Un dernier regard sur Rome!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 31e et dernier reportage d'une série relative à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Rome, Italie, vendredi 23 octobre 2009 – Voilà, nous en sommes à notre dernière visite de groupe de notre superbe périple en Italie. Un dernier regard sur Rome qui nous permettra d’admirer une autre fois la fontaine de Trevi, le Panthéon, l’église Saint-Louis des Français et la Piazza Navona. Quelle belle conclusion!

Photo ci-dessus : La superbe fontaine de Trevi!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après notre enchanteresse visite de la Villa Borghese, nous reprenons l’autocar qui nous mène à un jet de pierre de la Fontaine de Trevi. Il est 14 heures lorsque nous descendons. Nous sommes affamés.

Céline et moi entrons dans un restaurant qui a pour nom «Hostaria del 800 da Gasparone»! Nous y savourons des rigatoni, arrosés d’un demi-litre de vin blanc.

Photo ci-dessus : Le petit restaurant où nous avons dîné ce midi : Hostaria del 800 da Gasparone.

Nous rejoignons le groupe à 13 h 15 et nous amorçons une promenade qui nous mène dans un premier temps à la fameuse fontaine de Trevi… où il y a foule!

Photos ci-dessus : Il y a foule à la fontaine de Trevi.

Paolo, notre guide local à Rome nous mentionne ceci : « Autrefois, « Trevi » était rattaché avec le palais des papes, mais quand Victor Emmanuel II entra dans Rome en 1870, les papes ont quitté leur palais, qui est alors devenu le Palais de la république. »

Notre guide ajoute que la valeur des pièces de monnaie lancées dans la fontaine hebdomadairement par les touristes tourne autour de 4,000 à 5,000 euros! Oui, oui, hebdomadairement!

Cette somme faramineuse s’explique par les légendes qui racontent que si on lance une pièce de monnaie dans la fontaine, il est certain que nous reviendrons à Rome un jour. Si on lance deux pièces du coup, nous nous marierons à Rome… et avec trois pièces c’est un divorce garanti dans la ville éternelle.

Si ma mémoire est fidèle, nous avions bien lancé une pièce dans la fontaine l’an dernier à peu près à la même date.

Photos ci-dessus : La fontaine est de style rococo et elle date de 1735. Elle a été réalisée sur commande du pape Clément XII. On y retrouve une magnifique statue de Neptune, une corne d’abondance, une femme avec le signe du serpent de la santé, symbole de la salubrité.

Il a fallu 35 ans pour la construire. Elle fut terminée en 1762. Si Clément XII a initié le projet, deux autres papes, outre lui, ont subventionné les travaux, soit Benoit XIV et Clément XIII!

Photo ci-dessus : Voilà un jeune couple qui a certainement lancé deux pièces dans la fontaine par le passé!

Photo ci-dessus : Cette année, nous ne lançons aucune pièce… j’immortalise tout simplement Céline devant le monument mythique!

Paolo nous indique que le bâtiment sur lequel la fontaine est adossée est un ancien palais, aujourd’hui devenu musée d’État. « La famille qui l’occupait, nous raconte-t-il, a déménagé en raison du bruit occasionné par la fontaine et ses nombreux visiteurs, dont plusieurs venaient y puiser leur eau potable. La fontaine était alors surnommée « Aqua Virginen »! D’ailleurs, précise-t-il, c’est la même eau que celle qui coule dans la fontaine de la Place d’Espagne. »

Notre guide attire notre attention sur une église sise à proximité de la fontaine. C’est l’église Santi Vincenzo e Anastasio a Trevi, une église devenue orthodoxe il y a quelques années.

Photo ci-dessus : Sur la façade de l’église Santi Vincenzo e Anastasio a Trevi, nous pouvons observer un buste de femme. « Il s’agit de celui de Marie Mancini, nous indique Paolo. Elle est célèbre dans l’histoire de France autant que dans celle de l’Italie. En effet, celle qui était la nièce du cardinal Mazarin, premier ministre de Louis XIV, et elle a été le grand amour du roi Soleil.

« Normalement, nous précise notre guide, sur les façades d’églises, il n’y a que des visages de saintes femmes, ce qui n’est pas le cas avec celui de Marie Mancini. »

Photo ci-dessus : Tout près de la fontaine de Trevi, au coin d’une rue… ce magnifique monument.

Puis, après avoir quitté le site de la fontaine de Trevi, nous arrivons sur la piazza Colonna au centre de laquelle se trouve la colonne de Marc-Aurèle, entièrement sculptée.

Photo ci-dessus : La colonne de Marc-Aurèle a été érigée entre 176 et 192 de notre ère pour célébrer les victoires de l'empereur Marc Aurèle sur les Germains Marcomans et les Sarmates établis au nord du Danube.

Sur cette place se trouvent également les bureaux du président du Conseil des ministres de l’Italie, Silvio Berlusconi, élu pour un mandat de cinq ans.

Lors de notre passage, il y avait une foule de policiers et une meute de journalistes.

Photo ci-dessus : Sur la Piazza Colonna il y a avait de nombreux journalistes, dont celle-ci qui s’apprêtait à entrer en onde!

En route pour nous rendre au Panthéon, nous passons devant le restaurant où nous irons tous demain pour le souper d’adieu.

Photo ci-dessus : Le restaurant où nous prendrons notre repas d’adieu!

Le Panthéon
Nous arrivons au Panthéon. C’est un gros édifice, gris et vieux, mais bien conservé à l’intérieur, comme à l’époque d’Hadrien, celui qui l’a fait bâtir.

« Quand l’immeuble a été construit, nous informe notre guide, il y avait des statues en marbre à l’extérieur. Elles ont disparu depuis, tout comme le plafond en bronze et or qui a été fondu pour permettre au Bernin de réaliser des sculptures pour la Basilique Saint-Pierre, une décision du pape de l’époque. »

Photo ci-dessus : La colonnade du Panthéon de Rome.

Le Panthéon est un impressionnant édifice que nous devons à Hadrien, qui le fit reconstruire à l’emplacement d’un sanctuaire élevé par Agrippa peu avant la naissance de Jésus-Christ et qui a été détruit par le feu en 80.

Les portes datent du IIe siècle de notre ère. Elles sont immenses et précédées d’un impressionnant portique soutenu par 16 colonnes.

Photo ci-dessus : Le nom d’Agrippa est toujours inscrit sur le fronton du portique!

Nous y entrons. Il y a un grand hall rond de 43 mètres de diamètre avec une coupole. La bâtisse s’élève sur 43 mètres, donc c’est une sphère. Il y a une ouverture de 9 mètres de diamètre au sommet de la coupole. C’est la seule source de lumière à l’intérieur. Toutefois, ce trou béant laisse aussi l’eau de pluie tomber au sol. C’est pourquoi sur le plancher nous pouvons déceler la présence de petits trous afin que l’eau puisse s’écouler.

Photo ci-dessus : Au sommet de la coupole une ouverture de 9 mètres de diamètre.

Le Panthéon renferme plusieurs tombeaux, dont celui du roi Victor-Emmanuel II, à qui l’on doit l’unification de l’Italie, du roi Umberto 1er et de son épouse, la reine Margueritte décédée en 1926, le modeste tombeau du grand artiste Raphaël et plusieurs sarcophages romains.

Photo ci-dessus : Une des statues mises à l’honneur au Panthéon

Photo ci-dessus : La garde d’honneur!

Photo ci-dessus : Un des autels du Panthéon.

Photo ci-dessus : Le tombeau de Victor-Emmanuel II, le père de la patrie.

Aujourd’hui, le Panthéon est une église dédiée à Sainte-Marie des Martyres et il y a un autel pour célébrer la messe.

Photo ci-dessus : Sainte-Marie des Martyres

Nous sortons à 17 heures et poursuivons notre balade.

L’église Saint-Louis des Français
Nous sortons de Panthéon et reprenons notre promenade en direction de l’église Saint-Louis des Français, une église de style baroque et renaissance qui abrite trois tableaux réalisés par Le Caravage entre 1599 et 1600, soit la trilogie de Saint Mathieu, La Vocation de Saint Mathieu, Saint Mathieu et l'Ange et le Martyre de Saint Mathieu.

« C’était la première fois que l’artiste décorait une chapelle, nous indique Paolo. « Celle-ci est dédiée à Saint-Mathieu. D’ailleurs, c’était le cardinal Mathieu qui avait commandé ces trois toiles à l’époque. »

Photo ci-dessus : La façade, assez ordinaire, L’église Saint-Louis-des-Français. Mais, c’est à l’intérieur que sont les trésors.

Nous y entrons.

Photo ci-dessus : Couleur or presque partout.

Photo ci-dessus : Une belle statue.

Photo ci-dessus : Une des chapelles que l’on retrouve au cœur de l’église Saint-Louis-des-Français.

Et finalement, nous arrivons aux tableaux du Caravage :

Le premier tableau est le plus beau. Il regroupe cinq personnages ainsi que Jésus et Saint-Pierre. Il y a un rayon de lumière spirituel évoquant la grâce de Dieu.

Le deuxième tableau nous montre Mathieu en train d’écrire l’évangile avec l’ange qui l’illumine.

Photo ci-dessus : Saint-Mathieu et l’ange du Caravage (Photo provenant du site Internet de Wikipédia).

Quant au troisième tableau intitulé « Lumière et ténèbres », c’est un autoportrait du Caravage.

Photo ci-dessus : Lumière et ténèbres du Caravage (Photo provenant du site Internet de Wikipédia).

Photo ci-dessus : Un monument rend hommage aux soldats français ayant perdu la vie à Rome.

Nous sortons. Tout à côté de l’église, il y a le palais Médicis. « C’est le quartier où est né et a vécu Caravage », nous indique notre guide.

Nous poursuivons jusqu’à la Piazza Navona avec sa belle fontaine des Quatre fleuves, un endroit que nous avons visité l’an dernier.

Nous reprenons le car à 17 h 50 et nous arrivons à l’hôtel à 18 h 20.

Partons à 19 h 30 pour aller souper au restaurant « Diavoletti ». Nous prenons une salade géante pour nous deux en entrée, un filet de poulet au citron avec pomme de terre pour Céline et une assiette de pâte pour moi. Un agréable vin blanc chardonnay, café et tiramisu pour dessert. Excellent souper.

FIN

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, l’Adige, le Pô, la Toscane, Venise, Florence, Sienne et Rome , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise, Florence, Pise, San Gimignano, Rome et une foule d’autres pages;

Galerie Borghese, 10 chefs-d’oeuvre, Éditions GebArt, 2007, 48 pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Guide Voir, Florence et la Toscane, Éditions Libre Expression, 2009, 336 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Rome,, Bellomi Editore, 129 pages.

Rome, des origines à nos jours, Edizioni Lozzi Roma, 2009, 120 pages.

Rome des Césars, Bonechi Edizioni,1981, 128 pages.

Tout Rome,, Bonechi Edizioni, 1967, 144 pages.

Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;

Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.