Capitales de Québec : Denis-Fortier opportuniste

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, le 16 juin 2010

(Québec) Les Capitales collectionnent les héros improbables. Après des débuts laborieux autant en défensive qu'au bâton, Kevin Denis-Fortier a trouvé le moyen de produire le point victorieux dans un gain de 5-4 contre les Skyhawks de Sussex, hier soir. Et cela, à son premier match avec le club professionnel de Québec, sa ville natale!

«Ce n'est pas le plus beau coup sûr que j'ai frappé dans ma carrière, mais je vais le prendre», a assuré le grand gaillard de 22 ans, à propos de sa frappe à travers le monticule qui a fait marquer Patrick D'Aoust et brisait une égalité de 4-4, en septième manche.

Photo ci-dessus : Kevin Denis-Fortier a produit le point victorieux avec un simple en septième manche. (Photo : Le Soleil, Erick Labbé)

Rien de très scientifique, surtout que D'Aoust avait atteint le troisième coussin à l'aide d'un but sur balles et de deux mauvais lancers, gracieuseté du releveur des Skyhawks, Donald Jordat. «Au milieu de la septième, Patrick [Scalabrini, le gérant] m'a dit : "Va frapper une shot, après tu as fini". Bon, je n'ai pas fait de circuit, mais j'ai mis le bâton dessus et ç'a fait la job», a souligné Denis-Fortier, qui a ensuite été retiré de l'alignement par mesure défensive.

Car jusque-là, le produit junior des Diamants de Québec et choix de 38e ronde des Blue Jays de Toronto en 2006 avait connu une soirée difficile à sa nouvelle position de voltigeur de gauche. Le marqueur lui aura débité une seule erreur, sur son premier jeu défensif, mais il a semblé fragile durant sept manches.

«J'ai joué là une ou deux fois dans le junior, peut-être aussi dans le bantam», a confié le premier-but naturel. «Mais les erreurs, dans le baseball, ça arrive à tout le monde. Et ça faisait trois semaines que je n'avais pas joué, même si je continuais à m'entraîner.» À la plaque, il s'est dit «en retard toute la soirée», lui dont le premier coup sûr, obtenu à sa première apparition, a été soutiré grâce à un ricochet sur le gant du lanceur, évitant un gênant double-jeu.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.