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Liaison Cadix-Séville-Faro… abracadabrantesque!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 90e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Marina, Faro, Algarve, Portugal

Cádiz - Séville (Espagne) - Faro (Portugal), vendredi 6 juin 2014 - Notre séjour à Cádiz et en Espagne est terminé… Aujourd’hui, nous filons en direction de Faro, la capitale de l’Algarve au Portugal.

Toutefois, c’est au terme d’une journée rocambolesque, c’est le moins que l’on puisse dire, que nous arriverons à Faro ce soir.

Premièrement, soulignons que ni le train ni l’autobus n’offrent de liaison directe de Cádiz en Espagne à Faro au Portugal.

Nous n’avons pas trouvé non plus de liaison ferroviaire directe qui nous amènerait de l’Espagne à Faro!

Pas plus qu’il ne semble possible de louer une automobile en Espagne et de la remettre au Portugal.

Conséquemment, il ne reste que la possibilité de prendre l’autobus d’une grande ville d’Espagne pour filer vers Faro, nous avons choisi Séville!

Nous revenons donc, en train, à Séville… pour prendre un autobus qui nous mènera à Faro. Une solution direz-vous, un peu longue peut-être, mais simple… En réalité, rien ne fut simple. Récapitulons!

Photo ci-dessus : Après une journée de vives émotions dans les transports, il faisait bon, en soirée, de regarder de notre balcon de chambre d’hôtel la magnifique et paisible petite marina de Faro au Portugal.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N. B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

À notre réveil à 6 h 45 ce matin, c’est nuageux. C’est excellent pour une journée de déplacements, il fera moins chaud.

Après un frugal petit-déjeuner à la chambre, des croissants que nous avons achetés la veille, nous quittons notre hôtel à 8 h 35… après avoir payé la note de 297 €, pour nos trois nuits à Cádiz… face à la mer!

Un taxi nous amène rapidement à la gare ferroviaire (9 €). Nous y sommes un peu avant 9 heures.

Sur rails de Cádiz à Séville
Après avoir acheté nos billets pour Séville (15,75 € chacun), nous grimpons dans le train qui n’est pas complet… heureusement, car nos valises sont encombrantes.

Le train amorce son trajet à 9 h 40. Il s’arrête une première fois à la gare de San Fernando Bahia Sur, où nous constatons que le mercure affiche 21 degrés Celsius.

Nous repartons… le train file à 157 km/h!

Les arrêts se suivent : Puerto Real, El Puerto de Santa María, Jerez de la Frontera, l’aéroport de Jerez de la Frontera, Lebrija, Dos Hermanas, San Bernardo à Séville, puis finalement notre gare d’arrivée : la estación de Sevilla Santa Justa.

Le train entre en gare exactement à l’heure inscrite sur nos billets : 11 h 20.

Nous décidons de dîner à la gare Santa Justa, même s’il est un peu tôt, sachant qu’à la gare Prado de San Sebastián on offre très peu de service, notamment quant à la restauration.

Nous prenons notre temps avant de quitter la gare… car rien ne presse, le départ de notre autobus pour Faro n’est prévu que pour 14 h 30.

Ce n’est qu’à 13 h 15 que nous sautons, avec nos gros bagages, dans un taxi qui nous mène rapidement à la gare routière de Prado de San Sebastián  (9 €).

En taxi aller-retour de gare en gare
Là, une première mauvaise surprise nous y attendait. Bien que notre car part bien de cet endroit à 14 h 30… il n’y a pas de comptoir de la compagnie d’autobus, donc impossible pour nous d’y acheter nos billets.

La préposée à l’information de la gare nous précise qu’il faut acheter nos billets, soit par Internet, soit dans une autre gare, en l’occurrence celle de la Plaza de Armas, elle qui est située à un jet de pierre d’où nous étions hébergés à Séville… mais à une quinzaine de minutes en taxi d’ici.

C’est incroyable!

Nous rencontrons une dame, une néo-zélandaise, qui est dans la même situation que nous.

Étant donné qu’il n’y a pas d’accès Internet dans la gare… sans plus attendre, je saute dans un taxi en compagnie de notre nouvelle copine néo-zélandaise et nous nous rendons à la gare de la Plaza de Armas… là où une autre mauvaise surprise m’attendait.

En effet, après avoir attendu une trentaine de minutes en file pour atteindre le guichet, on nous avise qu’il n’y a plus de place et qu’il faut prendre l’autobus suivant… qui lui part à 23 h 30!

Que faire d’autre que d’accepter et d’acheter nos billets! Mais, au moment de tendre mes euros à la guichetière, un Chilien avec qui nous avions discuté dans la file d’attente me tape sur l’épaule et me dit qu’une autre compagnie de bus offre un départ pour Faro à 16 heures.

Il m’indique le numéro du guichet, je remise mon argent et je file au dit guichet… tout au bout de la longue queue de personnes attendant pas toujours patiemment!

Finalement, j’atteins le guichet! Eurêka, il y a de la place pour le départ de 16 heures… qui part d’ici. Mais, il est pratiquement 14 h 15 et mes trois compagnons de voyage et nos valises sont toujours à la gare routière de Prado de San Sebastián .

Ça nous laisse le temps de nous y rendre et revenir avec eux avant le départ du bus. Nous achetons nos billets et nous sautons dans un taxi en lui indiquant que sous sommes pressés « deprisa, deprisa »!

Incrédules
Nous arrivons pile-poil à 14 h 30! En nous voyant, mes compagnons de voyage commencent à ranger nos bagages dans le porte-bagages de l’autobus!

De loin, je leur crie, « Non, il n’y a plus de place, nous ne partons qu’à 16 heures… de la plaza de Armas! ». Ils sont consternés et surtout ils ne me croient pas!

Je les rejoins, alors que notre ami Claude est en discussion avec le chauffeur du car. Ce dernier nous demande de laisser les bagages à l’intérieur… et il dit qu’il accepte de nous prendre. « C’est impossible lui dis-je! On a refusé de me vendre des billets, car il n’y avait plus de place. De plus, j’ai acheté des billets avec une autre compagnie! » Il regarde mes billets et dit : « Aucun problème me répond-il, prenez place! »

Après avoir hésité quelques instants nous montons dans l’autobus, qui n’est qu’à moitié plein, nous nous assoyons… En grimpant, Claude remet un pourboire au chauffeur. Et nous partons…

En direction de la gare de la plaza de Armas, là où je faisais la queue tantôt, et où de nombreux autres voyageurs attendent pour grimper dans le car!

En route pour Faro
Finalement, les derniers voyageurs embarquent. Il manque une place. Nous craignons d’être chassés du bus! Mais, le chauffeur demande plutôt à une dame seule de s’asseoir à côté de lui, sur le siège généralement réservé au guide touristique! Puis, alors que nous sommes encore tout éberlués, le car prend la route… il est 15 heures,

C’est un bel autocar, les fauteuils sont en cuir, l’air climatisé fonctionne à plein, nous sommes confortablement installées.

La circulation pour sortir de la ville est dense. Puis, nous nous retrouvons sur une autoroute. Nous apercevons des deux côtés de la route des champs de culture à perte de vue : des champs de tournesol, de blé, des oliveraies, etc.

Sur presque tous les poteaux électriques, il y a des nids de cigogne… Parfois même trois ou quatre nids superposés.

Nous croisons des fermes de chevaux, de moutons et autres.

À 16 h 35, nous franchissons un joli pont à haubans… et arrivons au Portugal!

Nous traversons les villages de Castro Marim, puis de Vila Real de Santo António où nous faisons un arrêt. Une personne descend.

En cours de route, près de Tavira, nous longeons des marais salants.

Puis nous reprenons l’autoroute, c’est la A22, aussi nommée Via do Infante de Sagre, où à droite le ciel est complètement couvert de nuages et à gauche d’un magnifique bleu.

Nous approchons de la mer.

L’autocar s’arrête à Tavira, où deux personnes descendent. Notre plan de visite de l’Algarve prévoit que nous revenions à Tavira.

En écoutant les passagers parler, nous apprenons qu’après Faro, le bus se rend à Lisbonne.

Taxi… à l’Hôtel Eva s’il vous plaît
Il est 16 h 40 lorsque nous arrivons à Faro… une bonne trentaine de minutes plus tôt que prévue!

L’aéroport est tout proche de la ville et des habitations. Il y a plusieurs édifices d’appartements en hauteur… près de la mer.

Nous descendons, récupérons nos bagages, traversons la rue et sautons dans un taxi.

Après avoir réussi à placer tous nos bagages dans le coffre arrière, le chauffeur prend place derrière le volant et nous demande, en français, par acquit de conscience… « à l’aéroport? ».

Je réponds : « Non, à l’hôtel Eva ». Il se retourne vers moi et réplique : « C’est une blague ». Surpris je bafouille un « non » pas très convainquant!

Le chauffeur s’exclame : « Mais, l’hôtel Eva est juste là », et il pointe avec sa main l’endroit d’où nous venons!

Nous dédommageons le chauffeur, reprenons nos valises et entrons à l’hôtel.

Hôtel Eva, Faro, Algavre, Portugal

Photo ci-dessus : Notre hôtel à Faro. (Photo provenant d’internet)

Nous avons la chambre 410. Elle est petite et pas très moderne, mais elle est confortable et surtout il y a un bain.

Hôtel Eva, Faro, Algavre, Portugal

Hôtel Eva, Faro, Algavre, Portugal

Photos ci-dessus : Notre chambre à l’Hôtel Eva de Faro.

Il y a aussi une piscine et un restaurant au cinquième étage.

La dame à la réception nous informe que le petit-déjeuner est inclus, et que la salle à manger est ouverte de 7 à 10 heures.

Nous déposons nos valises dans nos chambres et redescendons à 18 h 25, question d’explorer les alentours.

Sur la grande place située face à notre hôtel, il y a une grande estrade et plusieurs kiosques.

Chanceux, les bureaux de l’office du tourisme sont encore ouverts. Nous entrons et prenons divers documents publicitaires.

Nous nous informons de l’utilité des gradins installés tout en face. La dame nous informe qu’il y aura la diffusion du match que le Portugal dispute ce soir au « Mondial de football du Brésil ». Elle ajoute qu’en raison du décalage horaire, le match aura lieu à compter d’une heure du matin!

« Ça promet », lance Céline. « Nous aurons le bruit de la fête du soccer d’un bord et celui de l’aéroport de l’autre! »

En sortant de l’office du tourisme, nous voyons l’Arco de Villa, de gros nids de cigogne sur le dessus.

Arco de Vila, Faro, Algarve, Portugal

Photo ci-dessus : L’Arco de Vila, la plus belle des portes des remparts de la ville de Faro. Elle est composée de pilastres à l’italienne et, dans une niche, une statue de saint Thomas d’Aquin en marbre blanc prend place. Tout au sommet, remarquez les trois nids de cigognes.

Arco de Vila, Faro, Algarve, Portugal

Arco de Vila, Faro, Algarve, Portugal

Photos ci-dessus : Un peu partout à Faro, au sommet des clochers d’église, des poteaux électriques ou même des lampadaires, partout ou presque nous pouvons observer d’énormes nids de cigognes!

Nous apercevons une horloge dans les bureaux de l’office du tourisme… et nous constatons que le Portugal a une heure de décalage avec l’Espagne. C’est pour cela que nous sommes arrivés plus tôt que prévu.

Nous nous promenons dans les petites rues où il y a plein de terrasses, de boutiques et aussi quelques flâneurs. C’est venteux et un peu froid.

De retour à l’hôtel , nous montons voir la piscine… Elle est au grand vent, et il n’y a personne.

Nous revenons à la chambre à 18 h 35, enfilons des vêtements plus chaud et partons à la recherche d’un restaurant pour le souper.

Nous nous installons sur la terrasse du Restaurante Adega Nova.

Paella végétarienne pour Céline, sardines grillées pour moi, le tout accompagné de vin et de bière. Céline commande une pointe de tarte aux amandes pour dessert, tandis que j’opte pour un gâteau au fromage. La maison nous offre le digestif, un alcool aux amandes.

Tout était délicieux (85 €).

Nous revenons à la chambre à 21 heures… épuisés. Surtout qu’en fait, il est 22 heures!

À suivre
Découverte de Faro au Portugal… en commençant par la cathédrale, la Sé de Faro.

Sé de Faro, Algarve, Portugal

Photo ci-dessus : Nous sommes au Portugal et évidemment et l’on retrouve des azulejos partout, même sur les murs d’une des petites chapelles de la cathédrale.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse

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