Mai/110
Le bon vieux Russell Martin est de retour
Revue de presse
Mathieu Horth Gagné, Le Métro, le 2 mai 2011
C’est un nouveau Russell Martin qui évolue à la position de receveur pour les Yankees de New York cette saison. Pour être plus juste, on devrait dire que le bon vieux Russell Martin, celui qui était aussi dominant derrière le marbre qu’au bâton, est de retour.
2009 et 2010 ont été des saisons décevantes pour le Québécois. Tellement que les Dodgers de Los Angeles, avec qui il avait joué toute sa carrière, ont décidé de ne pas lui offrir de contrat. Il s’est donc retrouvé sur le marché des joueurs autonomes. Et c’est peut-être la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
Photo ci-dessus - Russell Martin est de retour avec le même désir de vaincre qui l’a toujours caractérisé.
Depuis le début de la campagne, Martin a disputé 23 des 25 matchs des Yankees. Il a une solide moyenne au bâton de ,293 et domine ses confrères receveurs dans la colonne des circuits avec six longues balles. «J’ai retrouvé la passion de m’entraîner. Ces dernières années, je manquais un peu de motivation, a-t-il indiqué lundi en entrevue téléphonique. Je suis plus explosif et mes mains sont plus rapides. Ça me permet de réussir des choses que je n’arrivais plus à faire.»
Son nouvel entraînement – supervisé par Jonathan Chaimberg, qui travaille, entre autres, avec des spécialistes des arts martiaux mixtes – l’a également aidé à mettre ses blessures derrière lui. Particulièrement une fracture à la hanche qui l’a forcé à rater près de la moitié de la saison 2010. «J’avais pris du poids, car j’étais en béquille à cause de ma fracture. John [Chaimberg] m’a trouvé des exercices avec lesquels je n’avais pas besoin d’utiliser trop mes jambes et qui m’ont permis de perdre mon excédant de poids et me garder en pleine forme.»
L’objectif principal
Russell Martin est le premier à admettre que le succès au bâton est très important. En tant que receveur, il se consacre toutefois énormément à ses lanceurs. «Mon objectif principal est de m’occuper des lanceurs, a-t-il expliqué. Ils jouent tous bien depuis le début de la saison et c’est ce qui compte le plus. Je suis quand même très content d’avoir retrouvé la forme au bâton.»
Le fait que Martin a disputé presque tous les matchs des siens derrière le marbre en dit beaucoup sur sa capacité à bien travailler avec tous les artilleurs. Pour qu’un lanceur connaisse du succès, il doit être sur la même longueur d’onde que son receveur. «J’ai développé une bonne connexion avec nos lanceurs. J’ai pris le temps de les connaître durant le camp d’entraînement, de bien comprendre leur approche.»
Plus près de la maison
En plus de son succès sur le terrain, Martin a d’autres raisons d’apprécier son passage à New York. Il est enfin proche des siens: «Je voulais jouer sur la côte Est pour être plus prêt de ma famille», a-t-il confié.
Évoluer pour les Yankees a beaucoup d’avantages selon le Québécois. Les partisans sont extrêmement passionnés et les installations de la formation montréalaise valent le détour. «C’est beaucoup mieux que lorsque je jouais pour les Dodgers. À l’époque, je me souviens être allé visiter les installations du Canadien et j’étais jaloux.»
Ayant participé à plusieurs duels entre les Dodgers et les Giants de San Francisco, Martin sait à quel point les rivalités peuvent être intenses au baseball. En tant que membre des Yankees, il peut maintenant expérimenter la plus grande rivalité de son sport : Boston – New York. «Je n’ai vécu qu’une série Yankees-Red Sox jusqu’à maintenant, et c’était à Boston. Tu sens l’ambiance quand tu entres à Fenway Park. Les gens détestent les Yankees autant qu’ils aiment les Red Sox. J’adore ça, les gens sont impliqués, ils veulent vraiment nous voir jouer.» Selon Martin, la rivalité entre les deux équipes de la section Est augmentera plus la saison avancera.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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