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Le Musée russe, dans la plus pure tradition des grands et sublimes musées de Russie!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 29e d'une série de reportages sur une féerique odyssée en Russie au tout début de l’été 2010.

Réunion inaugurale du Conseil d'État le 7 mai 1901, d’Ilya Repine, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Saint-Pétersbourg, Russie, vendredi 2 juillet 2010 – Ah que le temps passe vite. Lorsque le réveil sonne ce matin à 6 h 40, nous entamons déjà l’avant-dernière journée de notre périple aux pays des tzars! Et c'est une des rares journées plutôt légère quant aux visites de groupe de notre odyssée. En effet, la seule sortie prévue au programme est un tour guidé du Musée russe, en matinée. Mais, quel autre magnifique musée! Après notre coup de cœur pour le musée Tretiakov de Moscou, voici notre coup de foudre pour le Musée russe de Saint-Pétersbourg.

Notre photo : Une œuvre phare du Musée russe, une immense toile réalisée en 1903 par Ilya Repine, un des peintres membres du mouvement artistique dit «des Ambulants ». La toile est intitulée « Réunion inaugurale du Conseil d'État le 7 mai 1901 ».

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Aujourd’hui, au terme de notre visite du Musée russe, le reste de notre 15e jour en Russie sera libre, mais nous devrons en profiter pour compléter nos achats de souvenirs et pour amorcer notre préparation pour le retour au pays, car demain, pour notre dernière journée en terre russe, plusieurs visites sont inscrites à notre emploi du temps, c’est donc dire que nous partirons tôt et que nous reviendrons tard en soirée, alors que le lendemain, le départ pour l’aéroport est prévu aux aurores!

Le palais Mikhaïlovski où loge le Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Le palais Mikhaïlovski où loge le Musée russe.

Le Musée russe
Pour une des rares fois du voyage, le ciel est couvert de nuages lorsque nous grimpons dans le car à 9 h 30 à destination du Musée russe. Moins d’une demi-heure plus tard, nous descendons sur la Place des Arts où est situé le palais Mikhaïlovski qui abrite l’institution muséale. Tout à côté se trouve le théâtre du même nom qui est parfois aussi appelé le « Théâtre français ». Il a été inauguré en 1833.

Le palais a été construit entre 1819 et 1825 par l’architecte Carlo Rossi pour le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch, le petit-fils de l’impératrice Catherine II, dite la Grande.

Toutefois, c’est le tzar Nicolas II qui en fit un musée en 1898, réalisant ainsi un des projets de son père, le tzar Alexandre III. D’ailleurs, lors de l’inauguration du musée, le nom officiel de l’endroit était : le musée russe de Sa Majesté Impériale Alexandre III.

Aujourd’hui, le musée possède quelque 400,000 œuvres d'art, des peintures, des sculptures ainsi que des objets de décoration. On y retrouve, entre autres, plus de 6,000 icônes, dont certaines datent de Xe siècle. C’est évidemment la plus importante collection d’art russe au monde.

Bronze de la déesse romaine Minerve, palais Mikhaïlovski, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Au sommet de la façade de l’édifice du Musée russe se trouve un bronze de Minerve, la déesse romaine des arbres, des arts, des techniques de guerres et des sciences, et ce, sous une sculpture de l’aigle bicéphale, l’emblème des Romanov.

Monument commémorant la construction du palais Mikhaïlovski, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Sur le terrain du palais, on retrouve ce petit monument commémorant la construction du palais par Carlo Rossi de 1819 à 1825.

Le palais Mikhaïlovski où loge le Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Le portique d’entrée du palais Mikhaïlovski, tel que dessiné par l’architecte Carlo Rossi, avec ses huit colonnes corinthiennes.

Le palais Mikhaïlovski où loge le Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Le bâtiment du Musée russe, notamment son fronton, est magnifiquement décoré.

Le palais Mikhaïlovski où loge le Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Sur la porte de la grille d’entrée du Musée russe, on retrouve le magnifique emblème des Romanov, l’aigle bicéphale… sur lequel, lorsque j’ai appuyé sur le déclencheur, prenait place un pigeon.

À l’intérieur du Musée russe, il est permis de photographier, moyennant l’achat d’un permis au coût de 200 roubles, soit moins de 7 $. Nous l’achetons.

Notre guide Macha profite de l’occasion pour nous mentionner que le Musée russe est un musée d’État. À ses débuts, l’entrée était gratuite pour tous, contrairement à la galerie Tretiakov qui, à cette même époque, était une galerie privée. Nous amorçons notre visite à 10 h 10.

Tout au centre du palais, il y a un bel escalier éclairé par une magnifique verrière, c’est l’escalier d’honneur. Nous montons.

Au sommet de cette suite de marches, une collection de statues russes datant pour la plupart du XIXe siècle est exposée. Bien en évidence, il y a un buste du tzar Alexandre III… celui qui a initié le projet de ce musée.

Le tzar Alexandre III, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Buste du tzar Alexandre III.

Il y a également une sculpture de la tête de Pierre le Grand, une œuvre de Marie-Anne Collot, une élève d’Étienne Maurice Falconnet, celui qui a réalisé la statue équestre de Pierre le Grand que l’on retrouve sur la place des décembristes.

Pierre le Grand, une œuvre de Marie-Anne Collot, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Pierre le Grand, une œuvre de Marie-Anne Collot.

Nous voyons également un buste de Pierre II, petit-fils de Pierre le Grand et dernier descendant direct des Romanov, une œuvre de Carlo Bartolomeo Rastrelli.

Pierre II, une œuvre de Carlo Bartolomeo Rastrelli, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Buste de Pierre II réalisé par Carlo Bartolomeo Rastrelli.

Nous entrons dans une salle consacrée à une collection d’icônes, des œuvres ayant été réalisées entre les XIIe et XVIIe siècles, dont celle de l’archange Gabriel du XIIe siècle, intitulé « L’ange aux cheveux d’or ». Une autre affiche un saint avec une auréole autour de la tête, ce qui était considéré comme païen à l’époque. Un immense tableau de Roublev, une représentation de Saint-Pierre domine l’endroit.

Icône, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Une icône où le saint est auréolé !

Une vitrine centrale affiche plusieurs icônes, des œuvres provenant d’artistes de Stroganov (XVIIe).

À cette époque, l’art laïc n’existait pas.

Nous voilà maintenant dans une salle qui présente les œuvres des premiers portraitistes russes, dont le tout premier fut Ivan Nikitine au début du XVIIIe siècle. Celui-ci était présent au moment de la mort de Pierre le Grand et il a réalisé le portrait du tzar sur son lit de mort.

Pierre le Grand sur son lit de mort, Ivan Nikitine, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus provenant de l'encyclopédie libre Wikipédia : Pierre le Grand sur son lit de mort, d’Ivan Nikitine

Nous nous retrouvons ensuite devant un magnifique portrait d’Élisabeth Petrovna, la fille de Pierre le Grand, elle qui fut impératrice sous le nom d’Élisabeth 1ière.

Élisabeth a fondé la grande école d’art russe et c’est grâce à elle qu’a été créé le premier théâtre russe.

Impératrice Élisabeth 1ière, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Impératrice Élisabeth 1ière.

L’art des portraits d’apparats visait à démontrer le pouvoir impérial absolu.

Un autre portrait qui nous a frappés est celui de Sarah Elenora Fairmore, peint en 1749 par Ivan Vishnyakov. L’image de la jeune fille nous a semblé mal proportionnée.

Impératrice Élisabeth 1ière, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Portrait de Sarah Elenora Fairmore, peint en 1749 par Ivan Vishnyakov.

Nous entrons dans une salle au plafond superbement décoré et où nous retrouvons plusieurs grandes statues.

Décoration, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : La décoration des salles du Musée russe est superbe.

Une de ces statues est monumentale et représente la nièce de Pierre le Grand, Anna Ivanovna, une sculpture de Carlo Rastrelli. Lorsqu’elle a posé pour l’artiste, dit-on, elle revêtait une belle robe agrémentée de quelque 16 kg de pierres précieuses! Elle fut impératrice sous le nom d’Anne 1ière et fut despotique. D’ailleurs, l’époque de son règne est désignée sous le vocable de « la décennie noire ».

L’impératrice Anna Ivanovna, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : L’impératrice Anna Ivanovna et son « boy » arabe, une sculpture qui nous est apparue particulièrement froide.

Et tout près de la statue d’Anna, nous voyons une statue en marbre représentant Catherine II sous les traits de la déesse « Minerve ». C’est une œuvre de Fedot Choubine (Fiodor Shubin en anglais).

The Legislatress de Fedot Choubine, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Une sculpture de l’impératrice Catherine II intitulée « The Legislatress », une œuvre de Fedot Choubine.

Catherine II, dite Catherine la Grande, qui a fait détrôner son époux en 1762 avec la complicité d'officiers de la garde, dont son amant Grigori Orlov, a régné d'une manière exclusive sur la Russie de 1762 à son décès en 1796.

Nous poursuivons la visite et voyons une statue représentant « Venus », datant de 1792. Elle est de Shchedrin. Elle ornait un des jardins de Saint-Pétersbourg avant de se retrouver ici. C’est la fierté du musée.

Nous entrons dans une grande salle divisée par des colonnes, ce qui la fait paraître plus intime. C’est la salle blanche. Elle est utilisée pour des réceptions pour les élites culturelles de Saint-Pétersbourg.

Salle blanche, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Salle blanche, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photos ci-dessus : Le plancher et les meubles sont d’une grande beauté.

Salle blanche, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Magnifique vase bleu et or surmonté de petites colonnes. Les médaillons sont de Fiodor Tolstoi et datent de 1830.

Salle blanche, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Une autre très belle pièce.

Et nous continuons en entrant dans une salle où il y a de superbes toiles :

Portrait d’Elena Baloskova, de Vladimir Borovitkovsky, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Portrait d’Elena Baloskova, de Vladimir Borovitkovsky.

Portraits, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Il y a plusieurs portraits intimes et romantiques.

Voilà une autre salle, une pièce réservée au banquet où les murs sont ornés de peintures de l’époque du romantisme du début du XIXe siècle. En ces temps, la Russie tentait de rattraper son retard culturel par rapport à l’Europe occidentale… Et elle l’a joliment rattrapé.

Les vagues, d’Ivan Aïvazovki, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : L’œuvre intitulée « Les vagues » d’Ivan Aïvazovki.

La neuvième vague, d’Ivan Aïvazovki, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Puis, du même auteur, « La neuvième vague ».

Nous voyons également un grand tableau représentant le dernier jour de Pompéi. L’auteur est Karl Brioullov et on lui a rendu hommage pour cette œuvre en 1833 en lui remettant le grand prix du « Salon de Paris ». Selon notre guide, il a été le premier peintre russe de stature internationale.

Le dernier jour de Pompéi, Karl Brioullov, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Le dernier jour de Pompéi, Karl Brioullov. Chose curieuse, nous avons pu admirer cette toile au musée Tretiakov de Moscou, et de mémoire, il ne nous semble pas qu’il y ait eu une quelconque mention à l’effet qu’il s’agissait alors d’une copie !

Portraits des sœurs Alexandra et Olga Shishmarevy de Karl Brioullov, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Portraits des sœurs Alexandra et Olga Shishmarevy de Karl Brioullov.

Portraits de la grande princesse Elena Pavlona et de sa fille Maria de Karl Brioullov, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Portraits de la grande princesse Elena Pavlona et de sa fille Maria, la maîtresse des lieux, ici au palais.

Russian Scaevola de Vassili Demuth-Malinovski, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Une sculpture de Vassili Demuth-Malinovski intitulée « Russian Scaevola ».

Et soudain, nous nous retrouvons devant la plus grande peinture du musée. Elle représente une scène biblique réalisée par Fiodor Bruni en 1844 et intitulée « Serpent d’airain ».

Serpent d’airain de Fiodor Bruni, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Serpent d’airain de Fiodor Bruni.

Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Une autre belle toile du Musée russe.

Portrait d’Olga Kostycheva de Nikolai Ge, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Portrait d’Olga Kostycheva, une œuvre de Nikolai Ge, un artiste peintre russe réaliste de la génération des Ambulants.

Les peintres ayant œuvré au sein du groupe des ambulants y allaient d’œuvres à caractère social et historique, illustrant le courant socio démocratique de leur époque.

Nous poursuivons notre promenade dans cet antre d’œuvres d’art… et continuons à nous ébahir!

Sculpture de Nestor le Chroniqueur réalisée en 1890 par Mark Antokolsky, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Une sculpture intitulée « Nestor le Chroniqueur », réalisée en 1890 par Mark Antokolsky. Le moine chroniqueur Nestor, qui est mort en 1144, a été canonisé par l’Église orthodoxe.

Christ and Adultress de Vassili Polenov, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Vassili Polenov, un autre peintre appartenant au mouvement des Ambulants, est l’auteur de cette œuvre intitulée « Christ and Adultress ».

Nous voyons des œuvres de peintres paysagistes, dont quelques-unes de Sylvester Schédrin, un artiste qui atteint de tuberculose a émigré en Italie sur les conseils de son médecin. Résultat, nous avons la chance d’admirer plusieurs paysages d’Italie.

La baie de Capri en Italie de Sylvester Schédrin, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus provenant de l'encyclopédie libre Wikipédia : La baie de Capri en Italie de Sylvester Schédrin.

Le château Saint-Ange à Rome de Sylvester Schédrin, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus provenant de l'encyclopédie libre Wikipédia : Le château Saint-Ange à Rome de Sylvester Schédrin.

Sur un des murs, une toile attire notre attention. Il s’agit du portrait d’un joyeux hussard, Evgrof Davidov, du peintre Orest Kiprensky.

Le hussard Evgrof Davidov, du peintre Orest Kiprensky, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus provenant de l'encyclopédie libre Wikipédia : Le hussard Evgrof Davidov, du peintre Orest Kiprensky.

Nous redescendons au rez-de-chaussée, là où autrefois se trouvaient les appartements privés du grand-duc Mikhaïl Pavlovitch. La vue donne sur une terrasse et sur les jardins. C’est très joli.

Les œuvres des peintres russes nous impressionnent au plus haut point et elles nous plaisent beaucoup. Parmi elles, nous voyons entre autres deux toiles d’Ivan Chichkine, un grand paysage d’hiver datant de 1890 et un autre paysage, cette fois-ci de forêt, donnant une perspective linéaire et aérienne, celle-ci a été réalisée en 1898.

Au musée Tretiakov à Moscou, nous avions également apprécié une des toiles de cet artiste, soit celle intitulée « Un matin dans une forêt de pins », toile honnie de son auteur.

Il y a également cette grande peinture de Konstantin Savitsky, qui met en scène de gens partant pour la guerre. Sur cette toile datant de 1888 des femmes font leurs adieux à leurs hommes. Scène déchirante sous un ciel ténébreux.

Guerre, de Konstantin Savitsky, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus provenant de l'encyclopédie libre Wikipédia : Guerre, de Konstantin Savitsky.

Mentionnons que ce Konstantin Savitsky est celui qui a ajouté les ours sur le paysage « Un matin dans une forêt de pins » mentionné précédemment, ce qui avait, à l’époque, soulevé l’ire d’Ivan Chichkine.

Une toile de Vasily Vereshchagin nous interpelle également. Nous y voyons une scène de la guerre des Balkans où plusieurs soldats morts sont étendus sur la neige. Elle a été peinte en 1890.

Nous voyons une toile de Nikolai Ge représentant Pierre le Grand interrogeant son fils, avant qu'il ne le fasse enfermer à la forteresse Pierre et Paul. Rappelons que l’empereur a déshérité son fils, qui a été reconnu coupable de crime contre la sûreté de l'État. Il a été fouetté jusqu'à ce que mort s'ensuive!

Pierre le Grand interrogeant son fil, de Nikolai Ge, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus provenant de l'encyclopédie libre Wikipédia: La toile de Nikolai Ge représentant Pierre le Grand interrogeant son fils.

Les peintres ambulants ont créé leur association en 1870. Ils étaient des artistes qui poursuivaient leurs études à l’Académie des Arts de Saint-Pétersbourg. Ils ont refusé d’obtenir leur diplôme pour ne pas devenir des artistes officiels. Ils étaient treize peintres brillants qui risquaient ainsi leur carrière, le diplôme assurant un stage et des commandes.

Ils y sont allés d’une sorte de manifeste, ils voulaient devenir indépendants. Pour survivre, ils ont organisé des expositions temporaires et ambulantes. Ils partageaient les revenus générés de leurs expositions.

Nous voyons l’originale d’une toile représentant la princesse Zinaïde Youssoupov, dont nous avons déjà vu la copie lors de notre visite du palais Youssoupov. C’est en 1902 que le peintre Valentin Serov a donné vie au visage doux, pas du tout hautaine, de cette femme de grande valeur. Il a également immortalisé le fils de la princesse, Félix, celui qui a été impliqué dans l’assassinat de Raspoutine.

Il a également peint plusieurs portraits, dont celui d’Alexandre III.

Portrait d’Alexandre III de Valentin Serov, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Portrait d’Alexandre III de Valentin Serov.

Nous entrons dans une salle réservée au peintre Ilya Repine. Outre le grand tableau d’apparat qui a requis cinq années de travail et dont la photo ouvre ce texte, il y a dans cette salle des portraits fabuleux, notamment plusieurs commandés par le tzar Nicolas II.

Une des toiles nous montre des Cosaques écrivant au sultan turc. Il y a une multitude de couleurs et plusieurs personnages dans ce véritable chef-d'oeuvre. Tout est représenté dans le moindre détail. Repine était un peintre d’un extrême réalisme.

Portrait d’Alexander Glazounov d’llya Repine, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Portrait du compositeur Alexander Glazounov réalisé en 1887 par Ilya Repine.

Et le sculpteur Mikhaïl Blokh a rendu hommage à Repine. Voici son œuvre :

Buste de Ilya Repine de Mikhaïl Blokh, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Buste de Ilya Repine de Mikhaïl Blokh.

Finalement, à 12 h 15, nous terminons notre visite sur ce portrait de Fiodor Chaliapine un chanteur d'opéra et un acteur russe dont nous avons vu, plus tôt dans notre voyage, la pierre tombale au cimetière de Novodievitchi et une magnifique statue de l’artiste à Kazan. La toile est de Constantin Korovine, un des peintres impressionnistes russes.

Fiodor Chaliapine de Constantin Korovine, Musée russe, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Fiodor Chaliapine de Constantin Korovine.

Avant de quitter le musée, nous y allons d’une rapide visite au petit comptoir de souvenir. Nous trouvons enfin le livre que nous cherchions depuis quelques jours, celui des « Contes populaires russes », et ce, à fort bon prix. Des heures et des heures de rêveries sont à prévoir pour nos petits-enfants!

Un après-midi sur l’avenue Perspective Nevski
En sortant du musée, notre premier arrêt est pour le magasin Beluga où nous avions vu de si belles choses hier. Nous y allons d’achats de quelques autres cadeaux souvenirs pour les membres de notre famille.

Puis, nous arrêtons pour dîner au restaurant « Aroma sushi ». Un endroit des plus agréables. Nous avons droit à une entrée de salade (pour Céline) et un tartare de saumon (pour Jacques). Des spaghettis comme plat principal et un sublime rosé d’Anjou pour arroser le tout.

Nous sommes servis par Yania, qui semble commencer dans le métier. Elle est très gentille, mais peu sûre d’elle. Nous terminons le repas par un expresso pour Jacques et un capucino pour Céline.

Nous ressortons du resto à 14 h 45 et nous allons fureter aux galeries marchandes sises tout près.

Nous poursuivons notre promenade en direction de l’hôtel.

En cours de route, nous croisons l’édifice qui abrite le magasin Elisseïev. Ce magasin datant du début du XXe siècle existe également à Moscou et nous l’avons visité.

Le magasin Elisseïev, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Le magasin Elisseïev de Saint-Pétersbourg.

Nous entrons sur une petite place, la Place Ostrovski, une autre place dessinée par Carlo Rossi. On peut y admirer en son centre un immense monument à Catherine II. Aux pieds de la Grande Catherine, on retrouve des sculptures de plusieurs de ses contemporains célèbres.

Statue de Catherine II sur la Place Ostrovski, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Statue de Catherine II sur la Place Ostrovski.

Et finalement dernier petit arrêt dans une boutique souvenirs. Nous arrivons à l’hôtel à 16 h 30... exténués. Nous profitons d'une belle soirée de repos... en vue de la longue journée de visites prévues pour demain!

Méli-mélo
Dix membres du groupe assistent à un spectacle folklorique en soirée!

À suivre
La laure Saint-Alexandre-Nevski et son cimetière!

Vue romantique de la laure Saint-Alexandre-Nevski, Saint-Pétersbourg, Russie.

Photo ci-dessus : Vue romantique de la laure Saint-Alexandre-Nevski.

Bibliographie
Atlas en fiches (Russie, Nijni Novgorod, Saint-Pétersbourg, la Volga et les grandes villes russes) , Éditions Atlas, 2008;

Cap sur la Russie : Moscou – l’Anneau d’Or – Saint-Pétersbourg, Martin Gostelow, JPM Publications, 2000, 79 pages;

Contes populaires russes, Éditions P2, Saint-Pétersbourg, 2000, 97 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Moscou et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Moscou, Éditions Libre Expression, 2007, 264 pages;

Guide Voir, Saint-Pétersbourg, Éditions Libre Expression, 2008, 264 pages;

Le russe avant de partir, Éditions Harrap’s, 2008, 112 pages et trois cédéroms;

Luxe et lumières de Catherine de Russie, La revue du Musée des beaux-arts de Montréal, 9 pages;

Les Romanov Tsars et Empereurs, Édition Abris, Saint-Pétersbourg, 2007, 18 pages;

Moscou, Édition d’art Amarante, Moscou, 2009, 136 pages;

Peterhof, Saint-Pétersbourg, 2007, 128 pages;

Pouchkine, Henri Troyat, Librairie Plon, 1953, 815 pages;

Russie, Catherine Zerdoun, Éditions du Chêne, 2008, 272 pages;

Russie, Belarus-Ukraine, Bibliothèque du voyageur Gallimard, 2007, 390 pages;

Saint-Pétersbourg et ses environs, Édition d’art P-2, Saint-Pétersbourg, 2007, 355 pages;

Saint-Pétersbourg, Édition de LODI, Paris, 2005, 177 pages;

Souzdal – Vladimir - Boglioubovo, Éditions d’Art « Ivan Feodorov », Saint-Pétersbourg, 2004, 33 pages.

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  1. bonjour, m’autoriseriez-vous à utiliser votre photo du tableau de chaliapine peint par Korovine dans le cadre d’une notice rédigé sur ce peintre (http://www.alceste-art.com/article-korovine-un-impressionniste-russe-a-vichy-55388254.html) ? Auriez-vous une photo du tableau « rue à vichy » par Korovine ? Salutations choisies

  2. Il me fait plaisir de vous autoriser à utiliser cette photo, en mentionnant toutefois que la photo est de Jacques Lanciault. Je n’ai malheureusement pas de photo du tableau « Rue à Vichy ». Désolé.

    Merci de l’intérêt que vous portez à mon site Internet.

    Jacques Lanciault

  3. Bonjour, je peux dire que j’ai passé un très bon moment à visionner vos photos suivis de riches commentaires sur votre site, je trouve sympa votre démarche d’exposer vos photos ainsi.
    Je tiens à vous en remercier profondément.
    François

  4. Bonjour pour commencer félicitations pour votre site que j’ai parcouru avec plaisir. Le présent article m’a beaucoup plu car je le trouve bien ecrit et pertinent. Je n’ai pas pour habitude de commenter les sites mais je me permet de le faire aujourd’hui. Je vous contacterais pour faire un échange de lien avec mon propre site. En espérant vous lire bientot.

  5. Bonjour
    Je rentre de Russie, Moscou, l’Anneau d’Or et Saint Peterbourg et j’ai pris beaucoup de plaisir en lisant votre aventure, avec des détails aussi nombreux, je revis mon voyage, vous avez fait un travail admirable. J’ai tombé par hasard sur votre site en cherchant « les Editions Abris » car j’ai acheté un livre assez conséquent intitulé « Les Romanov, Empereurs de Russie » à la boutique du Musée de l’Ermitage et malheureusement j’ai oublié ce livre ou perdu je ne sais ou
    et j’essaie de le retrouver en France, mais rien pour l’instant.,? Avez vous une idée ou je pourrai me le procurer..Merci

  6. Bonjour et prière de pardonner mon ignorance , mais qui est la sculpture en tête de page celle au tout début juxtaposée plusieurs fois ?
    Merci
    Maha

  7. Bonjour,
    Merci pour ce beau récit de voyage. Juste une petite précision: le tableau de Schédrin « Le château de saint Ange » à Rome se trouve à la galerie Trétiakov à Moscou et non au musée Russe à Saint Petersbourg.

  8. Bonjour Madame, Bonjour Monsieur,

    Je voudrais vous faire connaitre que je possède une peinture qui cadre bien pour les « 100 ans de la révolution 1917 » – ma mère la princesse Mary Borisovna GAGARINE (°à Karatcharovo 1910, + à Ghent 2001) a réalisé à l’âge de 23 ans – durant ses études à l’Académie des Beaux -Arts de Gand en 1933 – une peinture de ce qu’elle a vécu « La révolution 1917 » – Elle était la petite fille du grand peintre et président de l’Académie des Beaux-Arts de St-Pétersbourg des années 1859- à 1872 – le prince Grégeoir Grégorivitch GAGARINE (° 1810, + France 1893)
    Mail: Cardonmiguel@gmail.com
    00 32 (0) 475 36 26 71

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