Juil/100
«Il a de bonnes mains» Joe Torre
Revue de presse
Denis Poissant, Je Journal de Montréal, le 12 juillet 2010
LOS ANGELES - Pas étonnant que les receveurs s’essoufflent après un certain temps. Il n’y a pas de position plus difficile au baseball. Par des milles.
Le gérant des Dodgers Joe Torre, un ancien receveur, en sait quelque chose.
«C’est extrêmement exigeant, dit Torre. Non seulement au plan physique, mais mental aussi. Quand j’agissais comme receveur et que je finissais la soirée zéro en quatre, mais que nous l’emportions, j’étais satisfait. Tu te sens tellement responsable pour la performance des lanceurs.»
Ce n’est pas pour rien que Torre, dans l’uniforme des Cardinals en 1971, a remporté son seul titre de joueur le plus utile juste après qu’on l’ait transféré au troisième but (,363 de moyenne et 137 points produits).
«Te retrouver à une autre position que derrière le marbre te rend plus fort comme frappeur, dit Torre. Surtout à St-Louis, où la chaleur est accablante.»
Prendre toutes ces fausses balles, s’occuper de la défense, contrôler les coureurs, s’accroupir de 150 à 200 fois tous les soirs... Tout cela use son homme à la longue.
Fort comme un boeuf
Mais Torre ne s’en fait pas pour la perte de puissance de son receveur.
«Ce gars est fort comme un boeuf, dit-il. Il adore agir comme receveur. Cela dit, quand il a un jour de congé derrière le marbre, on le voit prendre des roulants partout sur le terrain. Et il a fait les choses de façon très athlétique à part ça.»
Il le verrait bien revenir un jour à l’avant-champ, d’ailleurs. «Il a de bonnes mains et l’instinct requis pour y évoluer sur une base régulière. Dans le fond, tout dépend des besoins de l’équipe dans laquelle tu te trouves.»
Au début des années 1990, les Astros avaient réalisé un coup de maître en enlevant à Craig Biggio le fardeau d’évoluer derrière le marbre en le transférant au deuxième but. Et son bâton a explosé.
Catcher est si ardu que les dépisteurs se rongent les ongles jusqu’au sang sans parvenir à trouver la perle rare. Depuis 1980 dans les majeures, seulement huit receveurs repêchés dans le top 10 ont par la suite paraphé un contrat.
Les équipes, la plupart du temps, voient ce potentiel chez un de leurs espoirs évoluant dans les mineures à une autre position, comme Russell.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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