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Le plus vieux bar à tapas de Séville, encore des églises et les colonnes de l’Alameda de Hércules!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 70e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Colonnes de l’Alameda de Hércules, Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Espagne, lundi 26 mai 2014 - Notre journée a commencé sur les chapeaux de roues ce matin… Tout d’abord, visite de la très belle Basílica de la Macarena et de ses alentours où les maisons sont superbement décorées pour le jubilé de la Vierge des lieux.

Puis, balade le long des anciennes murailles de la Macarena, les seuls vestiges ou presque des anciennes fortifications de Séville, et ce, tout juste avant une pause gourmande au Kiosco de calentitos Macarena à déguster les meilleurs churros d’Espagne… bien installés devant l’impressionnant édifice du parlement de l’Andalousie!

Nous continuons notre journée par une fort agréable flânerie dans les calles du quartier de la Macarena, passant devant quelques églises… dont, entre autres, une qui est abandonnée, soit la iglesia de San Luis de los Franceses… pourtant superbe.

Nous entrerons également dans un tout petit restaurant, le mythique « El Rinconcillo », le premier bar à tapas de la ville, un établissement qui a pignon sur rue ici... depuis 1670.

Finalement, nous arrivons sur une jolie « promenade » nommée l’Alameda de Hércules… on y retrouve quatre hautes colonnes surmontées de statues, dont une d’Hercule et une autre de Jules César.

Photo ci-dessus : L’Alameda de Hércules est dominée au sud par deux colonnes. Celles-ci proviennent d’un temple romain dédié au dieu Mars dont les vestiges se trouvent encore aujourd’hui à son emplacement d’origine sur la calle Mármoles. Les colonnes sont surmontées des statues d’Hercule (fondateur légendaire de Séville) et de Jules César (qui restaura la ville). Les deux sculptures sont des œuvres de l’artiste du XVIe siècle, Diego de Pesquera.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N. B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Au terme de notre pause gourmande à déguster de succulents churros dans le parc situé devant l’impressionnant édifice du parlement d’Andalousie, nous continuons notre promenade filant sur la calle San Luis

L’église Santa Marina
À moins d’un demi-kilomètre du parlement, nous arrivons devant une église, il s’agit de l’Iglesia de Santa Marina, qui arbore une architecture gothique mudéjare.

Iglesia de Santa Marina, Séville, Andalousie, Espagne

Iglesia de Santa Marina, Séville, Andalousie, Espagne

Iglesia de Santa Marina, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : L’iglesia de Santa Marina est l’une des plus anciennes églises de Séville. Sa construction date des alentours de 1262. Le portail principal, en pierre, est entouré de huit colonnes de chaque côté. Sur le côté gauche de la façade se trouvent les sculptures Santa Bárbara et Santa Margarita de Antioquia. Sur le côté droit il y a celles de Santa Catalina de Alejandría et de Santa Marina de Orense.

Mais malheureusement, elle est fermée.

Nous poursuivons notre chemin et croisons, à un jet de pierre de Santa Marina, une autre église… superbe, mais qui semble pourtant abandonnée!

L’église San Luis de los Franceses
En effet, jaillissent des murs de la façade, tout comme du toit, des herbes qui ont pris racine! En bordure du trottoir, il y a une longue clôture grillagée qui nous empêche de nous en approcher.

Assez curieusement, notre guide de voyage Lonely Planet de l’Andalousie… nous encourage à la visiter.

Il s’agit de l’iglesia de San Luis de los Franceses

Hercule, Parlement de l’Andalousie, Séville, Andalousie, Espagne

Iglesia de San Luis de los Franceses, Séville, Andalousie, Espagne

Iglesia de San Luis de los Franceses, Séville, Andalousie, Espagne

Iglesia de San Luis de los Franceses, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : La façade de l’iglesia de San Luis de los Franceses est en forme de retable… et elle est très décorée. En haut du portail principal prennent place les armoiries de l’Espagne couronnées par les trois archanges défendant l’Église. Aux extrémités de la façade, il y a deux tours octogonales décorées de tuiles, où l’on peut voir des sculptures des évangélistes.

« L’église San Luis de los Franceses, nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia, est une ancienne église jésuite, aujourd’hui fermée au culte.

Elle a été construite entre 1699 et 1730 sous la direction de l’architecte Leonardo de Figueroa (1650-1730). Elle constitue un magnifique exemple de l’architecture baroque du XVIIIe siècle. »

Nous avons également lu que l’église avait été laissée à l’abandon durant de nombreuses années à compter de 1960… des travaux de restauration étaient effectivement en cours lors de notre passage.

En écrivant ses lignes aujourd’hui (en 2020), nous apprenons que l’église a retrouvé toute sa splendeur d’antan… et qu’elle est maintenant ouverte au public et essentiellement utilisée pour des concerts et des représentations théâtrales.

Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Malgré une immense église abandonnée sur la rue, les résidents du quartier affichent leur sens artistique. Une porte d’entrée en trompe l’œil et une grille de fermeture de commerce affichant une belle murale colorée.

Un peu plus loin, nous arrivons sur la plaza san Marcos où se trouve l’église du même nom, la Iglesia de San Marcos de Sevilla… elle aussi fermée.

Le Palacio de las Dueñas
Puis nous nous retrouvons sur la Calle Dueñas, une petite rue qui tire son nom du couvent des sœurs cisterciennes de Santa María de las Dueñas, qui prenait place ici, mais dont le couvent a malheureusement été démoli au XIXe siècle.

Aujourd’hui s’y trouve un palais, le Palacio de las Dueñas, qui peut être considéré comme l’un des plus représentatifs et emblématiques de Séville, tant pour son antiquité que pour sa tradition.

À l’origine, le palais a été construit par la famille Pineda, mais il est aujourd’hui propriété de la famille des ducs d’Alba.

Sa construction date du XVe siècle. C’est un palais de style mudéjar, mettant en valeur ses tuiles, patios, halls et galeries.

Palacio de las Dueñas, Séville, Andalousie, Espagne

Palacio de las Dueñas, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : En haut de la porte d’entrée du « Palacio de las Dueñas », on peut voir les armoiries de la maison d’Alba.

Palacio de las Dueñas, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Et à gauche des armoiries, une plaque en azulejos qui indique que le grand poète Antonio Machado (1875-1939) est né dans une des maisons du palais.

Mentionnons également que l’impératrice Eugenia de Montijo (1826-1920), l’épouse de Napoléon III, a vécu au Palacio de la Dueñas durant les dernières années de sa vie.

Palacio de las Dueñas, Séville, Andalousie, Espagne

Palacio de las Dueñas, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Derrière l’entrée principale du « Palacio de las Dueñas », des jardins agrémentés d’orangers et de palmiers prennent place!

Nous poursuivons notre balade...

Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une des petites « Calles » de Séville… en fête.

Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une maison d’habitations avec de beaux faux balcons décorés.

Le plus vieux bar à tapas d’Espagne : El Rinconcillo
Nous nous mettons à la recherche du premier bar à tapas ouvert à Séville, c’était en 1670, le El Rinconcillo… Lui qui est toujours en opération aujourd’hui.

Nos recherches préparatoires à notre périple nous ont appris qu’il est situé au 40 calle Gerona… tout près d’où nous nous trouvons actuellement.

Nous y arrivons.

El Rincocillo, Séville, Andalousie, Espagne

El Rinconcillo, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Lors de notre passage, le bar à tapas « El Rinconcillo » était fermé… mais les portes étaient légèrement relevées!

Il est midi et le restaurant n’ouvre qu’à 13 heures

Le bar El Rinconcillo a été fondé en 1670, c’est le plus ancien bar à tapas de Séville. En 1858, la famille De Rueda, qui est encore propriétaire des lieux aujourd’hui, a acquis la propriété de la calle Gerona, qui était à l’origine une ancienne taverne.

Des années plus tard, en 1897, les De Rueda ont acheté la maison située au 2 de la calle Alhóndiga… qui était reliée à l’autre. La forme actuelle du El Rinconcillo découle de ces deux maisons.

Au fil des générations, la famille De Rueda a conservé l’essence originale du El Rinconcillo et cet endroit est devenu un des plus populaires de Séville.

Nous nous approchons… et un des propriétaires nous laisse entrer pour prendre quelques photos.

El Rinconcillo, Séville, Andalousie, Espagne

El Rinconcillo, Séville, Andalousie, Espagne

El Rinconcillo, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : L’intérieur du bar à tapas « El Rinconcillo ».

El Rinconcillo, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une vue différente du « El Rinconcillo ».

Nous reprenons notre route, cette fois-ci en direction de la Calle Feria

Calle Feria, Séville, Andalousie, Espagne

Calle Feria, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Nous passons devant cette église… et croisons cette belle fenêtre décorée.

Calle Feria, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une autre porte métallique de restaurant superbement décorée.

L’Iglesia Omnium Sanctorum
Nous arrivons devant une jolie église. Il s’agit de celle de la paroisse Omnium Sanctorum de Sevilla.

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : L’église de l’Omnium Sanctorum, située sur la « calle Feria », est une église paroissiale de culte catholique. Elle est de style gothique mudéjar, qui combine la tradition de la construction islamique avec l’art gothique apporté par les conquérants chrétiens arrivés de Castille.

L’église a été construite en 1249 sur ordre du roi Fernando III de León et Castille, San Fernando. Il s’agit d’une des plus anciennes églises de Séville et l’une de celles qui conservent le mieux l’aspect médiéval des constructions religieuses de cette époque.

Elle est dédiée à tous les Saints.

Elle a été rénovée au cours des XIVe et XVe siècles, à la suite des dommages subis par le tremblement de terre de 1356.

Mais, l’église a été incendiée et pillée en 1936. Elle a été l’objet d’une restauration importante… en 1993.

Nous y entrons.

C’est sombre. Les murs et les colonnes sont blancs, alors que le plafond est en boiserie. Il y a un magnifique baldaquin derrière le maître autel.

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Vue d’ensemble de l’intérieur de l’église de l’Omnium Sanctorum.

Nous entendons une musique de chants choraux en sourdine.

Virgen de Todos los Santos, Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une « Vierge de tous les Saints », une œuvre réalisée en 1554 par le sculpteur flamand Roque Balduque (????-1561).

Il y a quelques beaux vitraux dans le chœur.

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un gisant recouvre la tombe du cardinal Cervantes!

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Dans une petite chapelle, un très beau retable.

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un autre retable, celui-ci décoré d’une statue de l’Immaculée-Conception.

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Dans la chapelle de la Confrérie de Los Javieres, un retable décoré de sculptures du Christ, de la Vierge et de San Francisco Javier, des œuvres du XXe siècle de José Luis Pires (1910-1989) et Fernández Andes (1908-1950).

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Le retable de l’Hermandad del Carmen Doloroso. Il est dominé par des sculptures modernes, datant du XXe siècle, de Nuestro Padre Jesús de la Paz, de Nuestra Señora del Carmen et de San Juan Evangelista.

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un énorme bouquet de fleurs prend place dans l’église Omnium Sanctorum

Iglesia Omnium Sanctorum, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une plaque rend hommage au constructeur de l’église… le roi Fernando III de León et de Castille, San Fernando.

Nous sortons.

L’Alameda de Hércules… la promenade d’Hercule!
Après avoir marché quelques mètres, nous arrivons sur l’Alameda de Hercules, une promenade, en fait un parc, où chacune des deux extrémités est dominée par deux immenses colonnes!

Le parc a été créé en 1574. Il est le deuxième plus ancien jardin public d’Europe après le Paseo del Prado de Madrid.

Il a été décoré à une de ses extrémités par deux colonnes prises sur un temple romain dédié à Hercule. Des siècles plus tard, l’autre extrémité a également été décorée de deux autres colonnes, celles-ci surmontées chacune d’un lion et d’un bouclier héraldique représentant l’Espagne sur l’une des colonnes et Séville sur l’autre.

Alameda de Hercules, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : L’entrée de l’Alameda de Hercules dominée par les colonnes de lions.

Depuis 2009, l’Alameda de Hércules est une allée piétonne pavée de carreaux de couleur… eux qui ont remplacé l’allée de sable qui prenait place auparavant.

Alameda de Hercules, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une fontaine a également été aménagée sur l’Alameda de Hercules.

Colonnes de l’Alameda de Hércules, Séville, Andalousie, Espagne

Alameda de Hercules, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Les colonnes proviennent d’un temple romain dédié au dieu Mars. Les colonnes sont surmontées des statues d’Hercule (fondateur légendaire de Séville) et de Jules César (qui restaura la ville). Les deux sculptures sont des œuvres de l’artiste du XVIe siècle, Diego de Pesquera.

C’est l’heure du dîner. Nous nous installons sur une terrasse… sise tout juste devant l’Alameda de Hercules, c’est la terrasse d’un resto nommé Plaza chica.

Restaurant Plaza chica, Séville, Andalousie, Espagne

Pour commencer, nous y allons d’un apéro… bien mérité après cette longue promenade : vin blanc pour Céline et Carole et bière pour Claude et moi.

Puis, salade de poulet sauce ananas et yogourt pour Céline et œuf, saucisses et jambon pour moi.

Encore une fois, Céline est la dernière de nous quatre à être servie. En Espagne, avons-nous constaté depuis notre arrivée, dans les restaurants, les serveurs n’apportent qu’un plat à la fois.

Nous repartons à 14 h 15. Nous prenons la direction de la calle Sierpes… via la calle Amor de Dios pour un peu de magasinage!

Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un magasin où tout peut être transféré sur DVD.

Monument à Pastora Imperio, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Le monument rendant hommage à Pastora Imperio (1871-1979), une célèbre danseuse gitane de flamenco et une actrice de cinéma est l’œuvre du sculpteur Luis Álvarez Duarte (1949-2019). Le monument prend place à l’intersection des calles Velázquez et O’Donnell… tout près de la « Calle Sierpes ».

Monument à Diego Velázquez, Séville, Andalousie, Espagne

Monument à Diego Velázquez, Séville, Andalousie, Espagne

Monument à Diego Velázquez, Séville, Andalousie, Espagne

Monument à Diego Velázquez, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : La statue de Diego Velázquez située sur la « Plaza del Duque de la Victoria » est une œuvre du sculpteur sévillan Antonio Susillo (1855-1896),

Nous profitons de notre promenade sur la Calle Sierpes pour entrer dans une boutique Yves Rocher… où Céline s’achète un démaquillant.

Finalement, nous sommes de retour à l’appartement à 15 h 45.

À suivre
Deuxième incursion dans le très beau quartier de Triana avec des arrêts à l’église Santa Ana, à la Capilla de Los Marineros et au Castillo San Jorge, etc.

Pont Isabela, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Nous amorçons notre deuxième incursion du périple dans le quartier Triana en traversant le pont Isabelle II.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse

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