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La Basilica de la Macarena, les murailles de Séville et les meilleurs churros au monde!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 69e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Virgen de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Espagne, lundi 26 mai 2014 - Après notre belle expédition d’hier à Carmona, nous reprenons aujourd’hui notre exploration de la cité de Séville… Nous y allons de notre première visite dans le district de La Macarena, connu sous le vocable tout simple de « La Macarena ».

Le district a par ailleurs donné son nom à une porte par où on peut y entrer et à sa célèbre basilique de la Macarena, qui en fait se nomme la Basílica de Santa María de la Esperanza Macarena.

Lors de notre passage, le quartier était en liesse! En effet, on se préparait à fêter le jubilé de la Virgen de la Esperanza Macarena, c’est-à-dire le 50e anniversaire du jour où le Cardinal Bueno Monreal a installé dans le chœur de l’église la superbe statue de la Vierge de la Macarena… c’était le 31 mai 1964!

Nous comptions visiter le musée de la basilique, mais, à notre grande surprise nous avons appris qu’il n’était ouvert qu’une journée par année, le 4 juin, sans que nous sachions pourquoi!

Après avoir présenté nos hommages à la Virgen de la Esperanza nous avons quitté les lieux, longeant les magnifiques murailles de la ville, filant jusqu’au « Kiosco de calentitos Macarena », un endroit mythique où nous avons dégusté les meilleurs « churros » de Séville… et peut-être même du monde.

Notre dégustation, nous l’avons réalisée dans un parc… face à la très longue façade de l’édifice du parlement d’Andalousie.

Photo ci-dessus : La « Virgen de la Esperanza Macarena » possède une garde-robe digne d’une « rock star ». Lors de notre passage, à quelques jours de son jubilé, elle portait cette belle robe couleur chair.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N. B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Encore une fois ce matin nous réservons notre premier regard de la journée au ciel… qui affiche une autre fois un bleu céruléen!

Après avoir partagé notre petit déjeuner à l’appartement, nous partons tous les quatre, Carole, Céline, Claude et moi, à 9 h 30, en direction de « La Macarena ».

La Torre de los Perdigones
Notre premier arrêt du jour s’effectue sur la calle Resolana devant une curieuse tour. C’est la Torre de los Perdigones. Non pas une tour médiévale, mais une tour plutôt moderne.

La Torre de los Perdigones, un nom qui peut être traduit par la « Tour des chevrotines », porte bien son nom, puisqu’elle faisait partie de la fabrique San Francisco de Paula, une fonderie, créée en 1890 par Manuel Mata, qui fabriquait, entre autres, des munitions!

La fabrique ferma ses portes en 1950 et fut détruite, seule la tour fut conservée.

Torre de los Perdigones, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La « Torre de los Perdigones » est haute de 58 mètres. La tour fut restaurée une première fois pour l’exposition universelle de 1992, grâce à des subventions de la chaîne de grands magasins « El Corte Inglés », puis une autre fois en 2005, cette fois par la municipalité de Séville.

Torre de los Perdigones, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Depuis 2007, la tour de los Perdigones est utilisée à des fins touristiques… un restaurant ayant pris place au rez-de-chaussée.

Il est également possible de monter dans la tour où, à 45 mètres de hauteur, un mirador permet d’admirer la ville. Mais pour l’heure, il est trop tôt, c’est fermé.

Plus nous approchons de la Basilica de la Macarena, plus nous constatons que les balcons des maisons sont décorés.

Ces décorations ont pour but de souligner les festivités entourant le « Jubilée de la Macarena »!

Quartier de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un balcon affichant une immense représentation de la « Virgen de la Esperanza Macarena »!

Quartier de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un édifice où les balcons sont décorés de châles colorés.

Nous arrivons devant une très belle porte, il s’agit de la Puerta de la Macarena, une ancienne porte de la ville d’origine almoravide qui a été reconstruite en 1723, puis une autre fois en 1795.

Puerta de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La Porte de la Macarena et la basilique du même nom sont peintes dans les mêmes teintes de jaune et de blanc.

« Sur l’attique de la porte, peut-on lire sur l’encyclopédie libre Wikipédia, se trouve depuis 1922 un azulejo représentant la Vierge de la Esperanza Macarena, une œuvre de Manuel Rodríguez y Pérez de Tudela. »

La Basilica de la Macarena
Nous traversons la porte, ce qui nous permet d’accéder au parvis de la basilique de la Macarena.

La construction de l’église s’est amorcée en 1941 selon les plans de l’architecte local Aurelio Gómez Millán (1898-1991) et les travaux se sont terminés en 1949, année où elle fut bénie.

Le 31 mai 1964, le cardinal Bueno Monreal (1904-1987) procéda à l’inauguration d’une chapelle dédiée à la Vierge de la Macarena… où une superbe statue de celle-ci domine le maître-autel.

L’église est consacrée à la Macarena le 7 octobre 1966, par Bueno y Monreal, devenu archevêque de Séville. Deux mois plus tard, le pape Paul VI confère à l’église le titre de basilique!

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La basilique de la Macarena jouxte une maison d’habitations.

Lors de notre visite de la basilique, on se préparait à fêter le jubilé de la Virgen de la Esperanza Macarena, c’est-à-dire le 50e anniversaire du jour où l’église a été dédiée à la Vierge de la Macarena!

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : L’édifice qui jouxte la basilique de la Macarena était superbement décoré lors de notre passage. Chacun des balcons affichant un châle coloré.

Nous entrons dans la basilique, il est 10 heures.

Elle est petite, à une seule nef, mais très bien décorée. Il y a de jolies chapelles latérales.

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Vue globale de la « Basilica de la Macarena ».

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Au-dessus du maître-autel, prend place une statue du Christ… vêtu d’une robe somptueuse.

Les murs et le plafond sont colorés et décorés de motifs d’images saintes.

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le retable de l’autel de la chapelle de la Vierge de la Macarena est de style néo-baroque. Il est réalisé en 1949 par les huchiers Juan Pérez Calvo et Rafael Fernández del Toro. Le retable héberge une statue de la Vierge de la Macarena, une icône datant de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIII siècle… dont l’auteur est inconnu.

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Le visage de la Vierge de la Macarena affiche la douleur… y coule des larmes ressemblant à de véritables diamants.

Basilica de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un exemple des magnifiques décorations du plafond de la basilique.

Nous avions prévu la visite du musée de la basilique, mais nous ne pouvons y accéder, car il est fermé. En fait, il n’ouvre qu’une journée par année, le 4 juin!

Nous sortons.

La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Une autre vue des magnifiques châles qui décorent les balcons de l’édifice jouxtant la basilique de la Macarena.

Monument à Juan Manuel Rodriguez Ojeda, La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Monument à Juan Manuel Rodriguez Ojeda, La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le monument dédié au brodeur et designer sévillan Juan Manuel Rodríguez Ojeda (1853-1930) a été réalisé en 2000 par le sculpteur Luis Álvarez Duarte. Il a été installé tout près de la porte de la Macarena et devant la basilique à l’occasion du 70e anniversaire de la mort de Rodríguez Ojeda.

Nos lectures nous ont appris que Juan Manuel Rodríguez Ojeda est considéré comme un rénovateur de la « Semaine Sainte » à Séville.

Il s’est distingué notamment en réalisant en 1900 le manteau « El Camaronero » pour habiller la statue de María Santísima de la Esperanza Macarena, créant un nouveau style de vêtements pour la Vierge qui a ensuite été largement imité.

Les murailles de Séville
Nous reprenons notre balade en longeant une partie des murailles qui encerclaient jadis la ville de Séville. Elles sont imposantes et surtout en assez bon état de conservation.

Au total, il y avait sept kilomètres de murailles où l’on retrouvait 166 tours et 12 portes!

Cette grande œuvre a été conservée presque dans sa totalité jusqu’à 1868. Mais, à cette date les révolutionnaires l’ont démolie presque au complet. Seules les Murailles de la Macarena, qui disposent de sept tours carrées et une octogonale, et quelques rares autres tronçons ont été conservés.

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Quelques vestiges de la partie des impressionnantes murailles de la Macarena qui ont été sauvées in extremis lors de la révolution de 1868!

Murailles, district de la Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une plaque honore la mémoire des victimes du régime franquiste… dont plusieurs ont été exécutées devant les murs de La Macarena… « In memoria de los fusilados en estas murallas… »

Le Kiosko de Calentitos de La Macarena
Nous arrivons finalement à un endroit mythique de Séville… un tout petit kiosque où l’on vend les meilleurs « churros » au monde… depuis 1927!

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Dans ce kiosque, au cours de ses 87 années d’histoire, quatre générations de la famille Alfonso ont fourni à des milliers de résidents et de touristes des délicieux « churros ».

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Nous achetons 270 grammes de churros… que nous partageons à quatre avec un contenant de chocolat chaud (2,50 euros).

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Nous nous installons dans un parc à proximité pour satisfaire notre gourmandise.

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une membre de la famille Alfonso au travail.

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Kiosko de Calentitos de La Macarena, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Un des côtés du kiosque a été converti en un authentique musée photographique! On peut voir la physionomie originale et les instruments utilisés dans le passé pour fabriquer les délicieux churros.

Le parlement d’Andalousie
Le parc où nous nous installons pour commettre notre péché de gourmandise… est fermé à une de ses extrémités par la façade d’un immense bâtiment. Il s’agit du siège du parlement de l’Andalousie…

Le bâtiment dont la construction commença 1546 affiche un style « Renaissance ». Il a été érigé afin d’héberger une institution de charité fondée en 1500 par Catalina de Ribera. Son nom à l’époque L’Hospital de las Cinco Llagas faisait référence « aux cinq plaies » que reçut le Christ lors de sa Passion.

Considéré comme une des plus grandes réussites de l’art de la Renaissance en Andalousie, ce gigantesque bâtiment est typique de l’architecture hospitalière de l’époque. Après avoir cessé ses activités hospitalières en 1972, il est devenu, en 1992, le siège du Parlement d’Andalousie.

Parlement de l’Andalousie, Séville, Andalousie, Espagne

Parlement de l’Andalousie, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : L’édifice de l’ancien « Hospital de las Cinco Llagas » affiche une façade immense de 173 mètres de large. Il demeura jusqu’à l’achèvement du Monastère de l’Escurial à Madrid en 1584, le plus vaste bâtiment d’Espagne.

Parlement de l’Andalousie, Séville, Andalousie, Espagne

Parlement de l’Andalousie, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le nom du parlement est gravé sur un imposant bloc de marbre.

Derrière les grilles menant à l’entrée du parlement de l’Andalousie prend place une magnifique sculpture montrant un homme, accompagné de deux lions, érigeant des colonnes.

Nos recherches nous ont permis d’apprendre que la sculpture représente « Hercule soulevant des colonnes ». L’œuvre a été réalisée en 1991 par l’artiste de Malaga, José López-García Seguiri (1959-).

La sculpture a été réalisée pour le pavillon de l’Andalousie à l’exposition universelle de Séville de 1992.

Hercule, Parlement de l’Andalousie, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Le monument représentant Hercule érigeant des colonnes a été installé devant le Parlement de l’Andalousie en 2007.

Hercule, Parlement de l’Andalousie, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : De beaux jardins prennent place dans le parc situé devant le Parlement de l’Andalousie.

Malheureusement, l’édifice du parlement, qui n’était pas à notre programme, ne se visite que sur rendez-vous…

À suivre
Nous quittons le quartier de la Macarena et poursuivons notre flânerie dans les rues étroites du quartier de Santa Cruz.

El Rincocillo, Séville, Andalousie, Espagne
Photo ci-dessus : Lors de notre promenade, nous croisons le petit restaurant « El Rinconcillo », le premier bar à tapas du pays, un établissement qui a pignon sur rue ici… depuis 1670.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse

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