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L’art de la Rome antique au palais Massimo!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 26e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Le Discobole, Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Rome, Italie, jeudi 22 octobre 2009 – Pour cette avant dernière journée de notre beau périple en Italie du Nord, deux magnifiques visites sont au programme. Tout d’abord une matinée de découvertes d’œuvres d’art de la Rome antique au musée national romain, le Museo Nazionale Romano. Puis en après-midi… le musée du Vatican, la chapelle Sixtine et la basilique Saint-Pierre. Une autre journée époustouflante en vue!

Photos ci-dessus : La célèbre statue intitulée « Le Discobole ». Attribuée à Myron, sculpteur athénien du Ve siècle av. J.-C. Elle représente un athlète en train de lancer le disque. Il s’agit certes d’une des œuvres phares du Museo Nazionale Romano.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Il est 8 h 50, lorsque, au terme de notre petit déjeuner, nous rejoignons les autres membres de notre groupe dans le hall d’entrée de l’hôtel. Quelques instants plus tard, nous grimpons dans l’autocar qui s’élance sans plus attendre dans les rues de Rome. C’est chaud et humide ce matin.

Nous nous dirigeons vers le palais Massimo, un des cinq édifices qui abritent le « Musée national romain ». C’est la première fois que Voyages Lambert programme ce musée dans ses visites. Il s’agit d’un musée archéologique réaménagé il y a dix ans.

Il y a un bouchon de circulation sur la rue « Nazionale », cette grande artère commerciale de Rome. C’est sur cette rue que nous pouvons admirer la « place du Peuple » et son obélisque.

Nous traversons un quartier où plusieurs bâtiments abritent des ministères et des casernes de carabinieri.

Finalement, nous descendons du car sur la via del Quirinale. Il est 9 h 20 lorsque nous pénétrons dans le musée.

« C’est le jésuite Massimiliano Massimo qui est derrière la construction de cet édifice dédié, jusqu’en 1960, à l’enseignement », nous précise notre guide local, Paolo. « L'État italien s’est porté acquéreur du bâtiment en 1981 et il l’a annexé au Musée national romain, dont les principaux bâtiments se trouvent à proximité, dans les thermes de Dioclétien. Ce n’est toutefois qu’en 1995 que le musée est ouvert au grand public. »

Aujourd’hui, il abrite uniquement la collection d’art antique, soit des œuvres réalisées entre le IIe siècle avant Jésus-Christ et le IVe après.

Dès notre entrée, nous pouvons apprécier une statue colorée de Minerve, la déesse romaine de la guerre, de la sagesse, de la stratégie et de l'intelligence (Minerve, chez les Romains, correspond à Athéna chez les Grecs). La statue a été réalisée avec différents types de marbre, dont celui jaune de Tunisie. Par ailleurs, du basalte a été utilisé pour représenter les cheveux. Cette pièce a été découverte sur la colline de l’Aventin, là où au début de notre ère habitaient les riches de la ville.

Le visage de la statue a été refait, nous indique notre guide local, qui attire aussi notre attention sur les bras et un pied qui manquent à la statue.

Statue de Minerve, Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La statue de Minerve du Museo Nazionale Romano. Le nom de Minerve provient de la déesse Minerva de la mythologie étrusque.

Nous voyons une belle mosaïque sur un mur, élégante de par sa finesse. « À l’époque, c’était possible de les décoller et de les déménager quand on changeait d’adresse », souligne Paolo. Notons qu’à cette époque ce type de mosaïques décoraient les sols des habitations! Aujourd’hui, au musée, on les présente sur les murs!

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une magnifique mosaïque du Museo Nazionale Romano.

Notre guide nous mentionne que César était bisexuel et ne le cachait pas, tandis qu’Auguste le cachait.

Cette précision servait certainement à introduire l’imposante statue d’Auguste qui se trouve face à nous. Une statue où les deux mains d’Auguste sont absentes. Elle représente Auguste en grand pontife, enPontifex Maximus, soit le plus haut gradé, le chef politique, militaire et religieux de Rome. Il porte la toge et sa tête est partiellement couverte.

Malgré que la sculpture date de plus de 2 000 ans, la statue d’Auguste en Pontiflex Maximus est bien conservée.

« Auguste est le fondateur de la patrie. Il a refusé le titre d’empereur, ne voulant pas commettre la même erreur que César, son père adoptif. Il a vécu sur la colline du Palatin et a refusé de changer de maison lorsqu’il est devenu « PM ». Il était un homme modéré et équilibré », énonce Paolo.

Auguste en Pontiflex Maximus, Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Auguste en Pontiflex Maximus, Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Auguste en Pontiflex Maximus, Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Auguste en Pontiflex Maximus, Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Statue d'Auguste qui a été retrouvée à Rome via Labicana. Elle mesure 2,17 mètres de hauteur. Tête et avant-bras sont en marbre grec, le reste en marbre italien.

Dans la salle où nous nous trouvons, il y a une foule de bustes représentant des Romains. Certains sont dans un bon état de conservation, d’autres ont été amputés de plusieurs éléments!

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Un superbe buste que nous avons eu la chance de voir au Museo Nazionale Romano.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Un de nos camarades de voyages, Carl, un artiste-peintre, a profité de notre passage au Museo Nazionale Romano pour y aller de quelques croquis.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une autre œuvre en marbre.

Nous voyons une statue en bronze où le personnage affiche une vibrante expression de souffrance. L’homme a des cicatrices aux mains. Il semble qu’il s’agit d’un ancien boxeur, comme le mentionne le titre de l’œuvre, « Le Boxeur des Thermes ». Cette statue était exposée dans les thermes… aux environs des deuxième et troisième siècles avant J.-C.!

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Le « Boxeur des Thermes », une des œuvres du musée national romain, situé au Palazzo Massimo. Il s’agit d’un athlète au repos après un match de boxe. On peut voir sur son visage les cicatrices conséquence de ses combats. C’est un bronze grec datant de la période hellénistique, soit une période se situant du IIIe au IIe siècle av. J.-C.

Nous empruntons un escalier de marbre pour monter au deuxième étage. À ce niveau, une conférence est en cours. Selon Paolo, notre guide, on serait à communiquer les résultats des dernières fouilles réalisées à Rome.

Nous traversons une salle entièrement dédiée à l’empereur Hadrien, lui qui a régné de l’an 117 de notre ère à sa mort en 138.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Buste en marbre de l’empereur Hadrien.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Et buste de Sabina, l’épouse de l’empereur Hadrien.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Nous admirons également ces deux statues féminines affichant une grande beauté et un érotisme certain. Elle proviendrait d’Asie Mineure ou d’Égypte.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une autre statue de femme en mouvement. Elle n’est pas de face, mais tournée vers la gauche. Elle pourrait provenir de Grèce et pourrait représenter Fanciallu d'Anzio.

Nous voici devant plusieurs chefs-d’œuvre uniques, dont une statue représentant le corps tordu de Niobé. Celle-ci était une femme aimée de Jupiter qui a eu six garçons et six filles. Toutefois, Jupiter aimait aussi Léto… laquelle a mis au monde ses enfants Artémis et Apollon.

« Selon la légende, nous raconte notre guide, orgueilleuse, Niobé se vanta devant qui voulait l’entendre de sa fécondité et de la beauté de ses enfants, et elle se moqua de Léto, qui n’avait donné le jour qu’à Artémis et Apollon. Mais c’était là s’attaquer aux dieux, et la malheureuse Niobé l’apprit à ses dépens. Indignés d’une telle présomption, les deux enfants de Léto tuèrent ceux de Niobé à coups de flèches.

Entendant les cris de ses enfants agonisants, Niobé sortit de son palais, et à l’horrible spectacle de tous les corps étendus et râlants, elle fut comme pétrifiée; pris de pitié, Jupiter la changea en rocher, d’où coulèrent ses larmes sous la forme d’une source. »

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une œuvre en marbre représentant Niobé, la cire recouvre le marbre pour se rapprocher de la vraie couleur de la peau.

Puis, voici le « Discobole »!

Le Discobole, Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La statue du « Discobole », l’une des plus célèbres de l’Antiquité. Elle serait l’œuvre de Myron, sculpteur athénien du Ve siècle av. J.-C. Mais, la statue originale en bronze a été perdue. Seules demeurent des copies en marbre. La plus célèbre d'entre elles est le «Discobole Lancellotti», considéré comme la reproduction la plus fidèle de l'originale. C’est celle que nous avons eu la chance d’admirer au Musée national romain, à Rome.

Une autre salle présente plusieurs objets en bronze ayant appartenu à Caligula et qui ont été trouvés sur un bateau, où il y avait 120 places de rameurs, probablement des esclaves.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Deux autres magnifiques statues de bronze

Nous montons au troisième étage, celui des fresques.

Notre guide nous présente, un des chefs-d’œuvre du musée, Les Quattro Aurighe. Il s’agit d’un groupe de quatre mosaïques représentant quatre cavaliers et leurs montures prêts pour une course sur le Circus Maximus.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Les Quattro Aurighe.

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Il y a aussi d’autres mosaïques incrustées d’or et de marbre affichant de très belles couleurs.

Nous voyons également la tête du dieu du soleil et son teint un peu rosé.

Dans une autre pièce, il y a des fresques sur les quatre murs. Elles décoraient la salle à manger de l’impératrice Livia, femme d’Auguste. Les fresques représentent la nature. Il y a des arbres, des fruits, des oiseaux, etc.

« Les coups de pinceau sont très semblables à ceux qu’utilisaient les impressionnistes», souligne notre guide. « Et pourtant ces fresques sont particulièrement âgées ».

Museo Nazionale Romano, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Céline devant un des murs de fresques de la villa d’été de Livia, l’épouse d’Auguste.

Nous sortons du musée à 11 h 45, il pleut!

Nous repartons en car et passons devant le palais de Venise, l’ancienne résidence de Mussolini, puis devant l’actuel palais où vit Silvio Berlusconi depuis sa nomination comme chef du pays.

Nous croisons aussi la place argentine, là où César a été assassiné!

Méli-mélo
Trois peuples différents ont donné naissance à la civilisation romaine, les Sabins, les Latins et les Étrusques.

La Villa d’Hadrien et la Villa d'Este, situées dans la ville de Tivoli près de Rome, sont les plus belles résidences impériales au monde. Elles sont un mélange parfait entre l’idéalisme grec et le réalisme romain.

Auguste a été le premier empereur romain. Il a régné durant 41 ans, de 27 av. J.-C. jusqu’à 14 apr. J.-C. César n’est pas considéré comme un empereur, puisqu’il était dictateur à vie!

En 138 apr. J.-C., c’est le début du lent déclin de l’Empire romain d’occident.

À suivre
Le Vatican, son musée, la chapelle Sixtine et la basilique Saint-Pierre.

Pietà de Michel-Ange, Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La célèbre « Pietà » de Michel-Ange est une statue de marbre exposée à la Basilique Saint-Pierre de Rome.

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, l’Adige, le Pô, la Toscane, Venise, Florence, Sienne et Rome , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise, Florence, Pise, San Gimignano, Rome et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Guide Voir, Florence et la Toscane, Éditions Libre Expression, 2009, 336 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Rome,, Bellomi Editore, 129 pages.

Rome, des origines à nos jours, Edizioni Lozzi Roma, 2009, 120 pages.

Rome des Césars, Bonechi Edizioni,1981, 128 pages.

Tout Rome,, Bonechi Edizioni, 1967, 144 pages.

Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;

Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.

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  1. Amoureuse de l’Italie, je suis -encore- en train de « travailler » -par plaisir- sur Rome, Naples (que j’ai eu le bonheur de visiter… mais malheureusement, je pense qu’il faudrait y vivre pour « tout » voir !!), Pompéi…
    C’est en faisant des recherches sur Auguste (expo prochaine à paris à ne pas rater) que je suis tombée sur votre très joli article…. mais je crois d’ailleurs que j’étais déjà « tombée dessus » il y a quelque temps.
    Au passage, les fresques de la maison de Livia (j’ai beaucoup « bossé » dessus sur internet) mais malheureusement je n’avais pas visité ce musée, sont une pure merveille. Je ferai le déplacement uniquement pour les voir…
    Très belles photos aussi. Félicitations vraiment..

  2. Beaucoup de belles, voire très belles photos. Merci de nous en faire profiter.

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