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Le joueur le plus utile à l’équipe nationale canadienne médaillée d’or des Jeux panaméricains : Jonathan Malo

Texte de Kevin Glew publié le 16 janvier 2012 sur le site Internet Canadian Baseball Network, traduit librement par Jacques Lanciault

Jonathan Malo Jonathan Malo a vécu un véritable conte de fées au cours des quatre derniers mois!

Durant cette période, Malo qui est né à Joliette, a été nommé sur l’équipe toute étoile du tournoi de la Coupe du monde de baseball, a remporté avec ses coéquipiers de l’équipe nationale la médaille d'or aux Jeux panaméricains… et samedi soir dernier, il a été honoré à titre de « Joueur le plus utile » à l'équipe nationale senior pour la saison 2011, et ce, lors du banquet annuel des équipes nationales de Baseball Canada.

« C'est génial d'être honoré de la sorte », a mentionné l’aimable jeune homme de 28 ans. « Surtout, a-t-il ajouté, qu’il y avait tellement de gars dans cette équipe qui aurait pu mériter cet honneur. Juste pour en citer un, mentionnons Andrew Albers, lui qui a brillé de tous ses feux au monticule lors de nos deux tournois — les Jeux panaméricains et la Coupe du monde. Si nous avons gagné, c’est vraiment grâce à un effort d'équipe. »

Mais en dépit de ses exploits sur la scène internationale, Malo, qui en 2011 a fait la navette entre les équipes de classe AA (Binghamton) et AAA (Buffalo) de l’organisation des Mets de New York, est actuellement agent libre.

« Je suis déçu qu'aucune équipe ne lui ait encore offert un contrat », a précisé Ernie Whitt, lui qui a dirigé Malo au sein de l’équipe nationale. « Je sais quel genre de personne est Jonathan. Il accomplit toujours de l’excellent travail, peu importe la mission que vous lui confiez. Il est un atout formidable pour notre programme. »

En plus d’avoir remporté la médaille d'or avec la troupe canadienne lors des Jeux panaméricains disputés au Mexique, Malo a également été le joueur d’inter du Canada lors du tournoi de la Coupe du monde de baseball, une compétition présentée au Panama et où le Canada a remporté la médaille de bronze. Lors de ce tournoi où le Canada a vaincu les États-Unis, la Chine Taipei et le Japon, Malo a maintenu une moyenne au bâton de 0,382 en plus d’être brillant en défensive.

« Jonathan a fait preuve d’une grande régularité au cours de nos deux tournois. C'est un gars qui peut jouer au deuxième but, à l’inter, au troisième sac et qui peut même patrouiller le champ extérieur! Il ne recherche pas le jeu spectaculaire, il tente seulement de réussir tous les jeux dans lesquels il est impliqué », a déclaré Greg Hamilton, le directeur du programme des équipes nationales à Baseball Canada. « Il est un gagnant. Il arrive toujours au stade prêt et lorsque vous insérez son nom dans l’alignement, vous savez qu’il va tout donner sur le terrain », a-t-il fait remarquer.

Malo a été particulièrement brillant aux Jeux panaméricains en octobre dernier alors qu’il a aidé le Canada à vaincre les États-Unis au compte de 2-1 dans le match de la médaille d’or.

Pour Malo, gagner une médaille d'or aux Jeux panaméricains, c’est comme réalisé un rêve de jeunesse! L’athlète qui a grandi à Saint-Roch-de-l'Achigan dans la région Lanaudière a été initié au baseball par son père Jocelyn.

« J'ai commencé à jouer quand j'avais quatre ou cinq ans. Je m'y suis mis parce que mon père jouait à la balle-molle », a expliqué Jonathan. « Mon père jouait avec moi au baseball pour notre plus grand plaisir. Puis, il m’amenait toujours avec lui lorsqu’il allait disputer des matchs de balle-molle ».

Alors qu’il apprenait les rudiments du baseball au Québec, Malo jouait à l’avant-champ, en plus de lancer à l’occasion. Il était un partisan inconditionnel des Expos de Montréal et ses modèles s’appelaient Spike Owen, Delino DeShields et Mike Lansing, mais son joueur préféré n’était nulle autre qu’un Canadien provenant de Maple Ridge en Colombie-Britannique, Larry Walker.

« Je demeurais assez loin du Stade olympique, entre 30 à 40 minutes en automobile, et je ne pouvais pas assister à tous les matchs. Mais, mon père et moi ne manquions jamais le match d’ouverture. »

À 16 ans, fort d’une éthique de travail exemplaire et d’un désir acharné à devenir le meilleur sur le losange, Malo s’est joint à l’équipe nationale junior. Il y a été de 2000 à 2002! C'est à cette époque qu'il a attiré l'attention du vétéran recruteur des Mets de New York Claude Pelletier. Ce dernier a été grandement impressionné, tant par la polyvalence de Malo que par sa passion du jeu.

« Jonathan était un adolescent exemplaire. D’ailleurs, un de ses entraîneurs m'a déjà dit que s’il n’avait pas eu de parent, il l’aurait adopté », a raconté Pelletier. « J’ai pris sur moi d’aviser l’entraîneur en question que Jonathan avait deux excellents parents. »

Fort de la recommandation de Pelletier, les Mets ont réclamé Malo lors des séances de repêchage des joueurs amateurs de 2002 (40e ronde) et de 2003 (48e ronde). Mais celui qui était devenu un joueur tout étoile au sein de la Ligue de baseball junior élite du Québec a décidé de prendre la direction des collèges américains plutôt que de signer avec l’équipe de la ligue nationale de baseball. En 2003, il a évolué avec l’équipe du Miami Dade College. Puis, l’année d’après, il s’amenait avec la troupe du Northeastern Oklahoma A & M College, avec laquelle il s’est mérité tous les honneurs possibles et inimaginables. Finalement, au terme de sa carrière collégiale, il a accepté l’offre des Mets.

Malo a amorcé sa carrière professionnelle avec les Cyclones de Brooklyn de la ligue New York-Penn (A) en 2005, avant d'être promu en fin de saison avec l’équipe de calibre A avancé des Mets à St Lucie.

Puis, en 2008, il a été promu en classe AA avec les Mets de Binghamton et en 2009 il a atteint le niveau AAA avec les Bisons de Buffalo.

« Lors des deux dernières semaines du camp d’entraînement de 2009, j'ai eu la chance de jouer avec l’équipe des ligues majeures des Mets », a rappelé Malo. « Plusieurs joueurs de l’équipe m’ont pris sous leurs ailes. David Wright était de ceux-là. J’ai pu constater que Jose Reyes était un super bon gars. Juste à regarder jouer des athlètes comme ceux-là, c'est toujours une expérience d'apprentissage incroyable. Durant cette période, j’ai beaucoup parlé avec Marlon Anderson. Sans qu’ils le sachent, tous ses joueurs m’ont beaucoup aidé. »

Quand il a commencé au sein de l'organisation des Mets, Malo était un joueur de milieu de terrain, deuxième-but et arrêt-court. Depuis, les Mets l’ont utilisé presque partout : troisième but, deuxième-but, inter, premier-but, et partout au champ extérieur.

Durant la saison morte, l’athlète québécois a beaucoup travaillé à enseigner aux jeunes.

« La semaine dernière, j’ai participé à une clinique organisée par Russell Martin. Il y a eu 160 jeunes qui se sont présentés. Ce fut une grande expérience. C’est assurément la première fois que je voyais une clinique de baseball avec autant de jeunes baseballeurs. »

Ce genre de camps aide Malo à maintenir sa forme physique… en attendant un appel d'une organisation des ligues majeures. Ernie Whitt est évidemment convaincu que Malo recevra un appel très bientôt!

« Quand Jonathan se présente au bâton et que ça compte, c’est certain qu’il arrivera à produire. À l'arrêt-court, je veux un joueur qui soit capable de faire tous les jeux et je sais que Jonathan est ce genre de joueur… et cela depuis plusieurs années maintenant », a-t-il conclu.

Et Greg Hamilton a abondé dans le même sens.

« Jon est un gars qui ne vous séduit pas nécessairement au premier coup d'œil », a avoué Hamilton. « Il a connu le succès dans les ligues mineures, et les gens le savent. Il apportera beaucoup à l’équipe qui s’assurera de ses services. Match après match, il est régulier. Il n’a pas besoin d’être spectaculaire, car il est un très bon joueur de baseball. »

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  1. Merci Jacques,

    Sincère Merci à Greg Hamilton ainsi qu’à Ernie Whitt qui ont cru et croit encore en Jonathan…Merci à vous de lui permettre de vivre de si belle expérience de vie

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