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« Je suis full heureux, genre le grand bonheur » – Félix

Félix Lanciault, presque un mois.Bonjour tout le monde,

Montréal, le 29 janvier 2005 - J’espère que vous allez bien. Moi, je me porte à merveille, surtout depuis que j’ai emménagé dans ma nouvelle chambre. Une chambre toute rouge, pleine de chaleur. Un superbe lit d’enfant m’y attendait. Lorsque je m’y couche, il y a tout plein d’animaux qui me tiennent compagnie. Il y en a de tous les côtés. Peu importe où je regarde, à droite, à gauche, ils sont là qui me sourient. C’est plaisant, car la nuit, lorsque je laisse mes parents dormir un tout petit peu, je ne me sens jamais seul. De plus, au-dessus de ma tête, il y a un beau mobile multicolore qui, en plus de virevolter dans tous les sens, fredonne une petite musique qui me permet de tomber dans les bras de Morphée tout doucement.

Aujourd’hui, ça fait déjà quatre semaines que je suis des vôtres. Ça n’a pas été particulièrement facile. Tout d’abord, j’ai eu toutes les misères du monde à briser mon premier bail. Mon proprio, l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, s’est fait tirer l’oreille. Je ne vous dis pas cela pour me vanter, mais je pense que les infirmières étaient tombées en amour avec moi et qu’elles faisaient des pressions auprès des médecins afin qu’ils ne signent pas mon congé, de sorte que je reste avec elles. Mais finalement, le 24 janvier, on m’a dit que j’étais fin prêt à voler de mes propres ailes. En fait, c’est une façon de parler. Ce qu’ils voulaient dire, c’est que maintenant je pouvais enfin vivre avec ma maman et mon papa 24 heures par jour. J’en ai pleuré de joie. J’aime tellement cela, que je m’arrange pour être toujours avec eux, jour et nuit!

Lorsqu’ils sont venus me chercher ce beau lundi matin, j’ai pris contact pour la première fois avec l’hiver. Brrrr… y faisait un froid de canard. Ma maman m’avait tellement bien emmitouflé, que je n’ai rien ressenti; j’ai même eu pas mal chaud avant que les portes de la liberté ne s’ouvrent à moi. Et ça s’est fait sous une pluie de flashs de caméra. C’est comme si déjà on savait que je deviendrais célèbre.

D’ailleurs, depuis que je suis né, on me tire le portrait à tous les jours. J’apprends à vivre mon vedettariat. J’ai vraiment vu le jour à l’ère du numérique!

Hier, samedi, pour ma première sortie, je suis allé rendre visite à mes grands-parents paternels. Grand-papa Jacques n’était pas là quand je suis arrivé. Il était à construire les fondations de ma future carrière de baseballeur. Lorsque ma grand-maman m’a vu arriver, elle a bondi de joie. Elle m’a pris dans ses bras, m’a serré tout contre elle, m’a donné des beaux bis, m’a bercé, m’a servi un bon « drink » et… elle m’a parlé tout le temps. Pas moyen de dormir!

Mes parents ont profité des fibres maternelles de ma grand-maman pour prendre congé de moi pour la première fois. Je ne peux pas dire que cela a été facile pour eux. À les entendre donner toutes leurs consignes à ma grand-maman, j’ai vraiment senti que ça les inquiétait d’être loin de moi… pendant une grosse heure. Enfin, ça c’est bien passé, et pour eux et pour moi. Je me suis fait cajoler durant une bonne heure, tandis qu’eux se sont payé un festin… chez Wendys. J’ai manqué ça. Mais, avant longtemps il faudra qu’ils fassent avec moi. La grande bouffe, ce n’est pas juste pour les parents!

Voilà pour les nouvelles. Je vous reviens bientôt!

Propos recueillis et traduits par Jacques Lanciault

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