Fév/120
L’expression du jour : faire long feu
Textes et recherches de Jacques Lanciault
Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...
Mardi, 7 février 2012
Source de la recherche
Le paragraphe suivant, tiré d’un éditorial de Bernard Descôteaux, publié dans le quotidien Le Devoir du 31 janvier 2012 : « Depuis dix ans, l'idée circulait dans les cercles péquistes. En 2002, le ministre à la Réforme des institutions démocratiques, Jean-Pierre Charbonneau, l'avait mise en avant, mais son projet avait fait long feu. Ce week-end, le conseil national du Parti québécois lui a redonné vie, inscrivant le référendum d'initiative populaire à son programme. La chose n'est pas encore acquise. Il faudrait que le PQ prenne le pouvoir et, le cas échéant, veuille mettre en œuvre son engagement, ce qui reste à voir. »
Définition :
Le dictionnaire Le Robert des Expressions et Locutions définit l’expression faire long feu, comme suit : « ne pas produire l’effet attendu, échouer. »
Il s’agit d’une métaphore de la langue technique des artificiers où faire long feu signifie « s’allumer trop lentement pour pouvoir faire exploser la cartouche », en parlant de son amorce. Le sens métaphorique est donc celui de rater.
Par opposition, l’expression ne pas faire long feu est très critiquée, car elle crée de la confusion par rapport à faire long feu. Elle ne signifie pas réussir, mais plutôt de courte durée.
Ne pas faire long feu repose sur une tout autre valeur métaphorique du mot feu, beaucoup plus naturelle celle-là, et signifie « ne pas durer longtemps, être vite terminé », donc de courte durée et non réussir.
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