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L’expression du jour : déménager ses pénates

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Déménager ses pénates

Lundi, 12 mars 2012

Source de la recherche :
Les paragraphes suivants, tirés d’un texte de Christian Trudeau publié sur le site Internet de la Society for American Baseball Research – Québec : « Après les années prometteuses des ligues « hors-la-loi » des années 30, la Ligue provinciale a connu une période difficile. La ligue vit une première saison catastrophique dans le baseball organisé en 1940, ruinée par une température exécrable et bien sûr la guerre. Cette dernière met fin aux activités de la ligue par la suite, étant remplacée par de petites ligues locales, qui incluent des bases militaires.

Avec la fin de la guerre revint les grands projets, notamment le rêve du baseball organisé, qui est toujours très présent. Québec et Trois-Rivières retournent dans la ligue Canado-Américaine, et Granby et Sherbrooke se joignent à la Ligue Frontière, qui a des équipes aussi en Ontario et dans l’État de New York. Les villes restantes sur le territoire de la Provinciale s’organisent dans des ligues modestes. Pendant ce temps, Sherbrooke et Granby connaissent des saisons misérables, avec des équipes peu talentueuses et de longs et coûteux voyages. Sherbrooke finira par déclarer faillite à la toute fin de la saison, et les deux villes quittent la ligue après la saison.

Avec le retour de ces deux grands marchés, on peut espérer la formation d’une nouvelle Ligue Provinciale. Une seule ombre au tableau : Omer Cabana, propriétaire depuis deux décennies des équipes de Granby, a de grandes ambitions pour son jeune fils Gérald : il veut absolument le voir évoluer dans le baseball organisé, et pour se faire il déménage ses pénates et son club de baseball à Geneva, New York, pour rester dans la Ligue Frontière. »

Définition :
Tout d’abord, précisons que le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom masculin pluriel pénates comme suit : « Dieux domestiques protecteurs de la cité ou du foyer (se dit surtout de ces derniers) chez les anciens Romains. Les pénates, qui personnifiaient le foyer, étaient honorés deux à deux et associés aux lares. » Le Robert ajoute que par extension il signifie « Statuettes des pénates ».

Pour en savoir plus sur les statuettes des pénates, il faut se référer à l’encyclopédie libre Wikipédia qui précise ce qui suit : « Les Pénates sont des divinités étrusques puis romaines. Ils sont chargés de la garde du foyer et plus particulièrement des biens, du feu servant à faire la cuisine et du garde-manger.

Le mot « Pénates » est masculin (il est employé rarement au féminin, ainsi qu'au singulier). Pénate est dérivé de “penus” qui signifie le “garde- manger”.

Les peuples, dans leurs migrations, n'oubliaient pas d'apporter avec eux, non seulement le culte de leur pays d'origine, mais surtout les statues antiques, vénérées par leurs ancêtres. Ces idoles devenaient une sorte de talisman dans les nouveaux États ou les nouvelles cités, et c'est ce qu'on appelait les dieux Pénates. Les petites bourgades, les simples hameaux, les humbles maisons avaient les leurs, comme les grandes villes et les vastes États. Troie eut son Palladium, statue de Minerve, protectrice et gardienne de ses destinées ; Rome eut ses Pénates.

Le mot final revient toutefois au site Internet « Les expressions françaises décortiquées » qui précise ce qui suit : « Dans les expressions nettement moins utilisées de nos jours, ‘installer ses pénates’, ‘porter ses pénates’ ou encore « déménager ses pénates », les pénates désignent les objets domestiques qu'on emporte avec soi lors d'un changement d'habitation.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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