Août/110
Félix commence sa première année à l’école privée
Texte et photo de Marc-André Lanciault
Laval, le 31 août 2011 - Quand on s’arrête quelques minutes, on constate que la vie passe vraiment vite. Je sais que c’est cliché de dire ça, mais c’est tellement vrai. Il me semble qu’il n’y a pas si longtemps, nous habitions dans un petit condo dans l’Est de la ville. Juste tous les deux, Isabel et moi. Et quelques secondes plus tard, voilà que notre garçon rentre en première année. J’ai l’impression de n’avoir rien vu passer !
Alors, après une année en maternelle à l’école publique que nous qualifierons de « décevante » (pour employer un euphémisme), nous avons décidé de nous mettre en quête d’une école privée.
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Pas facile d’entrer en première année à l’école privée. La plupart des élèves au privé commencent en maternelle, donc très peu de places sont disponibles en première année. Nous avons donc inscrit Félix à plusieurs endroits, en nous croisant les doigts.
Puis, nous avons appelé et rappelé maintes et maintes fois pour tenter de nous attirer les bonnes grâces des gens responsables des admissions. En fait, je dis « nous », mais c’est Isabel qui s’est occupée de ça. Elle a fait un travail extraordinaire et je suis persuadé que sans ses efforts acharnés, notre petit Félix serait resté à l’école du coin cette année…
Bref, de façon in extremis, nous avons reçu l’appel tant attendu nous annonçant que Félix était admis à l’une des écoles où nous avions appliqué. Notre fils y avait déjà été brièvement pour y subir un test d’admission. Il était donc déjà au courant qu’il y avait possibilité d’un changement d’école.
Évidemment, comme il fallait s’y attendre, il ne voulait aucunement changer d’école. Dans sa tête, il avait déjà atteint le nombre maximum d’amis et donc, ne pourraient pas s’en faire d’autres… Cute, n’est-ce pas ?
C’est donc en Floride, cet été, que nous lui avons appris la nouvelle. Mon père était présent à ce moment-là et il a sorti tous ses trucs de grand-papa pour convaincre Félix que son changement d’école serait en fait hyper cool ! La crise initiale passée, il n’a pas fallu longtemps pour que Félix voie ce changement d’un bon oeil.
Et nous voilà donc un mois plus tard. C’était jour de rentrée hier. Nous nous sommes rendus à l’école Isabel, Félix et moi. Un peu en avance, Félix s’est endormi dans l’auto. Premier signe, selon moi, d’une certaine « paix intérieure » vis-à-vis cette rentrée : il me semble que lorsqu’on appréhende quelque chose, on ne dort pas…
Et donc nous l’avons réveillé et nous nous sommes dirigés vers l’entrée. Félix avait dans le cou une petite carte avec son nom bien en vu. Une enseignante accueillait les élèves et s’est aussitôt adressée à Félix, par son nom, en lui demandant s’il était nouveau et s’il avait hâte de rencontrer son enseignante. Le ton de sa voix était si rassurant, son sourire était si éclatant que Félix s’est rapidement mis en confiance.
Puis nous sommes entrés dans une cour féérique, avec des jeux partout, des enfants en uniformes courant partout, mais de façon quasi ordonnée. Félix s’est aussitôt mis à courir et à jouer. Aucune crainte dans ses yeux. Que du bonheur.
Puis, commença la petite cérémonie de la rentrée. La directrice de l’école, une vraie « Soeur », oui, une religieuse, début quarantaine avec un air de gamine, s’est adressée à ses étudiants assis en silence dans les estrades. Son discours fut empreint de « vous êtes à la meilleure école », « vous êtes les meilleurs », « réussir sa vie », « valeurs », « discipline », « respect »… Wow, wow, wow ! Nous avons enfin trouvé un partenaire extérieur à notre famille qui enseignera à nos enfants ce que nous leur enseignons à la maison : tout ce qu’il faut pour réussir sa vie et être heureux !
Lorsque nous sommes allés chercher Félix en fin d’après-midi, il était rayonnant. Il a adoré sa première journée et il a « hyper » hâte d’y retourner lundi.
Nous sommes des parents comblés.
Ce n’est évidemment que le début de l’aventure. Elle sera parsemée d’embûches et d’obstacles, mais je suis persuadé que Félix, puis Chloé l’année prochaine, sont dans le bon environnement. Nous allons en faire des gagnants, qu’ils le veuillent, ou non!
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