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Le mot du jour : autodafé

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Bûcher collectif de Cathares.

Mercredi, 2 novembre 2011

Source de la recherche
Les deux paragraphes suivants tirés d’un texte de Jean-Serge Baribeau publié dans le quotidien Le Devoir du 27 octobre 2011 : «Inquiétantes, voire angoissantes sont les images d'un Maxime Bernier, fier comme Artaban et ronronnant d'autosatisfaction, au moment où les zélotes et zélateurs du parti harperien annoncent qu'ils vont enfin pulvériser et néantiser le brûlant registre des armes à feu.

L'heure de la purge extatique (qui conduit ses auteurs jusqu'au septième ciel) et de l'autodafé total, sinon totalitaire, est enfin arrivée. Le mot «autodafé» prend ses racines étymologiques dans la langue portugaise et signifie «acte de foi» (auto da fe). Nous sommes ici confrontés à un acte de foi néoconservateur et «purgatif», lequel acte de foi sera aussi un acte de feu et une purge par le feu. En l'occurrence, le feu va servir à brûler non pas des armes à feu, mais plutôt un registre dans lequel sont consignées les armes à feu.»

Définition :
Le mot autodafé a attiré mon attention dans ce texte, car ce mot signifiait pour moi « la destruction de livres par le feu », définition qui est également une de celles proposées par le dictionnaire du correcteur électronique Antidote soit : « Action de détruire une chose par le feu, particulièrement un livre. »

Antidote propose également la définition suivante : « Cérémonie pendant laquelle on exécute une personne en lui faisant subir le supplice du feu. »

Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française est plus précis dans sa définition du nom masculin autodafé, rejoignant ainsi la définition formulée par l’auteur : « Cérémonie au cours de laquelle les hérétiques condamnés au supplice du feu par l'Inquisition étaient solennellement conviés à faire acte de foi pour mériter leur rachat dans l'autre monde. »

À remarquer que dans son premier paragraphe, Jean-Serge Baribeau utilisent l’expression « fier comme Artaban » et les mots « zélotes » et « zélateurs » que nous avons définis récemment.

Photo ci-dessus : Bûcher collectif de Cathares (dessin provenant du site Internet http://jacques.prevost.free.fr/cahiers/cahier_24.htm

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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