Août/110
Je suis au sommet de ma forme – Phillippe Aumont
Revue de presse
Propos de Phillippe Aumont recueillis par Nicolas Dupont, RDS.CA, le 9 août 2011
Bonne nouvelle. Ma tendinite est officiellement chose de passé et depuis une dizaine de jours, j’ai rejoint mes coéquipiers avec les Iron Pigs de Lehigh Valley, le club-école des Phillies au niveau AAA.
Honnêtement, je sens que tout est revenu à la normale et je peux affirmer que je suis rétabli à 100 pour cent. Ma première sortie s’est effectuée le 27 juillet dernier et la façon dont je me suis comporté au monticule m’a donné beaucoup de confiance en mes moyens. En effet, mes entraîneurs m’ont confié une manche et un tiers à mon retour et j’ai réussi à passer deux frappeurs dans la mitaine. Mais le plus important, c’est que je n’ai ressenti aucune douleur à mon épaule.
C’est encourageant en vue du reste de la saison de savoir que je pourrai mettre toute la gomme sur mes lancers, que je pourrai lancer sans retenue. Ma vélocité est à son meilleur, je me sens bien lorsque je me retrouve sur le monticule.
Bref, tout va pour le mieux. En continuant de faire mes exercices et en suivant mon programme d’entraînement à la lettre, j’espère demeurer loin de la liste des blessés.
La passage de Roy Oswalt à Leigh Valley
Nous avons eu de la grande visite au cours des deux dernières semaines alors que Roy Oswalt a effectué quelques départs avec notre équipe. L’as lanceur des Phillies, qui a raté près d’un mois d’activités en raison d’une inflammation au bas du dos, a bien fait alors qu’il a complété sa réhabilitation avec une moyenne de points mérités de 3,60.
Étant donné que Roy est un lanceur qui aime être à son affaire, je n’ai pas osé le déranger. Je n’ai donc pas eu l’opportunité de discuter avec lui d’autant plus qu’il n’a pas la jasette facile. Peu importe, d’autres occasions s’offriront à moi dans le futur pour lui demander des conseils de toute sorte.
Il était avec nous pour des traitements. J’ai préféré le laisser tranquille, surtout les journées de ses départs où c’était important de ne pas se retrouver dans son chemin. Lorsque je sais qu’un lanceur des majeures viendra effectuer quelques jours de réhabilitation – comme ce fut le cas pour Roy Oswalt – je m’arrange toujours pour arriver un peu plus tôt afin de lui laisser toute la place.
A-t-il eu droit à un traitement particulier? Pas vraiment. Toutefois, Oswalt est un lanceur des majeures qui est habitué à être traité comme un lanceur des majeures. Or, lorsqu’il demandait quelque chose en particulier, quelqu’un de l’organisation s’arrangeait pour lui donner.
Par ailleurs, la venue de Roy Oswalt n’a pas fait en sorte que le stade soit plus plein puisqu’il est déjà à pleine capacité à chaque match. On peut compter sur de bons partisans qui sont toujours au rendez-vous.
De grandes différences entre Oswalt et moi
Lorsque j’avais participé au camp d’entraînement des Phillies il y a deux ans, j’en avais profité pour épier les faits et gestes de Roy Halladay, qui est un bel exemple à suivre.
Avec Roy Oswalt, ça ne valait pas la peine de l’observer puisqu’on ne se ressemble pas du tout au monticule. Sa mécanique est vraiment différente de la mienne et il a vraiment une manière unique de lancer. En plus, il est petit tandis que moi, j’ai plutôt un grand gabarit. Les différences sont donc trop marquées.
Néanmoins, j’ai porté une attention particulière à sa routine, comment il se prépare à aller au monticule. J’ai remarqué qu’il commençait son échauffement en lançant quatre ou cinq balles rapides du côté droit et ensuite du côté gauche. Ensuite, il répète la même chose avec son changement de vitesse, sa balle courbe.
Pour le moment, je ne tenterai de changer ma routine puisque je ne veux rien changer à mon approche. Cependant, si jamais un jour je ressens le besoin de prendre exemple sur Oswalt, je le ferai. Qui sait, peut-être que ça fera une différence.
Dans les plans des Phillies
La date limite des transactions est passée et cette fois, je n’ai pas vraiment eu peur de changer d’équipe. En fait, ça ne m’a pas vraiment passé par l’esprit et c’est pourquoi j’ai connu de bonnes sorties au monticule. Si les Phillies avaient décidé d’inclure mon nom dans une transaction, je n’aurais eu d’autre choix que d’accepter la décision. Le seul moment où mon nom a été évoqué, c’est quand le releveur des Padres Mike Adams était sur le marché et que les Phillies montraient de l’intérêt. Dès lors, Justin De Fratus, un de mes bons amis dans l’équipe, est venu me voir et m’a dit qu’il aimerait bien aller jouer là-bas, sur la côte ouest des États-Unis. Il disait : « moi pis toi, on va se faire échanger pour Mike Adams. » C’est la seule fois que j’ai entendu mon nom impliqué dans un possible échange.
En somme, les dirigeants des Phillies ont décidé de me garder avec eux et je considère ce geste comme une belle marque de confiance. Je suis rendu dans le niveau AAA et il ne me reste qu’une marche avant de faire le grand saut dans les majeures.
S’ils ont décidé de ne pas n’échanger, c’est qu’ils ont sûrement des plans pour moi. D’ailleurs, ils vont éventuellement avoir besoin de bras dans l’enclos des releveurs et Charlie Manuel a déclaré qu’il ferait sûrement appel à des lanceurs des Iron Pigs. J’espère qu’il pensait à moi quand il disait ça. Disons que j’ai bien hâte d’aller aider à Philadelphie.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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