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La folie des mots (mars 2010)

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Mes dictionnaires.Laval, le 25 mars 2010 – Un autre mois qui commence. Et pour un cinquième mois consécutif, en mars, je continuerai à partager avec vous le fruit de mes recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute au fil de mes lectures... et je le rappelle, avant tout pour mon plaisir et je l’espère pour le vôtre!

Jeudi, 25 mars 2010, le mot du jour : de galère

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Michèle Ouimet, publiée dans le quotidien La Presse du 22 mars 2010 : « Ils sont des années en prison. Aujourd’hui, ils sont vieux, vulnérables, malades. Libérés depuis peu, ils paient le prix pour leurs années de galère. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit au sens figuré le nom féminin galère comme suit : « Métier, situation, séjour extrêmement pénible; bagne.»

Mercredi, 24 mars 2010, le mot du jour : pharisaïsme

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un commentaire de Jacques Keables, publiée dans le quotidien Le Devoir du 21 mars 2010 : « Ce texte, qui se veut magistral, est pourtant plein d'affirmations gratuites formulées d'autorité et non sans quelque démagogie, d'inexactitudes et, à l'occasion, d'un... pharisaïsme surprenant en ces lieux. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom masculin pharisaïsme comme suit : « Ostentation de la dévotion, de la piété, de la vertu; comportement de pharisien.»

Et un synonyme est présenté, soit : hypocrisie.

Mardi, 23 mars 2010, le mot du jour : môle

Source de la recherche : La phrase suivante apparaissant sous une photo accompagnant un texte de Caroline Montpetit, publiée dans le quotidien Le Devoir du 20 mars 2010 : « Le môle d’Antonelliana, emblème de la ville de Turin. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom féminin môle comme une : « construction massive. »

L’encyclopédie en ligne Wikipédia présente une page sur le môle d’Antonelliana mentionnant entre autres : La Mole Antonelliana est une structure en maçonnerie en forme de dôme de 167,5 mètres de haut, érigée à Turin, dont la construction commença en 1863. C'est l'un des plus hauts édifices en maçonnerie d'Europe, devenue le monument qui symbolise la ville, à l'instar de la Tour Eiffel pour Paris. Située via Montebello, au cœur de la ville, elle doit son nom à l'architecte qui l'a conçue, Alessandro Antonelli.

Destinée à l'origine à devenir le lieu culte de la communauté juive de Turin, elle est aujourd'hui devenue le siège du Musée national du cinéma.

Lundi, 22 mars 2010, la locution du jour : en filigrane

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Marie-André Chouinard, publiée dans le quotidien Le Devoir du 17 mars 2010 : « Il y a beaucoup à lire en filigrane dans l’avis publié hier par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit la locution adverbiale en filigrane comme suit : « D'une façon implicite. »

Dimanche, 21 mars 2010, le mot du jour : dévisser

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Serge Truffaut, publiée dans le quotidien Le Devoir du 15 mars 2010 : « Cette intervention, Juncker l'a faite après que le premier ministre grec, George Papandréou, eut construit un plan d'austérité avalisé par ses partenaires. Et alors? Les spéculateurs ont poursuivi leur offensive en faisant le pari que la Grèce va faire faillite et que l'euro va dévisser. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit en langage familier l’adjectif dévisser comme suit : « S'en aller, partir. »

Samedi, 20 mars 2010, le mot du jour : vespéral

Source de la recherche : La phrase suivante tirée du roman de Stephenie Meyer, Révélation: « Rien n’indiquait que la journée touchait à sa fin, qu’il allait être temps de passer à table ou de s’adonner à des activités vespérales.» (page 527)

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’adjectif vespéral (ale) comme suit : « Du soir, du couchant. »

Vendredi, 19 mars 2010, le mot du jour : adamantin

Source de la recherche : La phrase suivante tirée du roman de Stephenie Meyer, Révélation: « Son visage resplendissait, telle une flamme blanche qui se serait allumée derrière sa peau adamantine.» (page 400)

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’adjectif adamantin comme suit : « Éclatant, brillant comme un diamant, un cristal. »

Jeudi, 18 mars 2010, le mot du jour : fastoche

Source de la recherche : La phrase suivante tirée du roman de Stephenie Meyer, Révélation: « Je ne captais rien, à ce moment-là. Maintenant qu’elle est libérée de tout angle mort, c’est fastoche.» (page 392)

Définition :
Le dictionnaire du correcteur information Antidote définit l’adjectif fastoche, tel qu’utiliser dans le langage familier, comme suit : « Facile! »

Mercredi, 17 mars 2010, le mot du jour : batture

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’une publicité du roman « L’Isle silencieuse » de Maurice Gagnon, publiée dans le quotidien Le Devoir du 13 mars 2010 : « Un noyé sur la batture de l’île aux Grues, en face de Montmagny. Nous sommes en 1947, c’est l’automne. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit, à titre de régionalisme canadien, le nom féminin batture comme suit : « Partie du rivage que la marée descendante laisse à découvert.»

Un synonyme proposé est estran

Mardi, 16 mars 2010, le mot du jour : casuistique

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’une chronique de Denise Bombardier, publiée dans le quotidien Le Devoir du 13 mars 2010 : « La philosophie de nos chartes des droits et libertés établit la suprématie de l’être humain sur la société. L’application de ces chartes repose sur des cas précis à partir desquels s’instaure la norme légale. Certains pourraient y déceler des relents de casuistique, cette méthode si chère aux jésuites du XVIIe siècle. »

Définition :
Le dictionnaire du correcteur information Antidote définit le nom féminin casuistique, dans un sens péjoratif, comme suit : « Argumentation subtile ou spécieuse sur des problèmes de morale. »

Lundi, 15 mars 2010, les mots du jour : pécher et pêcher

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un éditorial de Bernard Descôteaux publié dans le quotidien Le Devoir du 6 mars 2010 : « Ce débat sur les écoles passerelles a été rouvert l'automne dernier par la Cour suprême. Invalidant le projet de loi 104, elle ordonnait à Québec de mettre en place, pour la rentrée de septembre prochain, un nouveau cadre réglementaire ou législatif. Selon elle, ce projet de loi adopté en 2002 péchait en rejetant d'emblée le parcours pédagogique d'un enfant en anglais sous le prétexte d'un recours à des subterfuges pour fréquenter une école anglophone. Il faut plutôt évaluer le parcours de chaque enfant qui, par sa durée ou autrement, pourrait être valable. »

Définition :
Le dictionnaire du correcteur information Antidote définit le verbe pécher comme suit : « Avoir un défaut. »

Il ne faut pas confondre le verbe pécher du verbe dont l’écriture est fort semblable pêcher qui lui signifie : Mettre un dispositif dans l’eau dans le but de prendre du poisson, ou d’autres animaux vivant dans l’eau.

Dimanche, 14 mars 2010, les mots du jour: hôtel particulier, mas, chateau, prieuré, maison de maître, manoirs, bastide et chartreuse

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Louise Gaboury publié dans le quotidien Le Devoir du 6 mars 2010 : « Les paysages variés du sud de la France, vignobles, landes, forêts, villages médiévaux, champs de lavande ondulant sous le vent, pinèdes, oliveraies, garrigues, fleuves et rivières, évoquent la douceur de vivre. Le riche patrimoine architectural de la région, où figurent hôtels particuliers, mas, châteaux, prieurés, maisons de maîtres, manoirs, bastides et chartreuses, reflète cette incroyable diversité. Ce potentiel immense a engendré une exceptionnelle collection de chambres d'hôtes et de gîtes de charme ayant chacun leur âme, mais comme commun dénominateur l'art de vivre français doublé d'une qualité d'accueil. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit ainsi les mots suivants :

Hôtel particulier : Demeure citadine d’un riche particulier.
Mas : Ferme ou maison de campagne de style traditionnel, en Provence.
Château : Demeure féodale fortifiée et défendue par un ensemble de fossés.
Prieuré : Couvent dirigé par un prieur, une prieure; une abbaye.
Maison de maître : maison occupée par le propriétaire, grande maison cossue.
Manoir :Logis seigneurial, petit château ancien, situé d'ordinaire à la campagne.
Bastide : En Provence, il s’agit d’une ferme isolée, ou par extension, d’une petite maison de campagne. Cependant, au moyen âge, il s’agissait d’un ouvrage de fortification.
Chartreuse : Petite maison de campagne isolée ou encore un couvent de chartreux, construit dans un lieu isolé.

Samedi, 13 mars 2010, le mot du jour : garrigue

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Louise Gaboury publié dans le quotidien Le Devoir du 6 mars 2010 : « Les paysages variés du sud de la France, vignobles, landes, forêts, villages médiévaux, champs de lavande ondulant sous le vent, pinèdes, oliveraies, garrigues, fleuves et rivières, évoquent la douceur de vivre. Le riche patrimoine architectural de la région, où figurent hôtels particuliers, mas, châteaux, prieurés, maisons de maîtres, manoirs, bastides et chartreuses, reflète cette incroyable diversité. Ce potentiel immense a engendré une exceptionnelle collection de chambres d'hôtes et de gîtes de charme ayant chacun leur âme, mais comme commun dénominateur l'art de vivre français doublé d'une qualité d'accueil. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom féminin garrigue comme suit : « Terrain aride à sous-sol calcaire de la région méditerranéenne; végétation broussailleuse qui couvre ce genre de terrain. »

Les synonymes proposés sont : lande, maquis.

Vendredi, 12 mars 2010, le mot du jour : geek

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Émilie Folie-Boivin publié dans le quotidien le Le Devoir du 6 mars 2010 : L'époque où le geek était la risée de la classe est révolue. Game over. Non seulement on lui emprunte son look, des lunettes à larges montures au cardigan, mais maintenant, son cerveau est glorifié. Alors qu'il pourrait se venger de ses bourreaux, aujourd'hui il les invite plutôt dans son univers. Pas fou, le geek. »

« La définition ratisse large, mais pour une fois, les clichés de l'intello asocial et mal fagoté sont esquivés. Ceux-là, on les réserve encore aux nerds. Le geek, dont le nom vient du dérivé de “freak” et de “gek” (quelque chose de fou, en néerlandais), mais qui possède autant de définitions qu'il existe de dérivés de l'espèce, n'est pas plus intelligent que la moyenne. Ce qui le caractérise, c'est sa passion extrême, à la limite de l'obsessif, pour l'informatique, les jeux vidéo, les animations japonaises, Star Wars, la science-fiction, la fantaisie. Entre autres. »

Geek au travail. (Source Wikipédia)

Définition :
Le dictionnaire u correcteur informatique Antidote définit le nom masculin geek, comme un emprunt de l’anglais signifiant : « Personne à l’allure négligée, qu’on associe souvent à des lunettes épaisses, qui se passionne exclusivement pour un domaine donné en y consacrant tout son temps. Ex. : Un geek de l’informatique. Une geekette de la paléontologie. »

N.B. Remarquer le féminin geekette

L’encyclopédie en ligne Wikipédia va un peu plus loin dans sa définition. « Le terme geek, qui se prononce à l’anglaise “GIK”, est un anglicisme désignant une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis. Il s'emploie entre autres dans le domaine de l'informatique ainsi que dans celui de la science-fiction. Cependant, un amalgame est souvent fait à mauvais escient entre les personnes passionnées de hautes technologies, les technophiles et les geeks en général.

L'archétype le plus célèbre du geek est celui du jeune, ou de l'adulte resté jeune, féru de sciences/mathématiques/logique, qui s'intéresse également aux nouvelles technologies et aux univers fantastiques. Cette passion s'applique concrètement par de nombreuses activités, telles que le jeu de rôle, le cinéma, les jeux vidéo ou encore la programmation informatique.

Le grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française définit ce mot, comme un mot anglais signifiant : maniaque d’Internet!

Jeudi, 11 mars 2010, le mot du jour : unicaméral

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Philippe Perdriau publié dans le quotidien le Le Devoir du 6 mars 2010 : « Les députés du parti socialiste au pouvoir (en Grèce), détenant la majorité des sièges au Parlement unicaméral, ont voté pour ce plan d’austérité… »

Définition :
Aucun des dictionnaires dont je dispose ne définit le mot unicaméral. Cependant, une recherche sur Internet nous permet de découvrir qu’unicaméralisme est synonyme de monocamérisme ou monocaméralisme qui signifie : un système parlementaire à une seule chambre.

Le dictionnaire du correcteur informatique Antidote fournit la même définition pour monocamérisme et monocaméralisme, mais les Le Grand Robert de la langue française est quant à lui muet quant à ces deux mots.

Mercredi, 10 mars 2010, le mot du jour : cabouze

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte d’Isabelle Paré publié dans le quotidien le Le Devoir du 6 mars 2010 dans laquelle elle cite sa collègue journaliste Odile Tremblay : « “De plus en plus, on s’attend à ce qu’on tartine le journal de prépapiers avant même la sortie d’un film. La critique arrive comme une cabouze en queue de train”, déplore Odile Tremblay. »

Définition :
Le dictionnaire u correcteur informatique Antidote définit le nom féminin cabouze, comme un emprunt de l’anglais « caboose » signifiant : « Fourgon de queue d’un train. »

Remarque : le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française ne définit pas ce mot!

Mardi, 9 mars 2010, le mot du jour : ratonnade

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Robert Maggiori publié dans le quotidien Libération, puis dans le Le Devoir du 27 février 2010 : « Discriminations en tous genres, agressions, ratonnades, crimes parfois, banderoles et cris racistes dans les rassemblements de la Ligue, véritable chasse à l'homme noir, avec bâtons et fusils, qui évoque, pour la presse internationale, le Ku Klux Klan, et qui, au ministre de l'Intérieur, fait dire : “Nous avons fait preuve de trop de tolérance envers les immigrés.” »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française mentionne que le nom féminin ratonnade est apparu dans le vocabulaire à la fin des années 1950, pour désigner une expédition punitive ou des brutalités exercées par des Européens contre des Nord-Africains. On l’associe au mot « Pogrom ».

Et le dictionnaire précise que par extension, le mot ratonnade signifie : « brutalités commises contre un groupe ethnique ou social. »

Lundi, 8 mars 2010, le mot du jour : caudataire

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Robert Maggiori publié dans le quotidien Libération, puis dans le Le Devoir du 27 février 2010 : « (En Italie) Le rôle central encore attribué à la télévision demeure “années 80”. On va “en” télévision endimanché, tout est entertainment, pub, talk-shows hurlés, fesses et dentelles, les émissions d'enquête sont rarissimes, celles de réflexion, auxquelles participeraient philosophes, historiens, sociologues, psychanalystes ou hommes de sciences, n'existent pratiquement pas. Un soir sur deux, sur Rai Uno, animée par un inamovible journaliste doucereux et caudataire, il y a Porta a porta, sorte de messe à laquelle participent toujours les mêmes leaders politiques et qui n'est pas loin de remplacer la Chambre et le Sénat. Très rarement, dans le public des émissions politiques, sportives ou de variétés, on voit un Noir ou un métis. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit le nom masculin caudataire comme suit : « Homme obséquieux et flatteur.»

Les synonymes proposés sont : adulateur, flagorneur et flatteur.

Dimanche, 7 mars 2010, le mot du jour : histrionesque

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Robert Maggiori publié dans le quotidien Libération, puis dans le Le Devoir du 27 février 2010 : « L'Italie est-elle un pays normal? L'anomalie que représente Berlusconi — le fait qu'il concentre le pouvoir politique et médiatique, qu'il utilise le Parlement comme “usine” à fabriquer des lois destinées à le sauver des tribunaux, qu'il vomisse sur la magistrature, qu'il critique sans arrêt la Constitution, qu'il réduise la politique à des blagues et des déclamations histrionesques, qu'il traîne derrière lui les casseroles de ses scandales sexuels — inciterait à répondre non. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’adjectif histrionesque comme ce qui est relatif à l’histrion, où histrion signifie : « Dans l'antiquité classique, acteur jouant des farces grossières.»

Un synonyme proposé pour le nom histrion est bouffon.

Samedi, 6 mars 2010, le mot du jour : argentin

Source de la recherche : La phrase suivante tirée du roman de Stephenie Meyer, Révélation: « Derrière le canapé, le rire argentin d’Alice se joignit au mien.» (page 316)

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’adjectif argentin comme suit : « Qui résonne clair comme l'argent ».

Vendredi, 5 mars 2010, la locution du jour: tout à trac

Source de la recherche : La phrase suivante tirée du roman de Stephenie Meyer, Révélation: « Elles mouraient toutes, évidemment, lâcha-t-elle tout à trac avec un bruit de gorge méprisant.» (page 315)

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit la locution adverbiale tout à trac comme suit : « En s'exprimant d'une façon brusque, en disant les choses sans préparation ».

Jeudi, 4 mars 2010, le mot du jour : panteler

Source de la recherche : La phrase suivante tirée du roman de Stephenie Meyer, Révélation:

« J’entrai de nouveau dans la demeure. Bella haletait, roulée en boule sur la montagne qui occupait le centre de son corps. Rosalie la soutenait, cependant qu’Edwards, Carlisle et Esmé tournaient autour d’elle…
- Une seconde, Carlisle, pantela Bella.
- J’ai entendu un craquement, la raisonna anxieusement le médecin. » (page 287)

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit dans son sens littéraire le verbe panteler comme suit : «Palpiter dans la douleur ou l'agonie », où palpiter, pris au sens figuré, signifie : « Montrer un reste de vie, d'énergie ».

Mercredi, 3 mars 2010, le mot du jour : pis

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte d’Ariane Krol, publiée dans le quotidien La Presse du 23 février 2010 : « Revenir à l’équilibre budgétaire ne sera ni facile ni agréable. Mais, ce qui nous attend si nous nous laissons aller au statu quo est bien pis

Définition :
Le dictionnaire du correcteur Antidote définit l’adjectif pis comme suit : « Qui est pire. »

Mais, Druide, l’éditeur du correcteur, a publié un intéressant « Point de langue » au sujet de « pis » et « pire » en mai 2006 (numéro 32 ). Voici quelques extraits :

Que choisir entre le pis et le pire ?

Même s’il y a pire dans la vie, savoir distinguer le pis du pire n’est pas chose aisée. Les mots pis et pire viennent tous deux du latin pejor (« plus mauvais ») et possèdent essentiellement le même sens, mais ils ne sont pas interchangeables ou utilisables dans tous les contextes. Voici comment les rôles de ces deux frères sont distribués en français moderne.

Comme adverbe signifiant « plus mal », pis est la seule des deux formes à pouvoir être utilisée. Mais cet emploi tend à vieillir et ne survit plus guère que dans un style soutenu ou littéraire. Dans un registre neutre, le français courant préfère utiliser plus mal.

Comme comparatif : « Il chante plus mal que son frère. » est du langage courant, tandis que « Il chante pis que son frère. » est vieilli ou soutenu.

Comme superlatif : « C’est lui qui chante le plus mal. » est courant, alors que « C’est lui qui chante le pis. » est vieilli ou soutenu.

Comme adjectif signifiant « plus mauvais », c’est pire qui est généralement employé. C’est même la seule des deux formes à être autorisée dans la fonction épithète.

Comme nom signifiant « la plus mauvaise chose ou personne », l’une ou l’autre des deux formes peut être employée.

La forme pis garde sa vigueur et reste de rigueur dans un petit nombre de locutions figées consacrées par l’usage, comme :

tant pis : c’est dommage
de mal en pis (ou de pis en pis) : de plus en plus mal
au pis aller : dans l’hypothèse la plus défavorable
un pis-aller : une solution de remplacement
qui pis est : ce qui est encore plus désagréable
dire pis que pendre de qqn : dire le plus grand mal de qqn

Conclusion
En français courant, pis a tendance à s’effacer devant pire, plus mal ou plus mauvais, selon le contexte. Son usage actuel se maintient essentiellement dans un petit nombre de locutions figées. Tant pis !

Mardi, 2 mars 2010, le mot du jour : littératie

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte d’Alexandre Shields, publiée dans le quotidien Le Devoir du 23 février 2010 : « La croissance marquée de l’endettement des Canadiens, en particulier celui des jeunes, préoccupe le Groupe de travail sur la littératie financière. » (page 48)

Définition :
Le dictionnaire du correcteurAntidote définit le nom féminin littératie comme suit : « L’ensemble des connaissances en lecture et en écriture permettant à une personne d’être fonctionnelle en société. »

Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française ne définit pas ce mot, du moins l’édition que j’utilise, celle de 2005!

Lundi 1er mars 2010, la locution du jour : manger à tous les râteliers

Source de la recherche : La phrase suivante, tirée d’un texte de Serge Truffaut, publiée dans le quotidien Le Devoir du 23 février 2010 : On sait aujourd’hui que, dans le cas de la Grèce, Goldman Sachs a empoché 300 millions en commissions de la main droite tout en spéculant de la gauche sur la dette du pays. On l’aura compris, cette banque a puisé à tous les râteliers de l’argent facile.»

Définition :
Le dictionnaire Expressions et locutions du Robert définit la locution manger à tous les râteliers comme suit : « Profiter de toutes les situations, de plusieurs sources de profit, sans aucun scrupule. »

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