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La Chapelle royale de Grenade : lieu du dernier repos des « Rois Catholiques »

Texte et photos de Jacques Lanciault

Ce texte constitue le huitième d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Espagne effectué en septembre 2005

Sculpture à l’entrée de la Chapelle royale de Grenade, Espagne.Même plus de deux heures après avoir quitté le site de l’Alhambra de Grenade, le charme de cette merveille de l’architecture arabo-andalouse opère toujours! La ville fortifiée, les cours intérieures, les bassins, les jardins, les palais : que de chefs-d’oeuvre! Mais, depuis notre arrivée en terre espagnole n’allons-nous pas justement de merveille en merveille. Et il semble bien que cette situation ne soit pas sur le point de s’arrêter, car le même jour où nous découvrons en matinée l’Alhambra, en après-midi, nous visitions la somptueuse Cathédrale de Grenade et sa Chapelle royale, là où sont conservés les tombeaux des « Rois Catholiques » Isabel de Castille et Ferdinand d’Aragon.

La photo ci-dessus présente une sculpture sise au dessus de l’entrée de la Chapelle royale de Grenade.

N. B. — Pour agrandir les photos, il faut cliquer sur celles-ci.

Nous en sommes déjà au jour huit de notre voyage et à quelques occasions dans mes reportages j’ai mentionné les grandes qualités de communicateur de notre guide accompagnateur, Patrick Daubert. Nous sommes choyés de pouvoir compter sur un homme d’une telle culture pour nous guider. En plus de sa connaissance intime de l’Espagne et de son histoire, il est passé maître dans l’art de bien nous préparer pour chacune de nos visites. Voyez par vous-même! En cliquant sur la photo ci-jointe, vous activez un petit film où notre guide nous met en situation tout juste avant de franchir les grilles de la Chapelle royale de Grenade.

Note : Ouvrez vos haut-parleurs, puis cliquez sur la photo pour faire démarrer le film. Vous verrez, c'est très rapide, car le petit vidéo a été préalablement installé sur le site Internet de You Tube.

Comme vient de le mentionner Patrick, le testament du roi Ferdinand spécifiait son désir de reposer avec son épouse Isabel, à Grenade, dans leur chapelle royale. Pourtant, les Rois Catholiques avaient déjà fondé l’Église de San Juan de los Reyes, à Tolède, dans le but qu’elle constitue leur dernière demeure. Mais après avoir reconquis Grenade des mains des musulmans le 2 janvier 1492, Isabel et Ferdinand ont changé d’avis et ont décidé d’ériger une nouvelle chapelle funéraire au cœur de Grenade.

Chapelle Royale, Grenade, Espagne. (Photo tirée du livre de Grenade et l'Alhambra)

Dès notre entrée dans la chapelle, nous pouvons apercevoir une magnifique grille en fer forgé de 20 mètres de haut derrière laquelle on retrouve les deux tombeaux des « Rois Catholiques ». À leur côté se retrouvent leur fille, Jeanne la folle, et le mari de celle-ci, Philippe Le Bel. Les tombeaux d’Isabel et de Ferdinand sont de marbre de carrare sculpté en 1517 par l’artiste italien Domenico Fancelli. Les tombeaux de Jeanne la Folle et de Philippe Le Bel sont quant à eux l’œuvre d’un Espagnol, Bartonomé Ordonez.

La reine Isabel est morte en 1504, alors que le décès du roi Ferdinand est survenu douze ans plus tard, en 1516. La sculpture de leurs tombeaux ayant été entreprise après le décès du roi, leurs dépouilles ont, dans un premier temps, pris place à l’Alhambra, puis elles ont été transférées dans leur chapelle royale en 1521.

On retrouve également dans la crypte, le cercueil du prince Michel, petit-fils des « Rois Catholiques », décédé à l’âge de deux ans.

La grille qui se dresse devant les tombeaux tient à elle seule du chef-d’œuvre. Elle a été réalisée par Bartolomé de Jaén, de 1518 à 1520. Il a donc mis deux ans à compléter cet ouvrage sur lequel nous pouvons admirer des scènes de la vie de Saint Jean-Baptiste et de Saint Jean l’évangéliste.

Impossible de quitter la chapelle royale sans visiter son musée où une collection d’œuvres d’art flamand ayant appartenu à Isabel de Castille est mise en valeur. En plus des toiles, on a pu y voir des objets ayant appartenu à la reine, dont un de ses coffrets de bijoux.

Une des quatre grandes orgues de la Cathédrale de Grenade, Espagne.

La Cathédrale
C’est Charles Quint, le petit-fils du roi Ferdinand (il est le fils de Jeanne la Folle et de Philippe le Bel), qui initia la construction de la Cathédrale de Grenade en 1518. Elle ne fut achevée que longtemps après sa mort, en 1703. Cette cathédrale est l’une des plus somptueuses d’Espagne. Elle compte cinq nefs, une rotonde de 45 mètres de hauteur avec une balustrade. On y retrouve quatre grandes orgues géantes, donc celle-ci.

Cette cathédrale a été érigée afin de purifier la ville andalouse après 8 siècles de conquête musulmane.

Cathédrale de Grenade, Espagne.

On peut également voir dans la Cathédrale de superbes sculptures, dont celle de cette photo qui représente la vierge Marie.

Au sortir de la Cathédrale, de nombreuses gitanes nous attendent sur le trottoir afin de nous offrir des branches de romarin. Notre guide nous a alors expliqué la simplicité de leur manège : pendant que le touriste sort son argent pour payer le romarin, d’autres gitans observent la scène notant au passage où le client cache son argent. Puis, deux ou trois coins de rue plus loin, ils se transforment soudainement en pickpockets.

Il y aurait une population de 300 000 gitans en Andalousie.

Plaza bib rambla, Grenade, Espagne.

À peu de distance de la Cathédrale, nous nous retrouvons sur la plaza bib rambla où une sculpture de Neptune, dieu des mers et des océans de la mythologie romaine, orne une autre très belle fontaine.

L’Alcaiceria
Nous terminons notre visite du quartier de la Cathédrale par une incursion dans l’Alcaiceria, qui nous mènera à de petites rues commerciales, un véritable souk où toutes sortes de marchandises sont offertes, dont beaucoup de vêtements.

Alcaiceria, Grenade, Espagne.

Alcaiceria, Grenade, Espagne.

Alcaiceria, Grenade, Espagne.

Puis, un dernier arrêt avant le retour à notre hôtel, pour notre dernière soirée à Grenade, la mairie de la ville.

Mairie de la ville de Grenade, Espagne.

Demain, tôt nous reprenons la route direction la Costa del Sol : Malaga, Marbella, Ronda.

À suivre...

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Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. Bonjour,
    Merci pour ce récit qui me rappelle de beaux souvenirs. Juste une petite remarque: l’époux de Jeanne la Folle et père de Charles Quint était Philippe le Beau et non Philippe le Bel. Ce dernier était un roi capétien du XIIIème siècle.
    Cordialement,

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