6
Jan/11
0

Flânerie à Venise : de toute beauté!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 7e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Venise, Italie.

Venise, lundi 12 octobre 2009 – C’est encore tout ébahis de notre visite de la merveilleuse place Saint-Marc que nous amorçons une petite flânerie dans les très étroites rues de Venise… avec pour destination, le quartier du Rialto, celui du célèbre pont, là où nous dînerons. Que l’on regarde à gauche, à droite, devant ou derrière, tout est idyllique. Puis, après un rapide dîner, l’émerveillement se poursuit avec la visite d’un magnifique palais-musée sur le canal, la Casa Rezzonico, suivi d’un moment de recueillement dans une imposante église, la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari!

Notre photo : Un des endroits idylliques de Venise!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

D’une petite ruelle à l’autre, d’un pont à l’autre, les images idylliques se succèdent à un rythme effarant!

Gondoliers en action à Venise, Italie.

Gondoliers en action à Venise, Italie.

Photos ci-dessus : Bien évidemment, nous voyons des gondoliers en pleine action !

Petite rue étroite de Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Les petites rues étroites où de chaque côté il n’y a que des commerces… ou presque!

Petite rue étroite de Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Un petit bistrot au comptoir bien pourvu en bouteilles de vin.

Un autre canal de Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Une vue sur un canal des plus paisible !

La Fenice
Soudainement, notre guide accompagnateur, Jean-Marc Lechat, s’arrête devant ce qui semble être un palais. Et non, ce n’est pas un palais, c’est le grand théâtre La Fenice!

C’est une des salles d’opéra les plus prestigieuses du monde…avec la Scala que nous avons visitée à Milan et le Teatro San Carlo que nous vu à Naples. Décidément, pour des ignares en matière d’opéra, les grands théâtres semblent nous attirer.

Le théâtre de La Fenice a été construit au XVIIIe siècle. L’intérieur s’étale sur cinq étages superposés où les fauteuils rouges se découpent sur les loges finement décorées d’or. Tous les grands de l’opéra italien, les Verdi, Rossini, Bellini, Donizetti et autres ont tous été interprétés ici.

Au cours de son histoire, l’édifice de La Fenice a été à de nombreuses reprises la proie des flammes. La dernière fois, c’était en 1996, le 29 janvier, suite à un incendie criminel.

Mais, depuis, tout a été reconstruit à l’identique grâce à des donations importantes de la ville de Venise, du gouvernement italien et de l’UNESCO en plus d’une affluence assez exceptionnelle de dons provenant d’un peu partout dans le monde. Un projet de plus de 60 millions d’euros qui a été couronné du plus grand succès le 12 novembre 2003 alors que La Traviata de Giuseppe Verdi était présentée pour la grande réouverture.

Théâtre La Fenice, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Le théâtre de La Fenice.

Et nous poursuivons notre balade!

Magnifiques fenêtres, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : De superbes fenêtres.

Un autre petit canal paisible, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Un autre canal. Mais que c’est beau. J’éprouve de grandes difficultés à ne pas les immortaliser tous !

Le Teatro comunale Carlo Goldoni, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Et un autre théâtre. Celui-ci érigé en hommage à Carlo Goldoni, un auteur dramatique italien, un des grands maîtres de la commedia dell’arte.

Statue de Carlo Goldoni, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Goldoni a également, tout près du théâtre, sa statue. Il est né à Venise en 1707 et est mort à Paris en 1793.

Venise, Italie.

Venise, Italie.

Photos ci-dessus : Un bel édifice avec une décoration pour le moins originale en bordure du canal. Chez nous au Québec, le paquet de cigarettes serait très certainement réprimé par la loi.

Et nous voilà arrivés au pont du Rialto! Ici, c’est le centre géographique de Venise

Le pont du Rialto, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Le fameux pont du Rialto! Un pont qui jusqu’en 1588 était en bois!

Il est 13 heures et nous arrêtons pour dîner dans une cafeteria située tout près du pont. Un arrêt apprécié de tous les membres du groupe, non pas pour la nourriture, qui était somme toute ordinaire, mais pour le moment de repos qu’il nous procure.

La Ca' Rezzonico
Un très court moment de repos d’ailleurs, car nous reprenons la route et le vaporetto dès 14 heures. Nous descendons 10 minutes plus tard pour entrer dans un palais, le « Ca' Rezzonico », où « Ca », en vénitien, signifie maison.

La Ca' Rezzonico, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Un beau musée à Venise, la maison Rezzonico.

Ce palais, qui initialement appartenait à la famille Rezzonico, a été acquis par la ville de Venise en 1935. Aujourd’hui c’est un musée consacré à l’art vénitien du XVIIIe siècle.

Dans le hall d’entrée, il y a une gondole originale! Elle est immense. Elle pouvait accueillir 50 personnes. Il y a une cabine dont les fenêtres sont munies de «stores» en bois… vénitiens évidemment. Deux gondoliers la conduisaient, un en avant et un en arrière.

La gondole est de couleur noire, une couleur qui au moyen-âge avait la réputation d’éloigner les infections… comme la peste.

Hall d’entrée de la Ca' Rezzonico, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Hall d’entrée de la « Ca' Rezzonico », où l’on aperçoit la grande gondole noire.

La cabine de ce type de gondole se nomme « le Fez ». Il n’y a plus de gondole avec fez aujourd’hui.

La « Casa » était une maison privée qui, au XVIIe siècle, appartenait à la famille Rezzonico. Cette famille n’était pas vénitienne. Elle a acheté ce palais et lui a ajouté deux étages, dont un qui servait de grande salle de bal.

En 1732, Clément XIII devient pape, il était un membre de cette famille. Mais, malgré un pape dans la famille, la famiglia a connu sa part de revers de fortune et fut obligée de vendre sa maison…. au poète anglais Robert Browning.

Sur les murs, les décorateurs ont certes voulu rendre hommage au «trompe-l'œil», car il y en a partout.

Nous voyons de superbes tapisseries flamandes, une belle porte laquée, une chaise à porteurs et de nombreuses autres merveilles que nous n’avons pas droit de photographier! Il y a une salle qui présente une foule de « chinoiseries ». Et dire que le palais a été fermé durant 17 ans… pour restauration.

Nous terminons la visite à 15 h 45! Dos et pieds conjuguent leurs efforts pour nous faire souffrir.

Nous sortons et poursuivons notre exploration de la « Sérénissime » par une autre petite promenade. Le soleil brille, mais il ne parvient pas à réchauffer l’air. Il fait froid. Pourtant, sur les grandes places, les restaurants avec des terrasses sont pris d’assaut par les touristes.

Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Notre guide nous amène à longer l’eau des plus calme d’un magnifique canal.

Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Et nous arrivons sur cette place superbe !

Nous pourrions passer des heures et des heures à regarder les canaux et les magnifiques édifices les bordant. Il y a, nous semble-t-il toujours quelque beautés à voir… et à photographier.

Lors de nos lectures préparatoires à ce voyage, nous avions retenu, pour Venise, la phrase suivante de Cathy Newman publié dans un texte du National Geographic:

« Ici, tout ce dont chacun a besoin pour vivre et mourir doit arriver en naviguant, franchir péniblement les ponts, être hissé à la force des bras. »

Depuis notre arrivée à Venise, nous avons évidemment pu vérifier la véracité de cette affirmation.

Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Il n’y a qu’un seul moyen de transport à Venise… le bateau!

Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Et voici un poste de taxis… vénitien !

Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Évidemment, il y a beaucoup d’eau à Venise, mais les Vénitiens raffolent aussi de fleurs, à preuve cette belle fenêtre.

La basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari
Notre promenade nous amène devant une église des plus imposante.

Il s’agit de la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, un chef d’œuvre érigé par les frères de l’ordre des Franciscains. Sa construction a été entreprise en 1250 pour ne se terminer qu’au XVe siècle. Elle est de style gothique, soit le style en vogue aux XIIIet XIVe siècles.

Église Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Église Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Photos ci-dessus : Nous voilà devant l’imposante église « Santa Maria Gloriosa dei Frari », comme l’indique bien l’affiche. Le campanile culmine à 83 mètres. Il est le deuxième plus haut de la ville, suivant de près celui de la cathédrale Saint-Marc.

Nous y entrons. Il y a dans ce sanctuaire de très nombreuses œuvres d'art et de nombreux monuments funéraires de grands hommes vénitiens, dont la tombe du Titien. Mais, le gigantesque tombeau est vide, car le corps du Titien, mort en 1576, a été incinéré.

Église Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Photos ci-dessus : Le gigantesque tombeau du Titien.

Église Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Église Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Église Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Église Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Photos ci-dessus : Tout à l’intérieur de la basilique est impressionnant.

Les stèles des moines, en bois, sont magnifiquement décorées.

Derrière le maître-autel, il y a un magnifique tableau du Titien. C’est «L’ascension de la Vierge», une toile où les personnages secondaires sont de la même grandeur que la Vierge…, ce qui a fait scandale à l’époque en 1500!

L’Ascension, une œuvre du Titen, basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : L’Ascension, une œuvre du Titen!

Dans le choeur de l’église, il y a le tombeau d’un doge, Francesco Foscari, qui a régné durant 34 ans… ce qui est une exception. Il a été destitué en 1457… pour cause de maladie. Il est décédé deux jours après la nomination de son remplaçant. Pour compenser sa destitution, on lui a réservé une place de choix dans cette église.

Tombeau du doge Francesco Foscari, basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Tombeau du doge Francesco Foscari!

Nous entrons dans la chapelle des Florentins où il y a un tableau de Saint-Jean-Baptiste réalisé par Donatello en 1483. Ce serait sa première œuvre vénitienne!

Dans une autre chapelle, nous voyons un magnifique triptyque intitulé « La Vierge en majesté ». La particularité de cette œuvre est de présenter des saints deux par deux de chaque côté de la toile représentant la Vierge. C’est une œuvre de Giovanni Bellini, peintre de la grande renaissance, réalisée en 1488.

Avant de quitter cette superbe église, notre guide attire notre attention sur un dernier chef d’œuvre, une autre œuvre du Titien, c’est la Madone de Ca' Pesaro. On y voit un noble, Pesaro, qui remercie la Vierge Marie pour avoir été choisi par le pape pour aller combattre les Turcs.

C’est le début de la peinture profane italienne. Titien est reconnu comme étant un grand portraitiste psychologique.

Nous sortons. Il est 17 heures. C’est la fin des visites pour aujourd’hui. Nous revenons à l’hôtel en vaporetto, et ce, après avoir effectué un transfert. Nous arrivons à 18 h 20… comme à notre habitude, épuisés!

Ce soir, c’est souper libre.

Jean-Marc, notre guide accompagnateur, propose à ceux qui le désirent de les emmener dans un resto en face de notre hôtel, mais de l’autre côté du canal. Il fixe le rendez-vous pour le départ de cette balade à 19 heures.

C’est trop rapide pour nous qui désirons profiter d’une petite pause pour reprendre notre souffle. Nous allons donc souper seuls, vers 19 h 30, dans un restaurant totalement vénitien sur le bord du canal, le restorante Domori Venezian.

Nous avons pris un excellent repas. Une entrée de pâtes pour Jacques et une pizza pomodoro pour Céline. Le tout accompagné d’un litre d’un délicieux vin blanc. Nous avons droit à deux desserts et à un expresso. Ce fut une superbe soirée en tête à tête… à Venise.

Nous rentrons à l’hôtel tranquillement, heureux de notre journée malgré que nous ayons eu passablement froid!

Méli-mélo
À Venise, 10 000 étudiants fréquentent l’université, surtout pour les facultés d’histoire de l’art et de commerce.

Les Vénitiens paient pour le stationnement de leurs automobiles aux portes de Venise… et pour leurs espaces de stationnement bateau, et ce, selon la longueur de leur embarcation.

De plus, ils paient très cher pour l’enlèvement des déchets. C’est une opération laborieuse. Il y a quatre manipulations.

Le coût de la vie est très dispendieux à Venise. Exemple : un coca se vend trois fois plus cher ici que sur la terre ferme.

Tout le transport des marchandises à Venise est réalisé par bateau. Il y a de longs délais dans les livraisons en raison de la présence de nombreux bateaux de touristes sur le grand canal.

Le transport public habituel est le vaporetto, une sorte d’autobus maritime. Il est présent partout sur le grand canal. La gondole, il n’en reste que 425, est un luxe romantique réservée presque exclusivement aux touristes.

Ici, pour des raisons d’hygiène, les morts ne sont plus enterrés près des vivants. Aujourd’hui, c’est la crémation qui a la cote.

Si Saint-Marc est le saint patron de Venise, Saint-François-d'Assise est celui de l’Italie et Saint-Benoit, qui a vécu en Italie, est celui de l’Europe.

À suivre
Demain, une autre journée des plus occupée. Murano, Burano, Torcello, et ce, après la visite de l’église Santa-Maria-della-Salute et de la galleria dell’Academia en matinée!

Le grand canal, Venise, Italie.

Photo ci-dessus : Encore une fois… le grand canal!

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie. L’Adige, le Pô, Venise) , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;

Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.

Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. Venise m’a envoutée voici 10 ans quand j’ai vécu à un quart d’heure de sa gare!!!!(1an!)
    et le coeur me »serre » toujours chaque fois que j’entends ou je lis son nom
    mais je conseille à tous d’y aller flaner en hiver loin des foules de touristes et d’y decourvir la vraie Venezzia ciao

  2. Je dois vous corriger pour le théâtre Goldoni. En effet, il n’ a pas été « érigé » en hommage à Carlo Goldoni, qui est né en 1707, mais a été bâti dans le quartier du Rialto en 1622 par les Vendramin,de la famille de commerçants devenus patriciens en 1381, pour la comédie. Détruit par un incendie en 1654, il a été reconstruit en 1661, et a  » accueilli des opéras de Cavalli, Cesti, Legrenzi. Rénové en 1681, repris par les Grimani en 1687 et dévolu à la comédie avec Carlo Goldoni à partir de 1753, il fut restauré en 1815 et 1833 par Giuseppe Borsato, architecte décorateur de la Fenice, puis baptisé Teatro Apollo. Encore rénové dans le style néo-gothique en 1853 et rebatisé Teatro Goldoni.

  3. Un très grand merci pour les précisions. C’est gentil.

  4. Message pour Martina Grimani
    C’est par Livia Nicolis que j’ai eu votre nom !
    Je souhaiterai vous joindre passant les 5 jours de l’Ascension à Venice
    Cordialement
    Bruno d’Alançon
    caldanon@gmail.com

  5. magnifique vos photos mais le plus beau pour moi c est les souffleurs de verre il y a 39 ans de ça mes belle photos quand meme

  6. vous nous faites rêver ….
    merci
    camposanmaurizio.com

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant