Mai/100
La folie des mots (mai 2010)
Textes et recherches de Jacques Lanciault
Laval, le 28 mai 2010 – Un autre mois qui commence et encore, en mai, je continuerai à partager avec vous le fruit de mes recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute au fil de mes lectures... et je le rappelle, avant tout pour mon plaisir et je l’espère pour le vôtre!
Vendredi, 28 mai 2010
L’expression du jour : pays de cocagne
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte d’Ismaël Houdassine publié dans la revue Forces d’été 2010 : « Comme Rémi, de nombreux jeunes diplômés partent travailler ailleurs chaque année. … et la grande majorité lorgne bien entendu vers le pays de cocagne, les États-Unis. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’expression pays de cocagne comme suit : « pays imaginaire où l'on a tout en abondance. »
Jeudi, 27 mai 2010, le mot du jour : extimité
Source de la recherche : La chronique « Nouveau mot » de la revue Châtelaine de mai 2010 : « L’extimité fait écho à l’intimité. Elle illustre la tendance à montrer au plus grand nombre une partie de sa vie intime, normalement réservée à ses proches. La téléréalité, les sites de réseautage (My space, Facebook, etc) et les blogues seraient de bons exemples de ce phénomène. »
Définition :
L’encyclopédie en ligne Wikipédia nous apprend toutefois que ce mot a été utilisé pour la première fois par le psychiatre Jacques Lacan dès 1969.
« Mais le mot est resté alors limité à un usage théorique spécialisé. C’est Serge Tisseron qui l’a ramené à l’ordre du jour en lui donnant toutefois une signification différente dans son ouvrage L’intimité surrexposée (éd. Ramsay, août 2001, réédition Hachette, 2003) consacré au phénomène « Loft Story ». Il prétend par là s’opposer au mot “exhibitionnisme” utilisé au sujet des lofteurs, qui lui parait inadéquat. Le mot entre rapidement dans le langage courant.
Serge Tisseron, décrit en 2001, ainsi la signification qu’il donne au mot extimité : “Je propose d'appeler extimité le mouvement qui pousse chacun à mettre en avant une partie de sa vie intime, autant physique que psychique… Le désir d’extimité ne doit pas être confondu avec l’exhibitionnisme qui consiste à montrer toujours la même chose de soi dans un rituel figé.
Mercredi, 26 mai 2010, le mot du jour : ingénuité
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Jean-Claude Ravet publié dans le quotidien Le Devoir du 27 mai 2010 : « Étrange ingénuité, aussi, de la part de M. Rioux de considérer comme une bagatelle – ou tout au plus comme une maladresse – que les propos du cardinal aient été tenus dans un rassemblement politique. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom féminin ingénuité comme suit : « Sincérité innocente et naïve. »
Les synonymes proposés sont nombreux : candeur, franchise, ignorance, inexpérience, innocence, naïveté, pureté, simplicité, sincérité.
Mardi, 25 mai 2010, le mot du jour : essorillé
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Stéphane Baillargeon publié dans le quotidien Le Devoir du 26 mai 2010 :
« Là où tout est mauvais, c'est bien d'être le pire. Le tout nouveau, tout beau Nunuche atteint un sommet dans son genre, celui des magazines de pitounes, qu'il pastiche dans tous leurs travers.
L'humour glacé est arrivé en kiosque. La une donne le ton avec un mannequin essorillé, puisque la tendance du printemps en chirurgie esthétique recommande de se faire enlever les oreilles... »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le verbe essoriller comme suit : « Priver des oreilles en les coupant (ancien supplice)! »
Lundi, 24 mai 2010, le mot du jour : vespéral
Source de la recherche : La citation suivante, tirée d’un texte de Pierre Sormany publié dans le magazine Trente de mai 2010 : « “Le plus dur est de franchir la barrière du payant. Ensuite, il est plus facile de vendre de nouveaux services à l’utilisateur”, déclarait au quotidien vespéral (Le Monde) Emily Bell, directrice des contenus numériques du Guardian. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’adjectif vespéral comme suit : « Du soir, du couchant. »
Et effectivement, le quotidien « Le Monde » est un journal du soir.
Dimanche, 23 mai 2010, le mot du jour : curée
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Christian Rioux publié dans le quotidien Le Devoir du 21 mai 2010 : « Le cas du cardinal Ouellet devrait bientôt entrer dans les annales de ces exécutions rituelles. La violence du déluge qui s'est abattu sur lui relève de la curée irrationnelle. N'est-on pas allé jusqu'à comparer le primat de l'Église canadienne à un imam iranien, à le traiter de “salopard” et à souhaiter sa mort dans les pires souffrances? Comme ces femmes pendues pour adultère en Iran peut-être. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom féminin curée comme suit : « Le fait de s'acharner contre quelqu’un, lorsqu'il est en difficulté, en mauvaise posture. »
Le mot hallali est proposé comme synonyme.
Samedi, 22 mai 2010, l’expression du jour : vulgum pecus
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Serge Truffaut publié dans le quotidien Le Devoir du 20 mai 2010 : « Il faut savoir également que l'inspirateur des rouges, soit l'ex-premier ministre Thaksin, est honni par la caste dirigeante même si financièrement il fait partie de leur classe. Thaksin est milliardaire. Son handicap? C'est un nouveau riche; il est issu du vulgum pecus. Il est détesté par les vieilles fortunes, les vieilles familles, parce que de naissance il appartient à la caste populeuse, vulgaire, commune, grossière. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’expression pseudo latine vulgum pecus comme signifiant le commun des mortels, les ignorants.
Vendredi, 21 mai 2010, l’expression du jour : vertus cardinales
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Mario Roy publié dans le quotidien La Presse du 19 mai 2010 : « La santé et l’éducation demeurent des zones sinistrées parce que la défense des vertus cardinales associées au modèle québécois étouffe toute idée de progrès. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom féminin vertu comme étant une disposition constante à accomplir une sorte d'actes moraux, par un effort de volonté.
On y précise que les trois vertus théologales sont : la charité, l’espérance et la foi, tandis que les quatre vertus cardinales sont : le courage, la justice, la prudence et la tempérance.
Jeudi, 20 mai 2010, l’expression du jour : ex cathedra
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Richard Lacasse publié dans le quotidien Le Devoir du 18 mai 2010 : « Vos propos ex cathedra rappellent tristement ceux de l'archevêque brésilien Cardoso Sobrinho qui, en 2009, n'avait pas hésité à excommunier l'équipe médicale qui avait pratiqué l'interruption volontaire de grossesse d'une enfant de 9 ans agressée par son beau-père violeur. La mère avait subi la même punition canonique. Pour l'adulte ignoble qui a assassiné l'innocence d'une enfant: pas l'anathème.»
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit la locution adverbiale ex cathedra comme suit : « Du haut de la chaire, avec autorité, solennité, d'un ton doctoral, dogmatique. »
Mercredi, 19 mai 2010, le mot du jour : gloser
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Marc Thibodeau publié dans le quotidien La Presse du 15 mai 2010 : « Après avoir glosé sur l’ascension de l’actuelle première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, sortie auréolée des élections régionales, la presse se concentre maintenant sur les intentions du directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Khan. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le verbe gloser comme suit : « se perdre en discussions, en vains discours, à propos de tout.»
Mardi, 18 mai 2010, le mot du jour : subrepticement
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Marie-Andrée Chouinard publié dans le quotidien Le Devoir du 14 mai 2010 : « Reculant devant une – autre! – polémique, le gouvernement Charest a subrepticement changé de vocable autour de la franchise santé, troquant la “décision” pour la “discussion”. Pour se dégager du bourbier, les jeux de sémantique sont parfois commodes. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’adverbe subrepticement comme suit : « Par surprise, à la dérobée; d'une manière dissimulée ou insensible. »
Des synonymes sont proposés : en cachette, clandestinement, furtivement.
Lundi, 17 mai 2010, le mot du jour : galimatias
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Christian Rioux publié dans le quotidien Le Devoir du 14 mai 2010: « Ce qui frappe aussi dans ce galimatias, c'est l'absence de compréhension de ce qu'est la langue écrite. Normalement, vers la 2e ou la 3e année, chacun apprend qu'il ne peut pas écrire comme il parle. Alex, elle, ne semble jamais avoir franchi ce pas. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom masculin galimatias comme suit : « Discours, écrit confus, embrouillé, inintelligible.»
Des synonymes sont proposés : baragouin, charabia, pathos, phébus!
Dimanche, 16 mai 2010, le mot du jour : véreux
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Micheline Dumont publié dans le quotidien Le Devoir du 13 mai 2010 : « Eh bien, cher monsieur, l'épisode des Yvettes, vécu dans la foulée du référendum de 1980, a été beaucoup étudié, mais le résultat de ces études tarde à influencer la mémoire collective, et plusieurs personnes continuent de placer cet événement dans la série des “manoeuvres politiques, comme nous en connaissons encore aujourd'hui, où les politiciens véreux nous entraînent dans les tromperies, les mensonges et la corruption”. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit au sens propre l’adjectif véreux comme suit : « Qui contient un ver, est gâté par des vers. » Et au figuré, comme dans la phrase ci-dessus, comme suit : « Moralement douteux, malhonnête. »
Samedi, 15 mai 2010, la phrase du jour : « Qui l’eût cru? »
Source de la recherche : Le titre suivant coiffant un texte de Jean Dion, publié suite à la victoire surprise des Canadiens sur les Pingouins de Pittsburgh dans le quotidien Le Devoir du 13 mai 2010 : « Qui l’eût cru? » Dans ce titre, mon interrogation est la suivante : à quel temps est conjuguée la phrase?
Définition :
L’Art de conjuguer de Bescherelle nous indique qu’il s’agit du « conditionnel passé 2e forme », un conditionnel qui se conjugue de la même manière que le « plus-que-parfait du subjonctif » sans le « que ».
La grammaire du français actuel de Michel Théoret et André Mareuil, quant à elle, nous informe que le conditionnel passé indique une situation future par rapport à un moment passé.
Et en effet, qui aurait pu croire, avant le début de la série Montréal – Pittsburgh, que l’équipe de la métropole sortirait grande gagnante de cette compétition!
Vendredi, 14 mai 2010, le mot du jour : panache
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Veronika Dorman publié dans le quotidien Le Devoir du 10 mai 2010 : « Cette année, le 65e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie dans la Seconde Guerre mondiale, appelée en Russie “Grande guerre patriotique”, a été fêté de tous les panaches. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom masculin panache comme suit : « ce qui a du brio, de l'éclat, de la gloire, comme les parades militaires, les attitudes chevaleresques. »
Les synonymes proposés sont : brio, éclat, prestige.
Jeudi, 13 mai 2010, le mot du jour : vaquer
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de François Brousseau publié dans le quotidien Le Devoir du 10 mai 2010 : « Je suis à Times Square, en ce lumineux dimanche matin de mai, à l'endroit précis où, huit jours plus tôt, la peur d'un 11-Septembre bis a fait frissonner les New-Yorkais. La présence policière est forte, et quelques touristes s'émeuvent de se trouver en ce lieu dont le monde entier parlait la semaine dernière. “I Was There” : on approche la célébrité comme on peut...
Autrement, tout le monde vaque — les policiers font la police, et les touristes les touristes — puisque le mot d'ordre ici, parfaitement paradoxal, est à la fois d'être sur ses gardes, de rapporter à l'officier le plus proche (dix mètres au maximum) toute vision suspecte... »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le verbe vaquer comme suit : « S'occuper de…, s'appliquer à. »
Instinctivement, c’est bien la définition que je donnais à ce verbe. Sauf, qu’il me semblait qu’il lui fallait un complément, comme « vaquer à ses occupations ».
Et il semble que j’aie raison, puisque Le Grand Robert qualifie le verbe vaquer de verbe transitif indirect, donc qui exige un complément indirect. Cependant, vaquer peut aussi être intransitif, mais alors il prend le sens de vacant et signifie être vacant, inoccupé, sans titulaire, ce qui semble être le contraire de ce qu’avance monsieur Brousseau.
Mercredi, 12 mai 2010, l’expression du jour : le péché d’Onan
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Mathieu Perreault publié dans le quotidien La Presse du 12 mai 2010 : « C’est le clergé français qui dans la première moitié du XIXe siècle a engagé l’Église catholique dans la guerre à la contraception pour contrecarrer les effets de la Révolution. Auparavant, la sexualité conjugale et “le péché d’Onan” n’intéressaient pas les prêtres. »
Définition :
L’encyclopédie en ligne Wikipédia explique ce qu’est le péché d’Onan à sa page qui traite de l’onanisme, qui n’est qu’un autre mot pour désigner la masturbation. Voici l’explication de Wikipédia :
« Dans l'Ancien Testament, Onan est un personnage qui, refusant de féconder l'épouse de son défunt frère (comme la tradition l'exigeait), aurait préféré “laisser sa semence se perdre dans la terre”.
L’Ancien Testament précise qu’Er et Onan sont les deux fils de Juda. Er mourut pour avoir été méchant. Le père voulut que son second fils Onan épouse la veuve, selon l’ancienne loi des Égyptiens et des Phéniciens, leurs voisins : cela s’appelait susciter des enfants à son frère. Le premier-né du second mariage porterait le nom du défunt et c’est ce qu’Onan ne voulait pas. Il haïssait la mémoire de son frère ; et pour ne point faire d’enfant qui portât le nom d'Er, il jeta sa semence à terre, enfreignant ainsi la loi du lévirat. Il fut puni de mort par Dieu!»
Mardi, 11 mai 2010, nouveaux mots : mobinaute et mobilaute
Source de la recherche : L’édition d’avril 2010 du magazine Châtelaine attirait l’attention de ses lecteurs et lectrices sur un nouveau mot dont l’usage est recommandé par l’Office québécois de la langue française, le mot mobinaute.
Définition :
Le grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française définit le nom mobinaute comme suit : « Internaute qui, lors de ses déplacements, a accès au réseau Internet à partir d'un appareil mobile intégrant un micronavigateur Web. Un appareil mobile peut être, par exemple, un téléphone cellulaire ou un assistant numérique personnel. »
Les termes mobinaute et mobilaute ont été formés sur le modèle d'internaute. Dans ce cas-ci, on a appliqué la contraction des mots MOBIle et interNAUTE, et des mots MOBILe et internAUTE).
Lundi, 10 mai 2010, le mot du jour : trépigner
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Marie-Andrée Chouinard publié dans le quotidien Le Devoir du 7 mai 2010 : « Médecins et infirmières trépignent, revendiquent haut et fort un partenariat qui redéfinirait, dans le tourbillon de la pratique, les rôles et responsabilités de chacun. L'autorisation légale existe. Les premiers concernés, réunis cette semaine sur une même tribune, souhaitent concrétiser ce nouveau pacte. Ils sont prêts, comme jamais ils ne l'ont été. Mais le terrain reste imperméable à cette révolution. »
Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le verbe trépigner comme suit : « Frapper des pieds contre le sol à plusieurs reprises sous l’effet d’une émotion vive.»
Évidemment, il faut attribuer un sens métaphorique à « trépignent « dans le texte de madame Chouinard.
Dimanche, 9 mai 2010, le mot du jour : dévoyer
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Josée Boileau publié dans le quotidien Le Devoir du 7 mai 2010: « Mais simple détail dans le contexte actuel. Car payer les achats d'essence d'un député n'est que de la menue monnaie dans toute cette nébuleuse d'argent qui circule dans le royaume du Québec et qui en pourrit toute la vie publique. L'argent qui permet d'obtenir de juteux contrats d'infrastructures publiques; l'argent qui protège des monopoles; l'argent qui tasse la concurrence. L'argent qui dévoie un service, les CPE, qui faisait la fierté du Québec. L'argent qui permet d'arriver au pouvoir, l'argent qui permet de s'y maintenir. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le verbe dévoyer comme suit: « Détourner du droit chemin, de la morale, entraîner dans l'erreur. »
Un synonyme proposé est : pervertir.
Samedi, 8 mai 2010, le mot du jour : ouste
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Josée Boileau publié dans le quotidien Le Devoir du 7 mai 2010: « ouste, le ministre (Tony Tomassi) dont 74 % des Québécois réclamaient le départ, selon un sondage Agence QMI-Léger Marketing publié hier. »
Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit l’interjection ouste comme suit : « Va-t’en (ou allez-vous-en). »
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française apporte quant à lui un sens supplémentaire : « Interjection employée pour chasser ou presser quelqu’un, comme dans “Oust, dépêche-toi ! ” »
Évidemment, ce deuxième sens n’est pas celui dont madame Boileau donne à l’interjection ouste dans son texte.
Vendredi, 7 mai 2010, le mot du jour : tirade
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Josée Boileau publié dans le quotidien Le Devoir du 7 mai 2010 : « Si c’est à du théâtre que nous assistons présentement, comme le disait hier à l’Assemblée nationale le premier ministre Jean Charest, alors la pièce est très mauvaise. Et retirer de la scène un comédien – non pas pour l’ensemble de sa mauvaise performance mais au prétexte d’une seule tirade fautive – ne suffira pas à faire taire les huées et les sifflets du public. »
Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom féminin tirade comme suit : « Au théâtre, ensemble de ce que dit un personnage d’un trait, sans interruption. »
Jeudi, 6 mai 2010, le mot du jour : tancer
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Bernard Descôteaux intitulé « Un témoin engagé » que l’on retrouve dans le cahier du 100e anniversaire du quotidien Le Devoir publié le 9 janvier 2010 : « Alliés des conservateurs un jour, il les critique le lendemain, tançant aussi bien son mentor Laurier, notablement à l’égard de la marine de guerre qu’Ottawa veut créer et mettre au service de l’Empire.»
Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le verbe tancer comme suit : « Réprimander, admonester. »
Mercredi, 5 mai 2010, le mot du jour : fondrière
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Gilles Lesage intitulé « Indépendants nous resterons » que l’on retrouve dans le cahier du 100e anniversaire du quotidien Le Devoir publié le 9 janvier 2010 : « Le Devoir n’est pas appelé à suivre les pentes douces… qui souvent mènent aux fondrières. »
Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom féminin fondrière comme suit : « Affaissement, crevasse plein(e) d’eau ou de boue dans un chemin défoncé. »
Mardi, 4 mai 2010, le mot du jour : aggiornamento
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Bernard Descôteaux intitulé « Un témoin engagé » que l’on retrouve dans le cahier du 100e anniversaire du quotidien Le Devoir publié le 9 janvier 2010 : « Le Devoir d’aujourd’hui est bien différent de celui d’hier. Au début des années 90, la direction et le conseil d’administration procédèrent à ce qui fut une véritable re-fondation de l’entreprise. Une nouvelle société éditrice fut formée, Le Devoir inc., et l’arrivée de nouveaux actionnaires permit de moderniser le journal et de lui donner un nouveau souffle. Cet aggiornamento a profondément transformé Le Devoir, sans qu’il ait toutefois eu à renoncer à sa différence et au principe d’indépendance si cher à son fondateur.»
Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom masculin aggiornamento comme suit : « Adaptation à l’évolution du monde, à la réalité contemporaine, notamment en parlant de l’Église. »
Aggiornamento, en italien signifie : mise à jour!
Lundi, 3 mai 2010, le mot du jour : circonvolution
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Stéphane Baillargeon, publiée dans le quotidien Le Devoir du 30 avril 2010 : « Le médiateur Pierre-Marc Bédard (dans le conflit opposant Le Journal de Montréal à ses employés) proposera alors “différents scénarios susceptibles de relancer les discussions”, selon le communiqué diffusé hier par le ministère du Travail. La formulation tout en circonvolutions réduit les attentes. »
Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom féminin circonvolution comme suit : « Paroles détournées. Parler en usant de circonvolutions : tourner autour de son sujet, sans le traiter directement. »
Dimanche, 2 mai 2010 : l’expression du jour : délit de faciès
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de l’agence France-Presse, publiée dans le quotidien Le Devoir du 30 avril 2010 : « Plusieurs hôtels de l'État frontalier du Mexique signalent déjà des annulations, après la signature par la gouverneur Jan Brewer d'une loi qui légalise, selon ses opposants, le délit de faciès, en permettant à la police de contrôler le statut migratoire de quiconque en cas de “doute raisonnable”.».
Définition :
Le dictionnaire du correcteur informatique Antidote définit la locution délit de faciès comme suit : « Physionomie ou couleur de peau servant implicitement de seul prétexte à un contrôle d’identité. »
Samedi, 1er mai 2010, le mot du jour : notoire
Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Julie Stanton, publiée dans la revue Madame de mai 2010 : « Seule ou en collaboration, elle (Alice Parizeau) publie plusieurs ouvrages notoires… »
Définition :
Le dictionnaire du correcteur informatique Antidote définit l’adjectif notoire comme suit : « Se dit d’une chose connue d’un très grand nombre de personnes. Ex. Un fait notoire, un incident notoire. »
Notoire et notable sont des mots de sens différent, mais de forme à peu près semblable. Notable signifie : « Digne d’être noté, remarquable, important. » Ex. Un effort notable.
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