La superbe Casa de Pilatos de Séville… et ses jardins sublimes!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 62e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Séville, Espagne, vendredi 23 mai 2014 - Séville est superbe… mais aujourd’hui décevante! En deux jours, plus d’une dizaine d’endroits que nous voulions visiter étaient fermés… et pourtant les horaires présentés dans les guides de voyages (Lonely Planet, Guide Vert, etc.) les donnent comme ouverts!

Donc, ce matin après nous « être cogné le nez » sur les portes closes des églises Santa María la Blanca, Madre de Dios, San Nicolas et San Esteban, nous entrons finalement dans une église, celle de San Ildefonso, qui présente de belles œuvres d’art et des statues magnifiques de la Vierge Marie!

En cours de route pour nous y rendre, nous croisons une procession de jeunes enfants… tous plus charmants les uns que les autres! Il y a longtemps qu’on ne voit plus de procession religieuse de jeunes enfants au Québec!

Puis, une visite plus intense… celle de la Casa de Pilatos, une maison construite, dit-on, comme une réplique de la maison de Ponce Pilate à Jérusalem. Nous avons droit à une visite guidée, en anglais, des appartements de l’étage et à une visite avec audio-guide pour le rez-de-chaussée et les jardins.

Photo ci-dessus : Au cours de notre promenade dans les petites rues de Séville, nous avons croisé une procession de jeunes enfants… peut-être pour rendre hommage à San Isodoro, un saint fêté en mai en Espagne.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N. B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

À notre réveil à 7 h 30 ce matin… encore un beau soleil dominant un ciel tout bleu!

Après notre petit-déjeuner à l’appartement, nous filons chez un serrurier de la calle Torneo. Notre ami Claude a perdu son trousseau de clefs de l’appartement… depuis quelques jours déjà.

Puis, nous y allons d’un arrêt à l’office du tourisme pour obtenir des informations sur le prix et l’horaire des autocars pour nous rendre à Jerez de la Frontera… où nous nous rendrons au cours de la prochaine semaine!

Nous profitons de l’occasion pour acheter nos billets pour une mini croisière sur le fleuve Guadalquivir (12,50 € par personne).

Puis, nous prenons la direction de l’ancien quartier juif, le barrio de Santa Cruz, où nous nous sommes promenés hier. Aujourd’hui, nous souhaitons visiter quelques églises emblématiques du quartier et la Casa de Pilatos.

Tout d’abord, un premier arrêt sur la calle Ximenez de Enciso… histoire de permettre aux dames d’y aller d’un peu de magasinage, quelques boutiques prenant place sur cette petite rue. Céline et Carole achètent toutes deux de petites vestes espagnoles (12 €).

Nous arrivons au Centre d’interprétation de la Juderia de Sevilla, le « Centre d’interprétation du quartier juif de Séville » qui se trouve à l’intérieur de la Casa de la Memoria où nous nous sommes arrêtés hier dans notre quête d’un spectacle de flamenco.

L’endroit a pour objectif principal la récupération et la valorisation de l’ensemble de la culture juive, qui a vécu une période splendide en Espagne jusqu’à ce qu’elle soit expulsée.

À première vue, cela ressemble beaucoup à la Casa de la Memoria que nous avons visité à Cordoue. Nous décidons donc de laisser tomber cette visite dont le prix était de 7 € par personne.

Nous poursuivons notre route en direction de l’Iglesia de Santa María la Blanca…

En cours de route, nous croisons un défilé de jeunes enfants en costume spécial pour l’occasion… une sorte de procession sévillane. Ils sont tous très beaux.

Photos ci-dessus : Des enfants, accompagnés de parents, y vont d’une procession religieuse… comme il y en avait jadis au Québec, du moins lorsque Céline et moi étions enfants!

Après avoir laissé le groupe de jeunes à ses prières, nous passons devant une superbe représentation de la vierge sur un mur.

Photo ci-dessus : Une très belle représentation de l’« Ave Maria » en azulejos

Nous arrivons sur la plaza Santa María la Blanca, là où prend place l’église du même nom.

En fait, le vrai nom de l’église est Iglesia Santa María de las Nieves, mais elle est mieux connue sous le nom de Santa María la Blanca.

Il s’agit d’une ancienne synagogue à la façade très austère qui toutefois afficherait toute l’exubérance du style baroque à l’intérieur… mais elle est fermée.

Nous nous assoyons à la terrasse du restaurant Altamira et prenons un café… espérant peut-être assister à l’ouverture des portes de l’église. Nous profitons du soleil.

Mais, l’église n’ouvre pas et nous quittons, prenant la direction d’une autre église, celle de Madre de Dios… qui est également fermée. Décidément!

En fait, il s’agit de l’église du Convento de Madre de Dios de Sevilla… et les religieuses y tiennent un petit comptoir de pâtisserie… où nous achetons des « magdalena », des madeleines en français, qui viennent tout juste de sortir du four! (6 pour 2,30 €).

Un véritable délice!

Une église ouverte… la Iglesia de San Ildefonso
Nous poursuivons notre programme de visites à la recherche de l’église Saint-Nicolas… nous ne la trouvons pas. Quelle difficile matinée !

Puis, nous nous retrouvons sur la plaza San Ildefonso… où se trouve l’église du même nom… inscrite à notre programme de visites de la journée, et, eurêka, elle est ouverte!

L’église de San Ildefonso de Séville a été construite entre 1794 et 1841, selon les plans de Julián Barnecilla (1758-1824), mais exécutée par l’architecte José Echamorro (1751-1825).

Photo ci-dessus : Les tours jumelles de l’église San Ildefonso. Elles sont composées de trois sections décroissantes : un plan carré pour le premier niveau, octogonal pour le second et circulaire dans le troisième.

Nous y entrons.

Il y a une messe en cours. C’est une très jolie église à trois nefs. Les murs et les plafonds sont blanc et jaune.

Photo ci-dessus : Une superbe statue de la Vierge Marie vêtue d’une magnifique robe… une vraie robe!

Photo ci-dessus : Derrière les fonts baptismaux, un retable intitulé « las Dos trinidades », « les deux Trinités », une œuvre réalisée en 1609 par Juan Martínez Montañés (1568-1649).

Photo ci-dessus : Une Vierge à l’enfant où la Vierge et l’Enfant Jésus sont tous les deux couronnés et vêtus de beaux habits. L’œuvre est intitulée « Nuestra Señora de los Reyes ». Elle date du XVIe siècle.

Photo ci-dessus : Une magnifique statue de Saint-Antoine de Padoue.

Il n’y a pas de chapelles latérales dans l’église… mais des autels ont été installés le long des murs de chacune des nefs de côté.

Nous sortons.

Devant l’église de San Ildefonso se trouve le monasterio de San Leandro tenu par des augustins. Il est lui aussi fermé. Une affiche nous indique qu’il n’ouvre qu’à 19 h 30.

Photos ci-dessus : D’une petite « calle » nous apercevons ce qui nous apparaît être une église orthodoxe… que nous n’avons pas pu identifier.

La Casa de Pilatos!
Lors de notre première incursion à Séville, avec Voyages Lambert en 2005, la visite de la Casa de Pilatos nous avait emballés. Nous en gardions un très bon souvenir.

Lors de la planification de notre présent voyage, nos recherches nous ont permis de lire une description fort intéressante de ce palais, description qui nous a alors convaincus de l’inscrire à notre programme de visites.

On pouvait y lire : « La Casa de Pilatos, construite aux XVe et XVIe siècles, est l’exemple le plus remarquable de l’architecture des palais sévillans. Ce bâtiment réunit de manière splendide les styles Renaissance, mudéjar et baroque. Son caractère humaniste en fait un prototype du palais Renaissance, dont l’intérieur nous fascine par la richesse des marbres et certaines des plus belles sculptures classiques. »

« Des rénovations dans le style romantique, exécutées vers le milieu du XIXe siècle, complètent sa singulière physionomie, une synthèse harmonieuse de gothique mudéjar, Renaissance et romantisme. »

Nous arrivons devant la Casa de Pilatos.

Photo ci-dessus : On accède à la Casa de Pilatos par un portail en marbre, réalisé par Antonio María Aprile (1500-1550) à Gênes en 1529. Le portail a été conçu comme un arc de triomphe, avec des médaillons sur ses écoinçons. À gauche du portail se détache une niche avec une croix en jaspe polychrome, réalisée par les maîtres Nicolás Ferrero et Andrés Correa en 1630.

Nous y entrons à 12 h 50 et payons 8 € chacun.

On nous informe que le deuxième étage ne se visite qu’avec un guide. La prochaine visite guidée, en anglais, est prévue pour 13 heures. Nous nous y inscrivons.

La visite du rez-de-chaussée et des jardins est, quant à elle, libre. Un audio-guide nous est remis à titre « d’accompagnateur ».

Nous entrons tout d’abord dans un magnifique patio où il y a au centre une fontaine de style mudéjar.

Photos ci-dessus : Le patio principal de la Casa de Pilatos est de grandes dimensions (environ 25 x 25 m). Le sol du patio est en marbre noir et blanc, formant des dessins géométriques. Au centre il y a une fontaine en marbre et dans ses quatre coins de grandes statues.

Chacun des coins du patio principal est dominé par une impressionnante statue romaine.

Photo ci-dessus : Une des statues romaines que l’on retrouve à chacun des coins du patio principal de la Casa de Pilatos. Ici, il s’agit d’une représentation de la déesse Athéna Pallas.

Notre audio-guide nous apprend que le palais est structuré autour de deux patios, le patio d’entrée et le patio principal, autour desquels les pièces sont disposées sur un et deux étages.

De part et d’autre des bâtisses se trouvent deux jardins de dimensions différentes.

Les bâtiments affichent des toits de tuiles arabes en pente.

Nous montons à l’étage pour la visite guidée, qui se met en branle à 13 h 10.

Nous sommes dans une sorte de galerie de cloître donnant sur le patio où nous étions il y a quelques minutes.

Le groupe pour la visite guidée est constitué d’une trentaine de touristes.

Photo ci-dessus : Des armoiries en céramique. Quel travail!

Photo ci-dessus : Des pans de murs entiers en céramique.

Photo ci-dessus : Un encadrement baroque pour une toile représentant une Vierge à l’Enfant.

Photo ci-dessus : Chacune des fleurs a été dessinée avec soin.

Nous entrons à l’intérieur, tout d’abord dans une vaste pièce datant du XVIe siècle avec des fresques sur les murs.

Notre guide nous informe qu’il est interdit de photographier à l’intérieur.

Puis, nous passons à la « Salle des fumeurs » et ensuite à la « Salle à manger » où il y a de gigantesques portes et des fenêtres de style mudéjar alors que les plafonds sont en bois. Il y a aussi un immense foyer.

« La Casa de Pilatos, mentionne notre guide, est, depuis plus de cinq siècles, demeurée dans les mains de la famille Enríquez-Ribera et ses descendants. »

« Elle est aujourd’hui la propriété de Victoria Eugenia Fernández de Córdoba y Fernández de Henestrosa (1917-2013), XVIIIe duchesse de Medinaceli. »

« Toutefois, ajoute-t-il, depuis 1980, la Fondation Casa Ducal Medinaceli se charge de sa protection en tant que monument du patrimoine historico-culturel de Séville. »

Nous arrivons dans une pièce où il y a des tableaux. C’est la Tower room », la pièce la plus haute du palais.

Les tableaux représentent des membres de la famille… « eux qui détiennent 51 titres de noblesse différents », lance notre guide, qui par ailleurs attire notre attention sur une toile du Tintoret!

Les tapis, sur lesquels nous ne pouvons marcher, proviennent des manufactures de tapis royaux d’Espagne.

La visite se poursuit. Nous entrons dans la Small room, où il y a des tableaux représentant des scènes italiennes et parisiennes.

Nous entrons dans une autre autre pièce que notre guide nous présente comme la Pacheco room. « Elle a été baptisée en l’honneur de Francisco Pacheco (1564-1644), maître et beau-père du grand Diego Velázquez (1599-1660) ».

Il y a des toiles jusqu’au plafond… « des toiles de grands maîtres », précise notre guide.

La visite se termine après 30 minutes.

Nous redescendons et prenons nos audio-guides pour la visite du rez-de-chaussée et des jardins.

Notre audio-guide nous apprend qu’un voyage à Jérusalem de Fadrique Enríquez (1390-1473) est à l’origine du nom actuel de la Casa de Pilatos, qui était à l’origine nommée Palacio de la collación de San Esteban.

« L’appellation du palais fait référence à Ponce Pilate, préfet romain de Judée. La légende populaire affirme que Fadrique aurait reproduit à Séville le palais de Pilate à Jérusalem. »

Photo ci-dessus : Il y a de nombreux bougainvilliers en fleurs.

Photo ci-dessus : Des jardins bien aménagés.

Photo ci-dessus : Une statue fontaine.

Photo ci-dessus : La verdure est partout.

Photos ci-dessus : Il y a de nombreuses sculptures.

Photo ci-dessus : Une belle fleur.

Photos ci-dessus : Une végétation luxuriante.

« La Casa de Pilatos est le plus grand ensemble résidentiel antique après l’Alcazar à Séville. »

Nous entrons dans le salon où les murs sont en mosaïque!

« Les portes ont cinq mètres de hauteur. Elles sont en boiserie. Le plafond à caissons est remarquable. »

Photos ci-dessus : Une porte de bois magnifiquement travaillée.

Photo ci-dessus : Un casque romain en marbre sur une table.

Photos ci-dessus : Curieuse, cette statue couchée sur l’un des rebords de fenêtre!

Photo ci-dessus : Un des édifices fabuleux que nous croisons dans les jardins.

Photos ci-dessus : Époustouflant.

Photos ci-dessus : Des murs de sculptures!

Photo ci-dessus : Une vue d’ensemble du jardin et du palais.

Photos ci-dessus : Une fleur superbe.

Les commentaires de l’audio-guide sont très intéressants, mais trop longs et trop détaillés.

Nous sortons à 14 h 30 et décidons de manger au Burger King, car ce soir nous irons tous les quatre au restaurant… après que les dames soient passées chez le coiffeur.

Le restaurant est bondé de monde… des jeunes pour la plupart et très bruyant (13 €).

Photos ci-dessus : La statue dédiée au peintre Francisco de Zurbarán (1598–1664) est située sur la « Plaza de Pilatos ». Elle fut réalisée en 1929 par Aurelio Cabrera Gallardo (1870-1936). Initialement, elle était située dans le parc Maria Luisa, mais en 1950 elle a été amenée ici. Dans le piédestal, quatre quatre bas-reliefs prennent place : l’escudo de Fuente de Cantos, où était né le sculpteur, la Tour de l’Or, Sainte Casilda (un tableau de Zurbarán) et l’Arc de la Macarena.

Nous revenons à l’appartement à 15 h 40.

Nous nous rendons sur la terrasse sur le toit de l’immeuble, car Maria, la dame qui nous a reçus à l’appartement, nous a remis la clef…

Malheureusement, il n’y a pas de table ni de chaises. Contrairement à ce que nous pensions, ce n’est pas un endroit pour prendre l’apéro.

Céline et Carole partent pour le coiffeur à 17 h 15.

Le salon situé tout près est vaste. Il compte une vingtaine de chaises de coiffure et autant, sinon plus, d’employés.

Céline est coiffée par une jeune dame parlant un peu le français.

Nos deux compagnes sont de retour à l’appartement à 19 h 30, heureuses de cette belle expérience qu’elles viennent de vivre (60 € chacune).

Photo ci-dessus : Nous nous installons sur la terrasse devant notre porte d’appartement pour prendre l’apéro. (Photo : Carole Larivée)

Après notre apéro, nous partons pour le restaurant « Mechela », situé sur la Calle Pastor y Landero près de notre appartement. Il nous a été chaudement recommandé par Maria… Malheureusement, c’est complet, nous aurions dû réserver… Mais, nous y reviendrons.

Nous poursuivons donc notre promenade, filant cette fois-ci en direction de la calle Sierpes où nous avons repéré de nombreux restaurants.

Nous entrons au restaurant Cafe & Tapas!

Céline et moi partageons une salade méditerranéenne et une paella valencienne au poulet, le tout accompagné d’un verre de vin blanc pour Céline et d’une bière pour moi. Tout est excellent. Une magnifique soirée avec Carole et Claude.

Nous revenons lentement vers l’appartement… où nous arrivons à 22 h 30.

Et nous passons une mauvaise nuit! Il y avait des festivités dans les rues autour de notre appartement, la musique nous a tenus éveiller tard dans la nuit… en espérant que ce ne soit ainsi que les vendredis, et non tous les soirs du week-end!

À suivre
Longue balade de quelque 2,5 kilomètres sur les berges magnifiquement aménagées du fleuve Guadalquivir, nous rendant jusqu’au pont de la Barqueta, que nous traversons pour arriver sur l’île de la Cartuja, le site de l’Exposition universelle de 1992.

Photo ci-dessus : Le pont de la Barqueta… aussi appelé le pont de l’Expo!

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