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Déc/09
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Gravir l’Etna : une sensation unique!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le cinquième d'une série de reportages sur deux magnifiques périples en Italie effectués en 2008 et 2009.

L’ultime limite de l’accès à l’Etna, Nicolosi, Italie.

Nicolosi, Italie, vendredi 10 octobre 2008 — Il peut entrer en éruption à tout moment et tout dévaster sur son passage. Et pourtant, jour après jour, une longue colonne de touristes vient lui rendre hommage! Une bonne fois pourtant… Et nous, comme les autres, nous avons grimpé sur cette magnifique montagne, jusqu’à son sommet ou presque. Fantastique! L’air y est froid et l’odeur du soufre omniprésente. De végétation, aucune trace. Et sous nos pieds on peut sentir que les humeurs sont… explosives! Une expédition inoubliable. Qu’elle est belle cette montagne, qu'il est beau ce volcan, l'Etna!

Notre photo : C’est la ligne à ne pas franchir. Impossible d’approcher de plus près de l’Etna, qui comme toujours bouillonne à l’intérieur!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Le Caesar Palace de Giardini Naxos, Italie.

Photo ci-dessus : Notre hôtel à Giardini Naxos, le « Caesar Palace », très agréable.

Aujourd’hui nous prenons la direction de l’antre d’Héphaïstos, le dieu grec du feu, des forges et des volcans. Ce dernier est le fils de Zeus et d’Héra. Sa mère le voyant disgracieux se mit à le détester et le chassa du mont Olympe! Il trouva refuge au cœur de l’Etna et il y installa une immense forge. Dans la mythologie romaine, Héphaïstos devient Vulcain.

Ce matin, comme tous les autres de cet inoubliable périple, dès que le réveil se fait entendre, tout curieux que nous sommes, nous courons à la fenêtre de notre chambre pour voir ce que dame nature nous réserve pour aujourd’hui. Encore une belle journée en vue! Beaucoup de soleil et toujours très peu de nuages.

La journée s’annonce chaude! Lorsque notre autocar prend la route en direction de l’Etna, vers 7 h 30, le mercure indique déjà 17 degrés Celsius. Mais, notre périple en cette matinée nous amènera plutôt vers le froid, et ce, même si sous nos pieds la terre sera en ébullition. Après tout, nous allons grimper à plus de 3 000 mètres sur le volcan Etna. Nous sommes cependant bien vêtus. Double épaisseur de chandail et petit gilet coupe-vent par-dessus. Céline a même son foulard… au cas où!

Sur la route, nous apercevons rapidement le volcan et ses volutes de fumée. Un petit arrêt photo s’impose pour immortaliser l’Etna dans toute sa splendeur.

L’Etna, Giardini Naxos, Italie.

Photo ci-dessus : L’Etna, vu de la route, à quelques mètres de notre hôtel à Giardini Naxos.

Actuellement, l’Etna a quatre cratères. Le principal est situé à 3 342 mètres. La superficie totale du volcan, qui de mémoire d’homme a toujours été en activité, est de 1 250 kilomètres carrés. Le périmètre à sa base est de 250 kilomètres!

La montagne est flamboyante, c'est-à-dire qu’elle brûle. Et elle brûle constamment, à preuve, il y a eu plus de 100 éruptions seulement au cours du XXe siècle. D’ailleurs, depuis le moyen-âge, 135 éruptions du volcan ont été meurtrières.

Même, s’il y a quatre cratères fumants, le sommet de la montagne est enneigé durant sept mois par année. D’ailleurs, il y a deux stations de ski en opération l’hiver. Et le tout dans un parc régional protégé.

De sa base jusqu’à 800 mètres d’altitude, nous traversons une zone habitée où il y a des cultures et de nombreux arbres fruitiers. C’est le village de Zafferana. Il y a de nombreuses petites rues étroites, tout est bâti dans la pierre volcanique.

Lors d’une éruption en 1992, une des coulées de lave a été stoppée grâce au travail de la protection civile, les dégâts ont été limités. C’était la première fois de l’histoire que l’homme gagnait sur l’Etna. La grande réussite d’alors aura été de réussir à détourner le chemin de la lave!

L’Etna, Zafferana, Italie.

Photo ci-dessus : C’est ici que l’homme a réussi en 1992 à stopper la progression de la lave.

Nous grimpons en car jusqu’à 2 000 mètres. Nous apercevons, tout en bas, la mer sur laquelle se reflète le soleil.

À compter de 1 500 mètres d’altitude, c’est la toundra, c’est plutôt désertique. Tout à coup, un restaurant apparaît. C’est ici que les autocars s’arrêtent. Nous descendons du car pour prendre le téléphérique. Celui-ci, tout entier, a dû être reconstruit après l’éruption de 1992.

L’Etna, Zafferana, Italie.

Photo ci-dessus : Notre car ne peut continuer plus haut. Pour poursuivre notre ascension, nous utiliserons tout d’abord le téléphérique.

Céline, chaudement vêtue sur l’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Rendus à un peu moins de 2 000 mètres d’altitude, Céline n’a pas hésité à enrouler son foulard autour du cou.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Déjà les restes refroidies de la lave sont omniprésentes.

Nous grimpons dans un téléphérique qui nous amène une cinquantaine de mètres plus haut. De là, un véhicule tout terrain à quatre roues motrices, un véhicule d’environ 24 places, nous permettra de poursuivre notre ascension jusqu’à 3 100 mètres d’altitude.

Par la suite, nous poursuivons à pied. Une longue promenade en grimpant. Nous contournons deux cratères qui dégageaient beaucoup de fumée. L’odeur du soufre est omniprésente. Peut-être parce que nous avons tous enfilé nos vêtements chauds, nous avons l’impression qu’il fait plus chaud ici qu’à l’étage du téléphérique.

La montée et la descente à pied, d’une durée d’un peu plus d’une heure, sont difficiles, mais les images qui s’offrent à nos yeux ébahis resteront à jamais gravées dans nos mémoires.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Nous sommes tous près du sommet de l’Etna.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Les restes d’une habitation!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Il fait froid, mais que c’est beau.

L’Etna, Italie.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Le sol est fumant!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Une montagne qui peut exploser à tout moment.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Cailloux et poussière de cailloux… aucune trace de végétation.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Imaginez cette boule… en feu et expulsée du volcan à plus de 100 km à l’heure!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Une bombe, rien de moins.

L’Etna, Italie.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Où nous retrouverions-nous si, tout à coup, la terre se mettait à trembler!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Comme une impression de domination sur le monde!

L’Etna, Italie.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Dans la grisaille du sol, soudain, des couleurs plus vives!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Une balade sur un territoire immense!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Une foule en quête de sensations fortes!

L’Etna, Italie.

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Et, malgré tout, la route!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Et des cars de touristes!

L’Etna, Italie.

Photo ci-dessus : Etna, je te salue.

Nous remontons dans le véhicule tout terrain qui nous ramène au téléphérique.

Notre guide nous accorde 1 h 30 de liberté. Nous dînons sur place malgré l’heure hâtive. Avouons-le, ce n’est pas très bon.

Nous arpentons les alentours, en attendant l’heure du rendez-vous. Il y a plusieurs boutiques de souvenirs, toutes semblables. Il y a des milliers et des milliers de coccinelles tout autour de nous.

Nous remontons dans le car à 13 heures. C’est une chance que nous soyons arrivés tôt ce matin. À notre arrivée, le ciel était sans nuages, pour l’heure, c’est totalement couvert. À n’en pas douter, avant longtemps, la pluie tombera!

À suivre
En après-midi, nous serons à Taormina! Une ancienne ville romaine superbement juchée sur la mer!

Théâtre romain de Taormina, Italie.

Photo ci-dessus : Taormina, une ancienne ville de l’Empire romain.

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