Juin/110
Le lanceur Jonathan Paquet songe à son avenir
Revue de presse
Carl Tardif, Le Soleil, le 22 juin 2011
(Québec) Insatisfait de son utilisation et déçu par le peu de confiance manifesté à son endroit par l'entraîneur-chef, le lanceur Jonathan Paquet réfléchit sérieusement à la possibilité de quitter les Wildcats de l'Université du Kentucky au profit d'un collège junior de la Floride, à l'automne.
Photo ci-dessus : À sa première saison universitaire avec les Wildcats du Kentucky, Jonathan Paquet n'a lancé que 11,1 manches et n'a effectué que trois départs. L'artilleur a raté une partie de la saison en raison d'une blessure au bras droit. (Photothèque Le Soleil, Steve Deschênes)
Le grand droitier de six pieds et quatre pouces est présentement en période de réflexion. «J'analyse les différentes options qui s'offrent à moi, mon choix n'est pas encore arrêté, mais ça se peut que je parte», confiait-il au Soleil, hier.
Paquet n'a pas trouvé sa première saison universitaire de baseball «aussi géniale que je le pensais avant d'arriver là-bas». Invité à faire ses preuves pour obtenir un poste dans la rotation des Wildcats, il n'a pas eu l'occasion de s'affirmer avant d'être mis sur la touche par un malaise au bras.
«Je lançais aussi bien que les autres, mais le gérant pensait que je n'étais pas prêt. J'ai obtenu quelques départs, il disait me faire confiance, mais dès que je donnais un coup sûr, il me débarquait. À un moment donné, ça te force à te poser des questions. Est-ce que je veux revivre une telle situation ou s'il vaut mieux pour moi de changer de place? J'aime mieux y penser deux fois pour être sûr et certain de mon affaire», racontait-il.
L'artilleur de L'Ancienne-Lorette n'a lancé que 11,1 manches avec les Wildcats, n'effectuant que trois départs. Il a retiré 10 frappeurs au bâton et conservé une moyenne de points mérités de 4,76. Il a raté le reste du calendrier en raison d'une irritation à un nerf du bras droit.
«J'ai jasé avec l'entraîneur-chef, il est au courant de ma réflexion. Je ne suis pas le seul, quelques joueurs pensent aussi à partir. Les règlements de la NCAA m'interdisent d'aller dans une autre université, mais je peux me joindre à n'importe quel "JuCo" [des collèges où l'on peut jouer pendant deux ans].»
Aucun regret
La présence des Wildcats dans la puissante conférence Southeastern (SEC) ne pèsera pas dans la balance quand viendra l'heure de la décision. «La question la plus importante que je dois me poser, c'est de savoir si je vais m'améliorer. Il y a des "JuCo" très forts, et tant qu'à y aller, je choisirais sûrement le calibre le plus élevé», indique celui qui s'informe auprès de joueurs ayant opté pour cette voie.
Une chose est sûre, Paquet, qui a reçu une bourse étalée sur trois ans de l'UK, ne se retrouvera pas à St. Petersburg, le collège junior qui l'avait courtisé, l'an passé. Il ne regrette pas non plus d'avoir tourné le dos aux Phillies de Philadelphie, lui qui avait aussi dit non aux Angels de Los Angeles après sa sélection en 36e ronde en 2009.
«En optant pour l'université, ça me donnait trois autres saisons pour me développer. Si j'allais dans un collège, je mettrais aussi toutes les chances de mon bord. Pour l'instant, ce qui importe le plus, c'est de recommencer à lancer parce que si je ne le fais pas, je n'irai nulle part», disait-il en riant.
Paquet est sur le point d'effectuer un retour sur la butte avec les Diamants. À moins d'un pépin de dernière minute, il le fera lors de la reprise du calendrier régulier, les 28 et 29 juin au Stade municipal. «J'ai déjà eu le feu vert, mais on ne joue pas en fin de semaine. Il n'y a plus de douleur et mes deux dernières sorties dans l'enclos ont bien été.»
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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