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La cathédrale et le cloître de Monreale : un summum de beauté!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 22e d'une série de reportages sur deux magnifiques périples en Italie effectués en 2008 et 2009.

Temple dorique de Ségeste, Sicile, Italie.Monreale, Sicile, Italie, vendredi 17 octobre 2008 — C’est non pas à un chef-d’œuvre grandiose que nous sommes conviés cet après-midi, mais bien à deux! D’entrée de jeu, la cathédrale de Monreale, elle qui pourtant offre une apparence quelconque à l’extérieur, qui est tout simplement éblouissante à l’intérieur… quand évidemment la chance nous sourit, c'est-à-dire quand touristes ou pèlerins daignent bien déposer quelques euros pour nous offrir l’éclairage nécessaire à la mise en lumière des somptueuses mosaïques qui habillent les murs et plafonds de ce lieu de prière. Puis, autre trésor artistique, tout à proximité, un cloître aux 228 colonnettes… toutes différentes! Du plaisir pour les yeux!

Notre photo : De l’intérieur du cloître sis tout près de la cathédrale de Monreale, nous avons cette magnifique vue sur un des deux clochers du Duomo.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après notre charmante pause du dîner et avant de rejoindre le groupe, nous partons à la découverte de la mignonne ville de Monreale.

Fontaine, Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Tout près de la cathédrale de Monreale, il y a cette magnifique fontaine.

Petite rue de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Puis, nous croisons cette chaleureuse petite rue.

À 14 h 30 nous rejoignons nos amis de Voyages Lambert au lieu de rassemblement prévu. Nous sommes devant la cathédrale de Monreale.

Façade de la cathédrale de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : La façade de la cathédrale de Monreale présente deux tours, dont celle de gauche qui est incomplète. Elle a été décapitée par la foudre en 1807.

Tour incomplète de la cathédrale de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Une vue de plus près de la tour incomplète.

Une des deux tours de la cathédrale de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Et celle qui a résisté aux forces de la nature.

La cathédrale de Monreale a été érigée en 1172 par Guillaume II. Selon la légende, il a fait élever le « Duomo » à l’endroit même où, lors d’une partie de chasse, il aurait eu une apparition de la Vierge Marie. La mère de Jésus lui aurait indiqué l’endroit où son père, Guillaume 1er, avait caché son trésor.

Bronze de Guillaume II sur le portail de la cathédrale de Monreale, Italie.

Bronze de Guillaume II sur le portail de la cathédrale de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Dans le portique d’entrée de la Cathédrale, un bronze montre Guillaume II, Guglielmo II, offrir la Cathédrale à la Vierge Marie.

Bronze sur le portail de la cathédrale de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Un autre magnifique bronze orne le portique de la cathédrale.

Porte principale de la cathédrale de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Les portes en bronze du portail principal du temple sont l’œuvre de Bonanno Pisano et date de 1186. Les deux portes sont décorées de 42 panneaux qui représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Nous entrons dans la cathédrale! C’est très beau, mais très sombre, peut être en raison de la pluie qui tombe légèrement à l’extérieur. Pour avoir un peu de lumière, il faut déposer des pièces d’euros dans un mécanisme comportant une horloge!

La cathédrale est un chef-d'œuvre de l’art arabo-normand. Il y a trois nefs et les immenses colonnes qui soutiennent l’édifice sont de granit. Les murs sont lambrissés. La frise est en « palmieri ». Il y a des arcs arabes, comme dans une mosquée.

Le plafond a été reconstruit en 1811 suite à un incendie. Il a été refait exactement comme l’original.

La cathédrale affiche pas moins de 130 tableaux de mosaïque qui sont étalés sur 6 340 mètres carrés! Quinze années ont été nécessaires pour réaliser cet ensemble. Notre guide accompagnatrice, Gracia di Blasi, explique au groupe quelques-unes des mosaïques représentant des scènes de la Genèse.

Une des chapelles est dédiée à Saint-Pierre.

Mosaïque du Christ pantocrator, Cathédrale de Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Puis soudain un peu de lumière qui me permet de croquer une mosaïque du Christ pantocrator.

La cathédrale possède un orgue comportant 12 000 tuyaux.

Nous sortons du bâtiment de la cathédrale pour entrer dans un cloître situé tout près. Il est contigu à un monastère bénédictin. C’est le roi Guillaume II qui a subventionné le cloître.

Cour centrale du cloître, Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Curieusement, la cour centrale du cloître affichait une pelouse laissée à l’abandon.

Il est de grande dimension, 47 X 47 mètres formant un carré parfait. Il possède 228 colonnettes doubles tout autour du jardin central. Chacun des chapiteaux possède des sculptures uniques soutenant des arcades d’inspiration arabe.

Cour centrale du cloître, Monreale, Italie.

Cour centrale du cloître, Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : De magnifiques colonnes.

Une partie de notre groupe dans le cloître, Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Une partie du groupe au repos… ayant enfin trouvé un banc pour s’asseoir.

L’écrivain et romancier Guy de Maupassant a écrit sur ce cloître. Un court texte que l’on retrouve dans son « Voyage en Sicile » :

« Le merveilleux cloître de Monreale jette dans l’esprit une telle sensation de grâce qu’on y voudrait rester presque indéfiniment… L’exquise proportion, l’incroyable sveltesse de toutes ces légères colonnes, allant deux par deux, côte à côte, toutes différentes, les unes vêtues de mosaïques, les autres nues; celles-ci couvertes de sculptures d’une finesse incomparable, celles-là ornées d’un simple dessin de pierre qui monte autour d’elles en s’enroulant comme grimpe une plante, étonnent le regard, puis le charment, l’enchantent, y engendrent cette joie artiste que les choses d’un goût absolu font entrer dans l’âme par les yeux. Comment peut-on ne pas adorer les cloîtres, ces lieux tranquilles, fermés et frais, inventés, semble-t-il, pour faire naître la pensée qui coule des lèvres, profonde et claire, pendant qu’on va à pas lents sous les longues arcades mélancoliques? Comme elles paraissent bien créées pour engendrer la songerie, ces allées de pierre, ces allées de menues colonnes enfermant un petit jardin qui repose l’œil sans l’égarer, sans l’entraîner, sans le distraire. »

Vue de la cour centrale du cloître, Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Un bâtiment impressionnant.

Cour centrale du cloître, Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Et voici d’autres colonnes!

Cour centrale du cloître, Monreale, Italie.

Photo ci-dessus : Aux quatre coins du cloître, des fontaines.. toutes différentes les unes des autres.

Nous terminons la visite un peu passée 16 heures. Après une pause santé où nous avons eu l’occasion d’acheter quelques cartes postales, nous retrouvons notre autocar et partons pour la capitale de la Sicile, Palerme, une ville d’un million d’habitants, soit le cinquième de toute la population de l’île.

Nous arrivons à notre hôtel, l’Exelsior Palace Hôtel, situé sur la rue de la Liberté dans le quartier chic de Palerme. Il est 18 heures. Nous avons une très belle chambre, une suite! Wow!

Notre chambre à l’Exelsior Palace Hôtel de Palerme, Italie.

Photo ci-dessus : Notre chambre à l’Exelsior Palace Hôtel de Palerme… qui dit mieux!

Notre chambre à l’Exelsior Palace Hôtel de Palerme, Italie.

Photo ci-dessus : Et notre salle de bain!

Ce soir nous prenons notre repas à l’hôtel sans notre guide accompagnatrice. Celle-ci retourne chez elle, Palerme étant son lieu de résidence. Elle doit être très heureuse de quitter la vie d’hôtel pour quelques heures!

Le repas est servi à 19 h 30. Entrée de lasagne végétarienne, boulettes de veau accompagnées d’haricots verts et de pommes de terre comme plat principal et un dessert cassata, c’est-à-dire un gâteau blanc aux fruits confits. C’est délicieux.

Avant de remonter à notre sublime chambre, nous achetons d’un artiste sicilien une lithographie représentant le théâtre grec de Taormina!

À suivre
Demain, nous visiterons la chapelle palatine du palais royal et l’église Sainte-Marie de l’Amirale, puis nous flânerons dans le centre historique… qui est très étendu.

Église San Giovanni degli Eremiti, Palerme, Sicile, Italie.

Photo ci-dessus : L’église San Giovanni degli Eremiti est un des monuments majeurs de Palerme!

Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. Bonjour,
    Je suis à la recherche de la signification de l’un des chapiteaux du cloître (chapiteau nord) représentant un chevalier combattant étreint par un loup dans le cadre de ma thèse de doctorat médiéval sur un roman « Guillaume de Palerme ». Pourriez-vous m’aider? Je vous laisse mon mail dans cet espoir. Merci!
    Chevaleureusement Annie-France Garrus-Lang (professeur à Lyon)

  2. Bonjour,
    Je suis chercheur à l’université de Bâle en Suisse et je travaille sur l’édition de romans médiévaux à la Renaissance. Je me permets de vous contacter car je cherche à joindre la personne qui vous a écrit le précédent commentaire, Mme Garrus-Lang, qui doit avoir les réponses à quelques questions que je me pose. Puis-je vous demander de me communiquer son email ou au moins de lui faire suivre le message suivant?
    Pardon pour cette manière de faire un peu particulière mais j’ai essayé de la joindre par son lieu de travail sans succès.
    Cordialement

    G. Burg

    Message pour Mme Garrus-Lang:
    Chère collègue,

    Je suis enseignante à l’université de Bâle en Suisse et je travaille actuellement sur la réception et l’édition des romans de chevalerie médiévaux à la Renaissance. Dans le cadre d’un colloque sur l’éditeur comme figure auctoriale de l’oeuvre, je m’intéresse au cas de l’édition de Guillaume de Palerne au XVIe siècle, l’un des seuls à mentionner le nom d’un dérimeur.
    L’hypothèse d’une commande d’un éditeur à Pierre Durand (que vous proposez dans votre article « Pierre Durand, lecteur de Guillaume de Palerne ») m’intéresse beaucoup (à ce propos, penchez-vous plutôt pour le mécène ou l’éditeur comme commanditaire?).
    En effet, je cherche à reconstituer autant que possible le travail des éditeurs par rapport au roman de chevalerie, d’où provenaient les manuscrits, quelles étaient leurs motivations dans le choix de tel ou tel texte, etc. La plupart du temps le nom du dérimeur est inconnu, il constitue un ouvrier anonyme travaillant pour l’éditeur. Mais le cas de Guillaume de Palerne est différent et pourrait montrer que l’éditeur se place en commanditaire de l’oeuvre auprès d’un homme de lettres déjà réputé. J’aurais donc aimé savoir avec quel(s) éditeur(s) Pierre Durand aurait pu être en contact. Olivier Arnoullet pourrait-il avoir été ce commanditaire? Dans votre article déjà cité, vous parlez de deux éditions à Paris sans date et sans nom répertoriées par Lenglet du Fresnoye. Vous êtes la seule à mentionner cette information que j’ai tenté de retrouver dans des répertoires d’éditions de romans de chevalerie du XVIe siècle. Pouvez-vous me donner la source exacte de cette information (quel texte de Lenglet du Fresnoye?)? Serait-il possible que cet éditeur parisien anonyme soit le commanditaire de la translation?
    Je m’excuse pour cette demande un peu incongrue mais j’ose espérer que vous pourrez peut-être m’apporter vos connaissances sur Pierre Durand et ses relations avec les éditeurs de son époque.
    Je vous remercie d’avance,
    Bien à vous

    Dr. Gaëlle Burg
    Maître-assistante en littérature ancienne
    Institut d’études françaises et francophones
    Maiengasse 51
    CH-4051 Basel
    Tel. +41(0)61 267 12 78
    Fax +41(0)61 267 12 86

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