Juin/070
Dans la Florida State League, tous contribuent, à leur façon, au spectacle
Texte et photos de Jacques Lanciault
Port St. Lucie, Floride, le 20 juin 2007 – Assister à un match de baseball de la Florida State League, un circuit de calibre A avancé, est tout sauf ennuyant. Il y en a vraiment pour tous les goûts! Les amateurs de bingo, les amateurs de pitrerie, les amateurs de musique country, les amateurs de quizz, les amateurs de tirages et bien évidemment les amateurs de baseball, tous y trouvent leur compte!
N. B. — Pour agrandir la photo, il suffit de cliquer sur celle-ci.
Le 7 juin dernier, j'assistais à Port St. Lucie, au stade de l'endroit, le Tradition Field, à un match mettant aux prises les Reds de Sarasota à l'équipe locale, les Mets de St. Lucie. Évidemment, j'y étais avant tout pour rencontrer les deux Québécois des Mets, Jonathan Malo et Emmanuel Garcia. Vous pourrez d'ailleurs lire dans le prochain numéro du « Élite Express », les deux entrevues que j'ai réalisées avec nos deux Québécois; deux jeunes qui vivent des situations diamétralement opposées : Malo qui, peu utilisé, commence à penser que son avenir est ailleurs et Garcia, qui même dans les moments difficiles
demeure un bijou que les Mets gardent dans le velours tout en continuant à le polir. Mais, j'y étais également pour assister au match, et là j'ai été servi!
Tout d'abord, si l'on parle du match, il a été excitant, et ce, dès la première minute de jeu, le premier frappeur des Reds y allant d'entrée de jeu pour la longue balle, et vraiment loin en plus. Cependant, les Mets répliquent avec trois points dès leur premier tour au bâton. Emmanuel Garcia contribue à cette poussée, produisant le troisième point des siens dans cette manche. Puis, l'équipe de Sarasota ajoute un autre point en début de deuxième, mais les Mets y vont d'une autre poussée de trois points en troisième ce qui leur donne l'avance 6-2 dans le match. Les deux équipes s'échangeront ensuite quelques points et finalement, les équipiers de Garcia et Malo savoureront la victoire 10-7.
Le match a été ponctué de belles frappes et de beaux jeux défensifs, et ce, même si la pluie a été omniprésente durant toute la soirée.
Cependant, entre les manches, il faut bien occuper le millier de spectateurs présents, c'est là d'ailleurs que le spectacle prend toute son ampleur. Et, encore une fois, j'ai pu constater que du côté spectacle, chez l'Oncle Sam, ils savent y faire.
Tout d'abord, de la musique à haut volume, paraît que cela plaît aux jeunes, principalement du « country ». Deuxièmement, des jeux; un bingo où l'annonceur maison « call » quelques numéros entre chaque manche, puis, un jeu questionnaire, dont voici la question :« Qui est le premier frappeur à avoir réussi un coup de circuit au stade Shea? » La réponse, je vous le donne en mille : Willie Stargel, le 17 avril 1964!
Évidemment, les dirigeants de l'équipe n'ont pas oublié les concours d'habiletés. On invite des jeunes spectateurs à venir réussir soit un panier au basket, soit l'attrapé d'un fresbee, soit toute autre chose. Finalement, étant donné qu'il reste encore du temps à écouler, voilà qu'on nous offre le spectacle des mascotes des deux équipes! C'est là que j'ai été le plus surpris.
Le joueur de troisième but des Reds en perd son gant!
Durant une des entre-manches du match, alors que la formation défensive des Reds de Sarasota est à se préparer pour affronter les frappeurs adverses, la mascotte des Mets, un énorme poulet, s'approche du joueur de troisième but des visiteurs. Le poulet géant se positionne devant le joueur, à l'intérieur du losange, l'empêchant de prendre part à l'échauffement des siens, et il se met à danser invitant le joueur des Reds à l'imiter. Évidemment, le joueur refuse, mais il en faut beaucoup plus pour décourager une mascotte.
Celle-ci demande alors à la foule d'encourager le joueur à danser. Après quelques minutes d'applaudissements bien nourris où le joueur se laisse prier, voilà qu'il dépose son gant et se met à danser, mais alors là à vraiment danser, il se démène et il en donne vraiment plus que notre poulet en attendait. La mascotte l'applaudit tout en passant discrètement derrière le joueur qui continue à valser. Lorsque le joueur de troisième but a bien pris son air d'aller, la mascotte lui chippe son gant se rend directement à sa motocyclette, l'enfourche et go direction le champ extérieur. Et là, croyez-le ou non, la mascotte lance le gant par-dessus la clôture du champ extérieur...
Pendant ce temps, l'arbitre du marbre a crié « play ball ». Le joueur de troisième but a levé les bras au ciel avisant l'arbitre, et son banc, qu'il n'a plus de gant. L'arbitre appelle un temps mort, et un entraîneur apporte un tout nouveau gant à la victime du spectacle. Vraiment, je n'en croyais pas mes yeux.
Puis, au tour de l'arbitre du marbre de donner son show!
Deux manches plus tard, le poulet mascotte recommence son petit manège, cette fois-ci avec l'arbitre du marbre qui, après le troisième retrait d'une manche s'est positionné en attente sur la ligne du troisième but.
L'arbitre, un officiel d'un circuit professionnel de haut calibre, la Florida State league, ne bronche pas. La mascotte invite alors le public à encourager l'officiel. Je me suis alors dit, là, la mascotte perd son temps. Eh bien, voilà que je me trompe royalement. L'officiel du match dépose son masque par terre et se met à exécuter avec la mascotte une chorégraphie digne de Broadway, une chorégraphie, qui sans nulle doute a demandé au moins quelques heures de pratique, une chorégraphie qui, je l'avoue, était très bien montée.
Comme le masque de l'arbitre était par terre, j'ai cru, durant un instant, que la mascotte récidiverait, mais non. Nous avons eu plutôt droit à un numéro de danse accrobatique fort bien réussi de la part de l'officiel... et du poulet.
Et en plus, j'oubliais, la bière et les hot dogs étaient à un dollar chacun! Tout pour que les spectateurs repartent du stade heureux.
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