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Patrick D’Aoust: un receveur au paradis
Revue de presse
Carl Tardif, Le Soleil, le 19 mai 2011
(Québec) Il n'est pas réputé pour son coup de bâton, mais quand vient le temps de diriger des lanceurs, le receveur Patrick D'Aoust tombe dans son élément. «Mon job, c'est qu'ils soient confortables au monticule», affirme celui qui entreprend sa quatrième saison dans l'uniforme des Capitales de Québec.
Photo ci-dessus : Patrick D'Aoust souhaite être un membre des Capitales pour encore quelques saisons. (Photo : Le Soleil, Steve Deschênes)
L'homme masqué se tapera la majorité du travail derrière le marbre puisque l'autre receveur, Pierre-Luc Laforest, agira plus souvent à titre de frappeur de choix. N'empêche, la présence du vétéran rassure le natif de Rivière-Beaudette, près de Valleyfield.
«Pour n'importe quel jeune receveur comme moi, c'est idéal d'avoir un gars comme "Pete" à ses côtés. Il m'a déjà beaucoup aidé, notamment dans mon jeu de pieds pour lancer au deuxième but et dans la préparation d'un plan de match», affirmait D'Aoust, hier après-midi, après le premier face à face du camp d'entraînement entre lanceurs et frappeurs.
L'auteur d'une moyenne offensive de ,238 la saison dernière ne fera pas autant de bruit que le Bombardier du stade avec son bâton. En trois campagnes dans la ligue Can-Am, D'Aoust a frappé pour ,240 avec cinq circuits et 58 points produits.
«Je ne suis pas un gars de circuit. Je m'assure d'abord de bien capter la balle. Avec le temps, j'ai appris à développer une bonne relation avec les lanceurs, à préparer le plan de match. Avant chaque match, je discute avec le partant et je pense que ça le met en confiance de savoir ce qu'on va faire. Il doit se dire que son catcher a l'air prêt», précisait le joueur de 25 ans.
Québec, le paradis
Dès la fin de la dernière saison, écourtée par une commotion cérébrale, D'Aoust avait le goût de revenir à Québec. Il en va de même chaque année! «Je ne prends jamais rien pour acquis et j'attends la confirmation de Patrick [Scalabrini]. Après avoir gagné un deuxième championnat en 2010, je peux te dire que j'espérais être dans ses plans. Pour moi, jouer au baseball à Québec, c'est le paradis. Je m'entraîne tout l'hiver pour ça. Pendant la saison morte, je m'ennuie du baseball et j'ai hâte que l'été arrive. J'en parle à tout le monde, même qu'ils sont un peu tannés de m'entendre. Je veux joueur le plus longtemps possible», avouait le joueur de catégorie LS-2.
Il se voit dans la peau d'un joueur des Capitales pour encore quelques saisons, si la santé est au rendez-vous. Mais il n'est pas à l'abri de la présence à Québec d'un joueur d'impact qui forcerait la direction à choisir. «Écoute, si Russell Martin ou Maxime St-Pierre se faisaient libérer par leur club des majeures et qu'ils manifestaient le désir de jouer avec les Capitales, c'est évident que je me ramasserai comme porteur d'eau», rigolait-il en imaginant un scénario fictif.
D'Aoust estime avoir grandi comme receveur depuis son arrivée dans le baseball professionnel en 2008. Il a longtemps observé ses partenaires d'expérience, comme Laforest et Greg Stevens.
Aujourd'hui, il dit avoir développé sa façon de travailler. «J'ai monté d'une coche», avouait celui qui possède maintenant l'assurance de pouvoir demander un congé au gérant dès que le besoin s'en fera sentir.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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