12
Oct/03
0

Pourquoi toujours tenter de réinventer la roue?

Création de la nouvelle grande ville de Montréal

Texte éditorial de Jacques Lanciault

Logo de la Communauté urbaine de MontréalMontréal, le 12 octobre 2003 - La nouvelle ville de Montréal, issue de la fusion des 28 villes du territoire de l’ex Communauté urbaine de Montréal, a pris son envol le 1er janvier 2002. Pourtant, près de deux ans après sa naissance, la grande « v’île » titube toujours. Qui plus est, un vent de défusion souffle avec de plus en plus d’intensité sur le nouveau Montréal !

Les opposants aux fusions forcées ont toujours réclamé leur droit à l’autonomie.

L’arrivée de Jean Charest aux commandes de la Province, en avril dernier, — élu suite à son engagement de permettre la tenue de référendums sur la question des fusions — a ouvert la porte à la concrétisation du rêve des défusionnistes.

Dès lors, les partisans du retour en arrière accélèrent la cadence et fourbissent leurs armes en vue des consultations populaires.

En créant la nouvelle ville de Montréal, le gouvernement du Parti Québécois a-t-il opté pour la mauvaise solution ? Après tout, cet organisme supra municipal, accepté et apprécié des citoyens de la grande région métropolitaine, assumait déjà la gestion de moult responsabilités municipales.

La Communauté urbaine de Montréal (CUM), qui venait de souffler 31 bougies, gérait déjà, à la grandeur de l’île, la sécurité publique (police), l’évaluation foncière, l’assainissement des eaux et de l’air, l’inspection des aliments, le transport en commun, le taxi et la mise en valeur du territoire incluant les parcs régionaux. Le tout sous l’égide d’un conseil composé des élus des 28 villes de son territoire. Le transfert de quelques responsabilités additionnelles à la CUM pour en faire une vraie ville, aurait été beaucoup plus simple que l’amalgame de 28 administrations disparates en un nouvel ensemble.

Plutôt que d’éliminer cette entité qui oeuvrait déjà sur tout le territoire de la nouvelle ville, il aurait été bien plus sage de s’appuyer sur l’expertise de la CUM et d’utiliser les fondations qu’elle avait mises en place depuis 1970. Bref, se servir du code génétique de cet organisme pour atteindre le but ultime : regrouper tous les services municipaux sous une même administration.

Aujourd’hui, mis à part les citoyens de l’ex ville de Montréal, la majorité des insulaires rejette leur nouvelle identité de Montréalais.

Remplis sous: Nouvelles Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant