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L’Alhambra : le joyau de l’Andalousie

Au tour de La Presse de rendre hommage à l'Alhambra

Liliane Lacroix, La Presse, cahier Vacances Voyage, samedi 28 octobre 2006

Dans les jardins en terrasses et sentiers du Generalife, tout est beauté et douceur de vivre. (Texte La Presse, Photo Jacques Lanciault)

À cause du reflet du soleil couchant sur ses murs lisses et austères, on l'a appelée Al-Hamrâ (Alhambra), la Rouge. Pourtant, ce n'est pas son allure de citadelle inexpugnable mais bien son intérieur tout en dentelles architecturales qui lui a valu de devenir un des monuments les plus visités au monde.

La photo ci-dessus est de Jacques Lanciault. Une de celles qui accompagne le reportage dans La Presse est très semblable, mais prise en été alors que celle-ci a été prise en septembre. "Dans les jardins en terrasses et sentiers du Generalife, tout est beauté et douceur de vivre." - La Presse

N. B. — Pour agrandir les photos, il faut cliquer sur celles-ci.

Dans la cour des Myrtes (patio de los Arrayanes), véritable coeur du palais de Yusuf 1er, la tour de Comares est réfléchie dans le bassin aux eaux tranquilles. (Texte La Presse, photo Jacques Lanciault)

Même les rois catholiques, qui l'ont finalement conquise en 1492 et qui avaient pourtant la gâchette facile quand venait le temps d'effacer toute trace du passage arabe en terre espagnole, ne purent se résoudre à raser la citadelle-palais. La beauté pure réussit parfois à transcender les conflits ethniques.

Univers à la fois spectaculaire et intimiste, l'Alhambra de Grenade et surtout les palais nasrides qu'abrite la forteresse témoignent du raffinement de cette culture mauresque qui a dominé l'Andalousie pendant sept siècles.

Dans la salle des Abencérages, une marque de rouille dans une fontaine passe pour une trace du sang de cette famille de chevaliers exécutés parce que l'un avait commis l'outrage de s'intéresser à la femme du sultan.

Du patio des Lions représentant le paradis avec ses quatre fleuves et sa multitude de colonnes toutes en finesse jusqu'au Generalife, beaucoup plus loin, dont les jardins servaient de résidence estivale aux souverains, la lumière et l'eau s'allient à l'architecture et à la calligraphie arabe omniprésente pour créer une impression de perfection et de plénitude étonnante, encore enrichie par l'Histoire et les légendes.

Désireux d'y laisser sa trace, l'empereur Charles Quint en démolit une partie au XVIe siècle pour y insérer un palais carré de six salles qui nous permettent de comprendre un peu mieux cette Andalousie forgée par le passage de ces deux cultures si différentes.

Monde secret et protégé, l'Alhambra offre toutefois, du haut d'une tour ou à travers une fenêtre ouvragée, de multiples vues saisissantes sur la ville de Grenade à ses pieds.

Sur la Torre de la Polvora, on peut lire ces mots si justes que l'Alhambra a inspirés au poète Francico de Icaza : "Fais-lui l'aumône, ô femme, car il n'y a pas de plus grande peine que d'être aveugle à Grenade."

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