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Le musée de la villa Borghèse : du très grand art!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 34e d'une série de reportages sur deux magnifiques périples en Italie effectués en 2008 et 2009.

La façade de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Rome, Italie, jeudi 23 octobre 2008 — Après nos pérégrinations de la matinée au cours desquelles nous avons découvert les multiples trésors de cinq églises romaines, l’après-midi sera consacré à une seule visite… mais quelle visite! Le Musée de la Galerie Borghèse, le Museo e Galleria Borghese, le plus beau musée que nous ayons eu la chance de visiter en Italie. Puis, en soirée, délicieux souper d’adieu dans la plus pure tradition de Voyages Lambert.

Notre photo : La magistrale façade de la villa Borghèse avec ses niches ornées de sculptures s’ouvre sur un magnifique parc de quelque 80 hectares!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

La façade de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une vue rapprochée des nombreuses sculptures de la façade de la villa Borghèse à Rome.

Notre rendez-vous est à 15 heures, car les visites au musée de la Villa Borghèse, autant individuelles que de groupes, sont exclusivement sur rendez-vous. Le temps maximum des visites est de deux heures… et jamais plus de deux cents personnes ne sont admises en même temps.

Le parc qui entoure la villa est de toute beauté. Malheureusement, sa visite n’est pas au programme.

Le parc de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le parc de la villa Borghèse est un réel plaisir pour les yeux.

Le parc de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Un bel agencement floral dans les grands jardins qui entourent le musée de la Villa Borghese à Rome.

Le parc de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Une vue splendide de l’allée principale du parc de la Villa Borghese.

Le parc de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Tout juste avant d’entrée au musée, Céline respirait l’air pur du parc.

Évidemment, les caméras sont interdites, tout comme les sacs à main et à dos, à l’intérieur de la galerie. Tout doit être déposé au vestiaire. Pour agrémenter le texte ci-dessous, vous pourrez admirer des photos de certaines œuvres significatives. Elles proviennent toutes du site Internet de la Galerie Borghese (http://www.galleriaborghese.it/borghese/en/edefault.htm).

En fait, la villa Borghèse compte trois musées : la galerie Borghèse, le musée de la Villa Giulia et la galerie nationale d'Art moderne et contemporain. Nous ne visiterons que la galerie Borghèse.

C’est au cardinal Scipion Borghèse, un grand collectionneur d'œuvres d'art que nous devons ce magnifique musée. C’est lui qui fit ériger la villa en 1605 selon les plans de l’architecte Flaminio Ponzio, l’architecte du pape Paul V, son oncle.

Dès la construction du petit palais réalisée, Scipion Borghèse y installa sa magnifique collection d’œuvres d’art et se mit à en acquérir de nombreuses autres, dont plusieurs d’artistes tels Boromini et Caravage que son oncle, le pape Paul V, avait pris sous son aile. Avec comme résultat qu’il a constitué une des plus époustouflantes collections de tableaux et de sculptures du XVIe et XVIIe siècles.

Même si la collection originale de Scipion Borghèse s’est un peu éparpillée au fil des siècles, de grandes œuvres sont toujours conservées à la galerie Borghèse.

Nous entrons dans un grand hall. C’est magnifique. Les murs et les plafonds sont couverts de fresques ainsi que de superbes sculptures.

Le plafond est dédié à la gloire de Rome avec ses scènes de batailles.

Comment reconnaître l'époque des statues?
Dès notre entrée dans la première salle, notre guide, Henrietta, tient à rendre notre visite utile. Elle semble s’être donné comme mission de nous offrir la capacité de reconnaître d’un seul coup d’œil de quelles époques proviennent les statues. Une formation que l’on pourrait qualifier de «Datation des statues 101»!

Et, somme toute, elle a assez bien réussi.

Premièrement, nous dit-elle, les statues archaïques de style grec sont figées. Elles sont toujours en position frontale avec le regard fixe, les pieds plantés au sol et les bras de chaque côté du corps.

Puis, les statues de style classique qui proviennent du Ve siècle av. J.-C. On remarquera que le talon quitte quelque peu le sol et que les bras sont soulevés. Les artistes d’alors visent la perfection des dieux, la grande élégance.

Puis, vient le style helléniste, qui lui date du troisième siècle av. J.-C. Il privilégie l'expression du visage.

La Vénus triomphante de Canova
Après avoir apprécié une foule de statues provenant de l’antiquité grecque, nous entrons dans la salle qui présente le symbole même de la galerie Borghèse d’aujourd’hui, c’est-à-dire une sculpture représentant la sœur de Napoléon Bonaparte, Pauline, étendue nue sur un lit, de marbre.

L’œuvre a été commandée par Camillo Borghèse, l’époux de Pauline, à l’artiste le plus célèbre d’Europe à cette époque, Antonio Canova. Celui-ci y travailla de 1805 à 1808.

Il a assimilé Pauline à la déesse Vénus. C’est pourquoi elle tient dans sa main gauche la pomme d’or reçue de Pâris.

Sans être connaisseurs d’art, nous ne pouvons qu’être très impressionnés par cette œuvre!

La Vénus triomphante de Canova, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La superbe « Vénus triomphante » d’Antonio Canova.

Puis, nous enchaînons les salles une après l’autre. Dans la salle dite «du soleil», nous voyons les œuvres suivantes : Les travaux d'Hercule, Le lion d'Israël et une statue de David s'élançant pour tuer Goliath.

Apollon et Daphné du Bernin
Dans une autre salle, il y a une grande statue dans le centre de la pièce, c’est l’artiste Gian Lorenzo Bernini, dit le Bernin, qui a réalisé cette œuvre en s’inspirant « Des métamorphoses » d’Ovide. La nymphe Daphné repousse les avances du dieu Apollon qui brûle de désir pour elle. Mais la jeune fille a fait vœux de chasteté. L’œuvre montre Apollon rejoignant Daphné qui sentant le dieu la rejoindre invoque une transformation libératrice qui lance sa métamorphose en laurier!

La statue nous montre que déjà les cheveux de la nymphe ont commencé à se transformer en feuillage et ses pieds en racines. Elle est immortalisée en lançant un cri, sans doute le résultat de la constatation qu'elle ne sera plus femme, mais plutôt arbre!

Apollon et Daphné de Bernini, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La transformation de Daphné en laurier est commencée.

Apollon et Daphné de Bernini, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : On peut voir la main d’Apollon qui caresse… l’écorce de l’arbre.

Nous poursuivons la visite. Dans une autre salle, il y a une petite chapelle. Nous sommes dans la maison d'un cardinal après tout.

Le rapt de Proserpine... une oeuvre du Bernin
Puis, nous entrons dans une immense salle où il y a la statue d’une belle femme qui semble repousser les avances d'un dieu. Les expressions traduites sur les visages des deux personnages par l’artiste sont tout à fait fascinantes. Il s’agit d’une autre œuvre de l’artiste Gian Lorenzo Bernini, « Le Rapt de Proserpine ».

Proserpine était à cueillir des fleurs lorsque Pluton, le roi des Enfers, la voit. Ce dernier est soudain pris d'un grand désir pour la jeune fille. Il décide de l’enlever. L’œuvre du Bernin nous montre Pluton qui attrape Proserpine. Celle-ci tente de se libérer, sa main droite repoussant le visage du dieu.

Le rapt de Proserpine de Bernini, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Les doigts de Pluton sur la cuisse de Proserpine, d’un réalisme inimaginable dans du marbre.

Nous voyons également une statue d'Artémis Borghèse, une réplique en miniature du « Taureau de Farnèse », dont nous avons pu admirer l’original au Musée national de Naples, une œuvre qui illustre le supplice de Dircé.

Puis, dans une autre salle, nous sommes éblouis par l’« Hermaphrodite endormie », une réplique romaine d’une statue du Grec de Polyclète.

Finalement, dans une autre pièce, il y a plusieurs statues, dont celle dite « Des trois âges de la vie (enfant, adulte et vieillard).

Nous passons dans la salle égyptienne, témoignant de l'époque des découvertes égyptiennes. Cette salle date du XIXe siècle et son plancher est entièrement de mosaïques romaines.

La Madone des Palefreniers de Caravage
Notre guide réunit le groupe devant un premier tableau. Un magnifique tableau mettant en scène la Vierge Marie, Sainte-Anne et l'enfant Jésus avec un serpent. Il s’agit de « La Madone des Palefreniers » de Michelangleo Merisi da Caravaggio, dit le Caravage!

On y voit Jésus qui avec l’aide de sa mère écrase la tête d’un serpent sous le regard de Sainte-Anne. La toile a longtemps été interdite parce qu’elle représentait la Vierge Marie avec un décolleté.

La Madone des Palefreniers de Caravage, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La Madone des Palefreniers de Caravage.

Il y a plus d’une heure quinze que nous visitons le premier étage. Nous allons certainement manquer de temps pour la visite du deuxième étage, là où sont présentées les peintures.

Il y a des tableaux d’artistes italiens du XVIe siècle, surtout de Raffaello Sanzio, dit Raphaël. Des œuvres fabuleuses que nous devons admirer… presque au pas de course

La déposition du Christ de Raphaël, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La déposition du Christ de Raphaël.

L’amour sacré et l’amour profane de Vecellio, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : L’amour sacré et l’amour profane de Tiziano Vecellio, dit le Titien.

Le pape Jules II de Raphaël, Musée de la villa Borghèse, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Portrait du pape Jules II de Raphaël .

Puis la cloche sonne… comme à la petite école. Notre visite est terminée! Nous devons quitter l’enceinte du musée et de nombreux gardes de sécurité y voient.

Nous reprenons notre car un peu avant 17 h 30, il pleut légèrement et il fait 22 degrés Celsius. La circulation est très lourde sur le chemin qui nous ramène à notre hôtel.

Finalement, nous retrouvons le confort de notre chambre à 18 heures. Nous devons nous préparer, car ce soir c’est notre souper d’adieu.

Céline à Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Céline est très chic pour notre souper d’adieu.

Céline à Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Et elle porte fièrement son petit bijou, souvenir de Rome.

Nous quittons l’hôtel, en car, à 19 h 45. Destination, le restaurant « Cantine del Vecchio » où nous ferons bombance!

Au menu, tout d’abord un vin mousseux en apéro, puis des hors-d'œuvre composés de petites bouchées, une entrée d’aubergine farcie, un plat de pâte à l'orange et au porc, suivi d’un tendre filet de veau en sauce accompagné de pommes de terre rissolées servies avec un vin rouge du Chianti. Et pour dessert, un « tiramisu » spécialement servi pour souligner l’anniversaire de Céline.

Cantine del Vecchio à Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le charmant sourire de notre serveuse.

Notre table à la Cantine del Vecchio à Rome, Italie.

 Notre table à la Cantine del Vecchio à Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Notre table à la Cantine del Vecchio

D’ailleurs, notre accompagnatrice, Gracia, lui offre un souvenir de notre voyage : un petit bibelot représentant une « trinacria », c’est-à-dire une Méduse à tête de femme, ailée et coiffée d'un nœud de serpent d’où rayonnent trois jambes. C’est le symbole de la Sicile.

Ce fut une soirée des plus agréable!

De retour à la chambre à 23 h 15!

À suivre
Demain, derrière journée à Rome… il nous faut absolument voir la Fontaine de Trévi, la place Navone, le Panthéon, la place d’Espagne…

La place d’Espagne, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : A Rome, partant de la place d’Espagne, la piazza di Spagna, un majestueux escalier mène à l’église française de la Trinité-des-Monts! Un endroit où en tout temps il y a foule!

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