Juil/100
Souvenirs impérissables pour Raymond Daviault
Revue de presse
Il a joué pour l’équipe d’expansion des Mets, en 1962
Stéphane Cadorette, Le Journal de Québec, le 9 juillet 2010
Raymond Daviault n’aura fait qu’une saison dans les Ligues majeures, mais son rêve réalisé l’accompagne encore partout aujourd’hui.
Y compris au Stade municipal, où le vénérable ex-lanceur effectuait le lancer protocolaire dans le cadre de la soirée thématique du baseball majeur. Du haut de ses 76 ans, M. Daviault, droit comme un chêne, n’oubliera pas de si tôt l’année 1962.
Photo ci-dessous : Raymond Daviault n’a peut-être plus son bras d’antan, mais il conserve sa verve et ses souvenirs du baseball majeur bien intacts. (Photo : Annie T. Roussel)
Il y a fait son seul et unique saut dans le grand circuit avec les pitoyables Mets de New York d’alors, une équipe d’expansion.
« On avait une bonne équipe sur papier, quand même, mais ce n’est pas ressorti sur le terrain. Je me souviendrai toujours qu’à mon premier match à Saint-Louis, j’en avais les larmes aux yeux », a confié le résident de Saint-Donat.
Raymond Daviault avait d’abord signé un contrat avec les Dodgers de Los Angeles, en 1953.
« J’étais fier pas à peu près! Quand je suis parti aux États-Unis, je ne parlais pas un mot anglais. Parmi les 400 joueurs de l’organisation, j’étais le seul francophone », se souvient-il.
Après plusieurs saisons dans les filiales de l’équipe, il a été échangé aux Giants de San Francisco, puis aux Mets. Durant sa saison dans les majeures, il a compilé un dossier de 1-5 en 36 sorties, dont 33 en relève, avec une moyenne de points mérités de 6,22. Dur de le blâmer en constatant que l’équipe a encaissé pas moins de 120 revers, un record de médiocrité.
Les damnés salaires!
Comme tant d’autres, M. Daviault estime que la grande différence entre le baseball d’hier et celui d’aujourd’hui se situe sur le plan des salaires octroyés aux joueurs.
Lorsqu’il a été embauché par les Dodgers, il recevait 63 maigres dollars aux deux semaines! Même dix ans plus tard, chez les Mets, il ne roulait pas sur l’or avec un salaire annuel de 8 000 $.
« Je n’aime pas paraître jaloux, mais quand je vois que des équipes donnent 25 millions à des gars qui ont de la misère à attraper un rhume dans le champ… »
« Dans le fond, j’imagine que dans ce temps-là, je ne savais pas lire et que je n’ai pas vu assez de zéros dans le contrat », rigole-t-il de bon cœur.
Contraint à la retraite en raison d’une blessure au bras, en 1963, M. Daviault continue de surveiller ce qui se passe dans le baseball, en particulier chez ses compatriotes québécois.
« Je suis toujours fier quand j’en vois un percer. »
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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