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Pierre-Luc LaForest aboutit à Taïwan (Revue de presse)
Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 10 mai 2010
Pierre-Luc LaForest avait misé qu’un bon début de saison chez les Patriots de Somerset de la ligue Atlantic lui ouvrirait des portes en Asie.
L’ancien des Capitales de Québec a remporté son pari. Lundi matin, LaForest a accepté une proposition contractuelle d’une équipe de la Ligue de baseball professionnelle de la Chine. La CPBL compte quatre clubs basés à Taïwan.
LaForest s’envolera vers le continent asiatique vendredi et il devrait revêtir l’uniforme à compter de mardi prochain. Entre-temps, il fera provision d’armes chez un manufacturier de Québec.
Notre photo : Pierre-Luc Laforest alors qu'il portait les couleurs des Bulls de Durham, le club école AAA des Devil Ray de Tampa Bay.
« Un agent que je connais depuis une douzaine d’années, Brian Greiter, m’a appelé tard dimanche soir pour s’informer de mon intérêt pour Taïwan.
« Dans l’énervement, je n’ai même pas songé à demander quelle était le nom de l’équipe pour laquelle je jouerais. Je n’ai pas hésité longtemps après qu’il m’a parlé des conditions salariales offertes par ce club! Sans entrer dans les détails, disons qu’ils paient mieux leurs joueurs que dans les ligues indépendantes nord-américaines », a rigolé LaForest, qui touchait quelque 2 000 $US par mois chez les Patriots... avant les déductions de logement!
LaForest, le joueur par excellence de la ligue Can-Am l’été dernier dans l’uniforme des Capitales de Québec, a complété son association avec le club de la ligue Atlantic, hier après-midi, avec une performance d’un coup sûr en trois présences.
« Je n’avais pas toute la tête au baseball », a avoué l’athlète de 32 ans, originaire de Gatineau.
En seize matchs, il aura conservé une moyenne de 0,259, frappé trois coups de circuits, autant de doubles et produit 16 points au sein d’une équipe (fiche 9-7) qui gagnait grâce à la puissance de son offensive.
« Nous tirions régulièrement de l’arrière par quatre ou cinq à zéro en début de match. Nos partants peinaient depuis le début de la saison. Je ne regrette pas d’avoir joué à Somerset mais le but n’était pas de passer tout l’été dans l’Atlantic League.
« En amorçant ma saison un mois plus tôt qu’à Québec et au sein d’une ligue dont les alignements regorgent de vétérans, j’augmentais les chances de me faire voir par les dépisteurs. »
En sol inconnu
Dans un passé récent, Taïwan comptait deux ligues professionnelles avec un total de onze clubs engagés. Michel Laplante, l’ex-gérant des Capitales, y a évolué durant la saison 1997.
Les scandales (matchs truqués, paris illégaux) ont miné la confiance et l’intérêt des amateurs. En décembre dernier, des fouilles ont été conduites dans les vestiaires et dortoirs des joueurs!
Bref, LaForest, qui a participé à deux camps d’essai au Japon depuis le mois d’octobre, compte bien se servir de son séjour à Taïwan pour se faire rapidement un nom en Asie.
« Les clubs embauchent les joueurs étrangers sur une base mensuelle. Si tu veux conserver ton emploi, tu dois produire », a conclu LaForest qui sera employé aux 1er et 3e coussins par les Chinois.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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