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Moisan décroche du baseball affilié

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 23 juillet 2010

Mathieu Moisan(Québec) Même s'il cognait à la porte du niveau AA, l'arbitre de baseball Mathieu Moisan a décidé d'accrocher son masque. L'homme en bleu de Stoneham met ainsi de côté une profession où il figurait pourtant dans le haut du classement.

Photo ci-dessous : Mathieu Moisan a accepté de remplacer un arbitre au pied levé, hier soir au Stade municipal. (Photo Le Soleil, Erick Labbé)

Au début du mois de juillet, Moisan a avisé le président de la Ligue de la Floride (A-fort) et le directeur de la PBUC (Professionnel Baseball Umpire Corporation) qu'il démissionnait. «La route, les hôtels, les valises, j'étais tanné de cette vie», expliquait-il au Soleil, hier midi.

Depuis quatre ans, l'arbitre de 24 ans grimpait les échelons du baseball affilié. Après s'être révélé à l'école d'arbitrage Jim Evans, en Floride, il a travaillé dans les ligues Gulf Coast (recrues) en 2007, NY-Penn (A-saison courte) en 2008, South Atlantic (A-moyen) en 2009 et Florida State (A-fort) en 2010.

«J'étais à trois places de monter dans le AA cette année, sinon je l'aurais sûrement fait l'an prochain. Sauf que même si j'avais atteint les majeures un jour, ça aurait été la même chose à l'exception de l'avion et je n'étais pas prêt à sacrifier ma vie personnelle. Je l'ai essayé pendant quatre ans, je me suis rendu compte que je n'étais pas fait pour ça», admettait celui qui a accepté de remplacer un arbitre au pied levé, en fin de semaine, au Stade municipal.

Moisan confiait avoir songé à jeter l'éponge en 2009. Il était cependant resté fidèle à son partenaire de travail. Il a continué à appeler les balles et les prises, ce printemps.

«Ça allait super bien, j'ai fait le match des étoiles [Floride] et j'étais classé cinquième sur 30. Les deux premiers ont été promus dans le AA, alors j'étais le troisième sur la liste. Mais j'ai pogné une écoeurite aiguë. En plus, mon partenaire partait lui aussi, alors j'ai décidé d'accrocher mon masque du baseball affilié», ajoutait celui qui était fier à l'idée de partir de lui-même et de ne pas avoir été poussé vers la porte de sortie.

Un rythme de vie difficile
«Sur papier, je n'étais pas loin des majeures, mais dans la réalité, j'en avais encore pour huit ou neuf ans, si tout allait bien, pour le faire. La vie d'arbitre, ç'a l'air bien beau, mais c'est loin de l'être. Contrairement aux joueurs, je n'étais jamais à la maison et ça me rendait malade d'être loin de chez moi. Ça ne me tentait pas que mes enfants, parce que j'en veux, ne me reconnaissent pas à mon retour à la maison après six mois sur la route. Si je m'étais arrêté à ce tout le monde me disait, je serais encore là. J'ai 24 ans, je suis assez grand pour décider ce qu'il y avait de mieux pour moi. Et moi, c'est ici que je suis heureux», avouait celui qui a repris son travail quotidien à Québec «où je gagnais plus dans la saison morte que sur les terrains».

Il n'écarte pas l'idée d'arbitrer occasionnellement dans la ligue Can-Am en qualité de «local», comme le fait Yves Lamontagne depuis quelques années. «Je sais qu'après un match, je vais coucher dans mon lit et non pas à l'hôtel...

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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