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Zaragoza : le château de Aljaféria et la Basilique Notre-Dame du Pilar

Texte et photos Jacques Lanciault

Ce texte constitue le 27e d'une série de reportages sur un magnifique voyage en Espagne effectué en septembre 2005

Les drapeaux flottent aux mats du Castillo de la Aljaferia, Zaragoza, Espagne.

Comme nom de ville, Zaragoza, me semble-t-il est beaucoup plus poétique, plus doux, plus sensuel que Saragosse, qui pourtant est le mot français à utiliser pour désigner la capitale de l’Aragon. Zaragoza, qui se dresse sur les deux rives de l’Èbre, compte plus de 660,000 habitants, ce qui en fait la cinquième ville d’Espagne au chapitre de la population. Zaragoza est sise à mi-chemin entre la capitale du pays, Madrid et Barcelone, la capitale de la Catalogne. Toutes deux sont à égale distance de Zaragoza, c’est-à-dire à environ 300 km. De cette cité fondée par les Romains en 24 avant Jésus-Christ, par César Auguste lui-même, et occupée par la suite, tour à tour, par les Wisigoths, les musulmans et les Rois Catholiques, deux édifices magnifiques ont retenu notre attention : l’Aljaféria, un château fortifié qui compte plusieurs palais en ses murs, et la basilique de Notre-Dame du Pilar.

Notre photo – Au sommet de l’Aljaferia, trois drapeaux flottent au vent, celui de l’Aragon, celui de l’Espagne et celui de l’Union européenne, normal, car en plus de présenter trois palais, le château abrite également le parlement de l’Aragon, « Las Cortes de Aragón ».

N. B. - Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Statue de César-Auguste, l’empereur romain qui a fondé la ville de Zaragoza, Espagne.

Dans la vieille ville de Zaragoza, on retrouve une statue de César Auguste, l’empereur qui a fondé la ville en l’an 24 avant Jésus-Christ.

Le château de Aljaferia
Pour notre première visite, nous nous rendons au château de l’Aljaferia, un château classé « patrimoine de l’Humanité » par l'UNESCO depuis 1991. L’imposante bâtisse est entourée de fossé, des douves et on y entre en traversant ce qui a été jadis un pont-levis. Le château renferme trois palais, en plus du Parlement de l’Aragon : un palais islamique, un palais chrétien médiéval et un palais conçu pour les Rois catholiques

Le château de la Aljaferia dans toute son imposante splendeur, Zaragoza, Espagne.

Le château de la Aljaferia dans toute son imposante splendeur.

Sa construction aurait commencé quelque part entre le IXe et le XIe siècle. Les musulmans ont amorcé son érection pour en faire la résidence des rois arabes de la dynastie Beni Hûd. Par la suite, il a abrité les rois d’Aragon et les Rois Catholiques avant d’être affecté à l’Inquisition. Jusqu’à tout récemment, c’est-à-dire avant de devenir le siège du Parlement de l’Aragon, il était utilisé comme caserne.

Les douves du château de la Aljaferia, Zaragoza, Espagne.

Les douves du château de la Aljaferia, c’est-à-dire un fossé, maintenant à sec, qui au moyen-âge assurait la protection contre les intrusions.

Le château de la Aljaferia, du style mudéjar. Zaragoza, Espagne.

L’empreinte musulmane est toute présente. Elle est le reflet de la splendeur de l'art mudéjar aragonais.

Le château de la Aljaferia, de style mudéjar. Zaragoza, Espagne.

Quel travail architectural magistral.

Plafond du château de la Aljaferia. Zaragoza, Espagne.

Des plafonds magnifiques.

Maquette du château de la Aljaferia. Zaragoza, Espagne.

Une maquette exceptionnelle.

La Place du Pilar
Puis, notre visite nous amène sur la Place du Pilar, où nous retrouvons la cathédrale gothique de la Seo et la Basilique Notre-Dame du Pilar, Nuestra Señora del Pilar. Il s’agit d’un des principaux centres marials du christianisme. Des fresques de Francisco de Goya ornent une des voûtes de la Basilique.

La Basilique Notre-Dame du Pilar, Zaragoza, Espagne.

Le Pilar, c’est une Basilique à quatre flèches sise tout à côté de la cathédrale.

On conserve dans la Basilique une colonne de marbre (pilar en castillan) sur laquelle la Vierge Marie serait apparue à l'apôtre Saint Jacques 40 ans après la mort de Jésus.

Notre-Dame du Pilar est la patronne de l’Espagne. Tous les Espagnols catholiques de passage à Zaragoza viennent à la basilique pour vénérer une statuette de la Vierge, dont le visage est noir sous l’effet des milliers de cierges qui brûlent devant elle.

L’apogée de cette vénération survient aux alentours du 12 octobre alors que la ville se prépare aux festivités de la fête nationale, la « Pilarica ».

En 1771, Francisco Goya, à peine âgé de 25 ans, y peignit les fresques de la voûte du petit choeur, représentant l'adoration du nom de Dieu, ainsi que la fresque la reine des martyrs sur une des coupoles.

Un des clochers de la Basilique Notre-Dame du Pilar, Zaragoza, Espagne.

Un des clochers de la Basilique Notre-Dame du Pilar.

Sur les murs intérieurs de la Basilique, quatre porte-drapeaux regroupent les drapeaux des pays d'Amérique du Sud ayant été de l'empire Espagnol.

Les murs de la Basilique Notre-Dame du Pilar sont ornés de drapeaux. Zaragoza, Espagne.

Les murs de la Basilique Notre-Dame du Pilar sont ornés de drapeaux. Zaragoza, Espagne.

Les murs de la Basilique Notre-Dame du Pilar sont ornés de drapeaux. Zaragoza, Espagne.

Les murs de la Basilique Notre-Dame du Pilar sont ornés de drapeaux. Zaragoza, Espagne.

Zaragoza, depuis plus de 500 ans, est une ville universitaire. Elle accueille bon an mal an quelque 50,000 étudiants.

À suivre…

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