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Une enquête de la NCAA place Vallières sur la touche

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 4 avril 2011

Mathieu Vallières (Québec) Ancien joueur des Alouettes de Charlesbourg, Mathieu Vallières a peut-être disputé son dernier match de baseball universitaire. Et ça n'a rien à voir avec le diplôme en gestion d'organisation sportive qu'il obtiendra en 2012. Bien malgré lui, l'étudiant se retrouve au coeur d'une enquête de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) à propos de bourses offertes en troisième division.

Photo ci-dessus : Mathieu Vallières, un ancien des Alouettes de Charlesbourg, fait l'objet d'une enquête de la NCAA à propos des bourses offertes en troisième division. (Photothèque Le Soleil, Laetitia Deconinck)

Au lendemain de sa nomination au titre de joueur de la semaine du 17 mars de la CSAC (Colonial States Athletic Conference), le sportif de L'Ancienne-Lorette a été avisé par les autorités de l'Université Neumann, tout près de Philadelphie, qu'il ne pouvait plus participer à aucune activité - matchs et entraînements - du club de baseball des Knights.

«J'étais sur le point d'entrer dans la cage des frappeurs pour la pratique au bâton avant un match, mardi de la semaine dernière, quand le directeur athlétique de l'université m'a fait savoir qu'on me retirait de la formation par mesure préventive pour la durée de l'enquête. Ça pourrait se régler dans deux jours, deux semaines ou deux mois, mais j'ai peut-être joué mon dernier match», expliquait au journal Le Soleil l'étudiant de 24 ans.

En troisième division, le système de bourses ne fonctionne pas comme dans la première. Les universités ne peuvent pas en offrir à des joueurs de baseball, mais il existe un programme d'initiative pour attirer des étudiants canadiens.

Erreur de l'école?
«Il ne peut y avoir une différence de plus de 4 % entre des bourses à des étudiants réguliers et ceux qui pratiquent le sport. Ici, à Neumann, l'écart serait peut-être de 7 % et certaines écoles auraient exagéré, d'où l'enquête de la NCAA. Si je continuais à jouer, et que l'université était fautive, le club pourrait écoper d'une suspension de deux ans. Pour l'instant, je suis pénalisé pour une erreur que l'école a peut-être commise.»

Vallières connaissait un début de saison du tonnerre avec une moyenne de ,380, deux circuits, quatre doubles et sept triples en 14 matchs.

«Je ne m'attendais pas à ça. J'aurais pu choisir un autre programme, mais j'avais préféré Neumann parce qu'il s'agit d'une excellente université où il y avait aussi un club qui aspirait aux grands honneurs. Mais là, c'est vraiment plate. Je ne peux même pas être à l'intérieur des clôtures, je suis obligé de regarder les matchs avec les parents à cause d'une situation où je n'y suis pour rien. L'autre jour, on jouait à l'extérieur, et c'est l'une des soeurs qui m'a conduit avec sa voiture parce que je n'ai pas accès à l'autobus.»

Mathieu Vallières a reçu une bourse de 13 000 $ (par année) pour fréquenter Neumann University. Il doit investir environ 6000 $ de sa poche pour se loger et se nourrir. À l'instar des religieuses de cette école catholique, il prie à sa façon pour que l'imbroglio soit vite résolu.

«J'ai confiance que ça se règle et tout le monde est derrière moi. Mais comme on dit, il n'y a rien qui arrive pour rien», ajoute celui qui devra compléter sept cours, l'an prochain, afin d'obtenir son baccalauréat en gestion d'organisation sportive. Comme il s'agit de sa dernière année d'admissibilité, on songerait à lui offrir un poste d'entraîneur adjoint.

Tenté par un essai avec les Capitales
L'Université Neumann est une institution catholique où les valeurs humaines sont importantes. La direction a pris la peine de contacter les parents de Mathieu Vallières, qui séjournaient là-bas en fin de semaine, afin de leur tracer le portrait de la situation. L'enquête touche aussi d'autres athlètes-étudiants du Canada, notamment au tennis et à la crosse. «Il y a 11 joueurs canadiens dans l'équipe de hockey, mais leur saison est finie. Pour l'avenir, ça ne regarde pas bien parce que plusieurs pourraient s'en aller ailleurs, l'an prochain» pense-t-il.

Cet été, Vallières reviendra à Québec pour s'aligner avec les Blue Sox de Thetford Mines, dans le baseball senior. Il n'écarte pas l'idée de tenter sa chance avec les Capitales de Québec, l'an prochain, une fois son diplôme en poche. «Si l'occasion se présentait, j'aimerais ça m'essayer. J'aurai 25 ans, un diplôme en poche, ce n'est pas comme si j'en avais 35 avec rien devant moi.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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