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Fév/08
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« Plusieurs joueurs vont s’ennuyer de “Bob” cet été! » – Guy Roy

Texte de Jacques Lanciault

De l'aveu même de Robert Rocheleau, c’est dans la LBÉQ qu'il a vécu ses plus belles années dans le baseball.

« J’ai passé mes neuf derniers étés sur les terrains de baseball, pour la saison estivale 2008 je veux m'offrir autre chose ». Voilà le discours officiel que tient Robert Rocheleau. Mais, lorsqu’on lui parle, il devient évident qu’il a encore la piqûre du baseball. Et quoi de plus normal, au cours des 34 dernières années, Robert en a consacré 28 au baseball. Il a œuvré à tous les niveaux, des divisions novice à élite, tant sur le terrain comme entraîneur qu’au deuxième étage en tant qu’administrateur.

Celui avec qui il a travaillé au cours des dernières saisons, Guy Roy, ne tarit pas d’éloges à son endroit : « ''Bob'' est avant tout un amoureux du baseball. C’est un gars qui aime enseigner. C’est un homme honnête et loyal. Souvenons-nous de la grande tourmente qu’ont connue les Associés en 2005, alors que l’équipe n’allait nulle part, Bob est demeuré en place. Il n’aurait abandonné les joueurs sous aucune considération. »

« Je crois que les joueurs vont beaucoup s'ennuyer de sa présence cet été, surtout ceux qui le côtoyaient depuis quelques saisons. Ils appréciaient grandement les moments passés seuls avec lui pour travailler certains aspects de leur technique. Ils prenaient également un plaisir fou à échanger avec lui», de se rappeler le pilote de la formation lavalloise.

Selon Roy, Robert faisait preuve d’une grande ouverture avec les joueurs : « Il pouvait ''niaiser'' avec eux, les réprimander au besoin, puis en d’autre temps jaser en leur compagnie, le plus sérieusement du monde, des aléas de la vie. Les joueurs lui vouaient un grand respect et ça se sentait dans leur façon de s’adresser à lui. Recevoir un tel témoignage, ce n'est pas donné à tous, pour un entraîneur, c’est là la vraie reconnaissance.»

Et lorsque justement on écoute ce qu’ont à dire ses anciens joueurs, on constate rapidement que Guy Roy a tout à fait raison.

Nicolas Trudeau, qui a côtoyé Robert au cours des deux dernières saisons chez les Associés de Laval, mentionne : « Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir compter sur un gars comme Robert Rocheleau en tant qu’entraîneur et en tant qu’ami ces dernières années. Cet homme est un grand motivateur, doublé d’un jeune dans l'âme. Au sein de l’équipe, il jouait un rôle important tant par son expérience que par sa sagesse.»

« Nous savions, nous les joueurs, que nous pouvions toujours nous permettre de lui parler de nos problèmes sans être jugés. Il savait nous écouter et trouvait invariablement le moyen de nous remonter le moral », d’ajouter Nicolas.

Un autre joueur qui a profité des conseils de Robert, Claude Archambault, retient lui aussi la grande disponibilité de Robert : « Bob pouvait passer un nombre incalculable d’heures dans la cage des frappeurs pour nous aider à corriger un petit défaut, sans jamais grogner. En plus, il avait la capacité de trouver le bon moment pour nous glisser une bonne petite joke qui en une fraction de seconde détendait l’atmosphère et faisait tomber tout notre stress. Ce serait génial pour le baseball québécois qu'il y ait des milliers de Bob.»

Archambault a des tonnes de bons souvenirs de sa carrière de joueur de baseball d’emmagasiner dans sa mémoire, mais il prend la peine de nous souligner ceci : « Dans mes meilleurs souvenirs de baseball, il y aura toujours une place pour les fameux pas de danse que Bob réalisait sur la musique du groupe « néo métal », System of a Down, et ce, évidemment tout juste avant qu’il ne savoure sa… petite Corona quotidienne.»

Un cumul de 34 années d’expérience
Évidemment, toutes ces qualités et toute cette expérience ne s’acquièrent pas du jour au lendemain. Le parcours de Robert Rocheleau s’est étalé sur une période de 34 ans.

Il a fait ses premiers pas comme entraîneur au sein des “Loisirs Saint-Clément” dans Hochelaga-Maisonneuve, il y a effectivement de cela 34 ans. À l’époque, il dirigeait une équipe pee-wee qui a tout raflé dans le calibre B. C’est au terme d’une carrière de joueur au sein des “Loisirs Saint-Barnabé ” qu’il est devenu entraîneur : « Avec les entraîneurs que j’ai eus en tant que joueur, c’est certain qu’en devenant coach à mon tour, je comptais dès le départ d’un bon petit bagage de connaissances techniques», de commenter Robert.

Mais, son implication auprès des jeunes a vraiment pris son envol lorsqu’il a quitté le grand Montréal pour s’installer en banlieue, dans la région Lanaudière. C'est là d'ailleurs qu’il a fait sa marque.

À son arrivée sur la Rive-Nord, il y avait peu ou pas d’entraîneurs expérimentés. Il s’est donc mis résolument à la tâche, entraînant des équipes des divisions atome à midget, et ce, en assumant parallèlement durant quelques années les responsabilités de directeur gérant des quatre équipes AA des Riverains de Lanaudière. Des formations, rappelons-le, qui évoluaient au sein de la Ligue de baseball Inter-Cité métropolitaine.

Puis, au terme d’une saison où il avait dirigé l’équipe midget AA des Riverains, il a décidé de faire le grand saut au niveau de l’excellence en se joignant aux Dragons de Terrebonne au sein du réseau de développement midget AAA de Baseball Québec. Une expérience qu’il n’a jamais regrettée, et ce, même si l’équipe a été dissoute alors qu’il était en poste.

« Quand il y a eu dissolution de l'équipe de Terrebonne, je croyais bien pouvoir prendre un peu de repos, loin des losanges, mais non. Un coup de fil de Robert Fatal, un des entraîneurs que j’avais recrutés à l’époque des Riverains, m'a entraîné dans une toute nouvelle aventure : celle de la Ligue de Baseball Élite du Québec (LBÉQ). Je l’en remercie encore aujourd’hui, car c’est là que j'ai vécu mes plus belles années dans le baseball.»

Robert Rocheleau et ses potes, Mario Loyer et Guy Roy.

Notre photo : Robert Rocheleau et ses "potes", Mario Loyer et Guy Roy.

Les Associés : une vraie famille
Au cours des dernières saisons, avec ses deux partenaires, Guy Roy et Mario Loyer, ils formaient comme une petite famille.

Guy Roy, confie d’ailleurs que son ''chum'' Bob va lui manquer : « Il avait le don de me faire réfléchir durant les matchs. Il m'amenait souvent des détails sur lesquels on se devait de prendre des décisions selon les diverses situations lors du déroulement de la partie. Puis, nos interminables soirées d'après-match à Momo (le stade Montmorency) et nos longues discussions philosophiques lors des voyages en autobus vont me manquer, c’est certain.»

Mais, celui qui sera de retour à la tête des Associés en 2008 se console. « Je suis tout de même chanceux, car si Bob n’est plus avec les Associés, nous continuons à travailler ensemble au sein de L'Académie de Baseball de Lanaudière (un gros succès d’ailleurs)… et dans la vie de tous les jours où on peut toujours aller siroter une Corona ensemble!

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