plus chaud.

Après une petite marche, nous arrivons au car et y montons.

À suivre… Un dîner dans un restaurant typiquement dominicain et la visite du cœur de la ville historique!

El Alcazar de Colón, Santo Domingo, République dominicaine.

Photo ci-dessus : Durant le dîner, nous aurons droit à un spectacle de danse!

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