Mai/110
Andy Saint-Gelais n’attend que le signal!
Revue de presse
Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 13 mai 2011
Dès dimanche, Saint-Gelais, un lanceur de 23 ans invité au camp d’entraînement des Capitales de Québec, n’attendra que le signal du gérant Pat Scalabrini pour amorcer une carrière professionnelle dans la Ligue Can-Am.
Photo ci-dessous : À la suite des retraites de Michel Simard et Pat Deschênes, Andy Saint-Gelais pourrait bien être le seul joueur originaire de la région de Québec actif au camp d’entrainement des Capitales. (Les Archives)
Saint-Gelais, un ancien des Alouettes de Charlesbourg, est de retour à Québec à la suite d’un séjour de sept mois en Australie.
Il y a défendu les couleurs des Braves de Melville, une formation active dans la State League, la ligue professionnelle de la côte Ouest de cet immense pays. « J’ai bien apprécié cette expérience de vie, a mentionné Saint-Gelais. Sur le plan du baseball, disputer seulement 30 matchs en sept mois, c’est trop peu.
« Les matchs se jouent exclusivement pendant les week-ends. Puis, un règlement interdit à un lanceur de grimper sur la butte pendant deux matchs d’affilée.
« Quand ton club bénéficie d’une fin de semaine de congé, tu peux être deux ou trois semaines sans obtenir un départ. C’est dur pour le bras et le corps », précise celui qui a conservé une fiche étonnante au pays des kangourous.
« L’été dernier, Andy avait également livré des performances impressionnantes dans la Ligue Inter-County de l’Ontario (fiche de 7-3 à London), a rappelé Pat Scalabrini.
Le gérant des Caps a eu l’occasion d’épier Saint-Gelais pendant plusieurs semaines à Cocoa Beach, à l’hiver 2010.
« Honnêtement, ce n’est pas le genre de lanceur qui impressionne sur les lignes de côté. En revanche, il sait bien employer son arsenal pour retirer des frappeurs. Au cours des prochains jours, on verra bien ce qu’il pourra accomplir face à des frappeurs professionnels. Il aura toutes les chances de mériter un poste au sein de notre alignement. »
Un quotidien chaud
S’il n’a pas ingurgité une dose suffisante de baseball en Australie, Saint-Gelais a été rassasié en découvertes et en dépaysement.
« Tout est différent là-bas. La culture, le climat fantastique, les animaux bizarres et la langue! Bref, tu es complètement dépaysé quand tu vis là-bas », a constaté Saint-Gelais, qui s’exprime pourtant couramment en anglais.
« Leur accent est tellement fort que j’avais peine à comprendre ce qu’ils racontaient, même après six mois! »
Pour occuper son temps et mériter pleinement son salaire versé par les Braves, Saint-Gelais occupait un emploi de signaleur sur des routes en réparation.
« Flagman, à 40 °C, ce n’est pas l’emploi rêvé! Quand le soleil te tape sur le crâne pendant 10 heures, tu as hâte que la journée finisse! »
Au régime
Pour les néophytes, le salaire proposé aux joueurs étrangers semble intéressant. La réalité économique a frappé de plein fouet le Québécois dès ses premiers jours dans la région de Perth.
« Je gagnais 1 895 $ par mois et le club me fournissait une voiture. Enfin, quatre roues et un moteur qui ne fonctionnait pas toujours!
« Sur le coup, ça me semblait intéressant. Toutefois, j’ai rapidement constaté que le coût de la vie est exorbitant dans cette région de l’Australie.
« Au restaurant, la facture grimpe rapidement. Un soir, je suis allé manger dans un resto mexicain avec ma copine. Deux tacos et les breuvages nous ont coûté 98 $!
« On m’avait pourtant dit que c’était l’un des restaurants les plus économiques de la ville. Une bière dans un pub coûte en général 10 dollars! »
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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